Par marie.noelle.guichi | Jeudi 1 avril 2010 | Le Messager|
Le ministre de l’économie a brandit sa menace à l’ouverture du séminaire dit d’appropriation et de renforcement des capacités en matière de suivi de l’exécution physico financière de l’investissement public au Cameroun. Un séminaire qui se tient au moment où se poursuit, note-t-il, la campagne de sensibilisation sur le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi, DSCE, qui entend faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035. Louis Paul Motaze explique que ce DSCE accorde la priorité au budget d’investissement public, BIP, qui malheureusement n’est exécuté jusqu’ici qu’à 70 %. Ce qui, à son avis, n’est pas un bon score. En plus, il pense que des projets réalisés dans le cadre de ce budget ne répondent pas toujours à la norme et à la qualité. Il cite l’exemple d’un bâtiment du ministère de la promotion de la femme et de la famille, MINPROF qui, construit il y’a seulement deux ans dans la partie septentrionale du pays, donne l’impression d’exister depuis des lustres. Pour lui, cet état des choses aurait du être évité si les responsables des services déconcentrés de son département ministériel s’impliquaient véritablement dans le suivi de l’exécution du budget, tel que recommandé dans leurs cahiers de charge. Pour lui, il faut tout faire pour atteindre un niveau d’exécution du BIP à 100% en quantité et en qualité. Sinon, il sera obligé, déclare-t-il, de saisir les services compétents, en l’occurrence le contrôle supérieur de l’Etat pour mettre au pas tous ceux qui rigolent avec l’argent du contribuable camerounais et des partenaires au développement.
Outiller les responsables
Mais pour ne pas en arriver là, le MINEPAT dit avoir mis des garde-fous en organisant ce séminaire auquel prennent part les délégués régionaux et départementaux de ce ministère, ainsi que les cadres impliqués dans le processus de suivi participatif du BIP. Hier déjà, il a été relevé que dans le travail quotidien de ces derniers, des manquements tels que l’insuffisance des descentes sur le terrain des missions de contrôle et de vérification des projets sont enregistrés. De même qu’en lieu et place des députés titulaires, des députés suppléants sont désignés comme présidents des comités locaux. La mauvaise exécution des dépenses liées à la tenue des comités locaux a également été décriée. Toutes choses qui traduisent, selon le MINEPAT, l’absence de maîtrise de son décret du 16 janvier 2009 sur le suivi physico-financier du BIP. Le séminaire d’hier visait à outiller ces responsables, pour en faire de points focaux efficaces, afin de garantir l’évaluation générale du BIP, comme convenue avec la Banque mondiale. L’occasion a aussi permis de revisiter le cadre institutionnel régissant le suivi de l’exécution du budget d’investissement public, toutes sources de financements confondues.
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