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Obala : Une kalachnikov proposée aux enchères

Posted by Admin on Feb 25th, 2010 and filed under Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Jean Francis Belibi à Obala | Jeudi 25 février 2010|Mutations|

” Volée ” à un militaire de passage dans la ville, elle a été mise sur le marché par le jeune voleur.

C’est une ville tout à fait particulière d’Obala que Roger Moïse Eyene Nlom, gouverneur de la région du Centre va fouler lundi prochain pour sa toute première sortie officielle en dehors de Yaoundé depuis son installation le 15 février dernier, pour y procéder au lancement des activités de la Journée internationale de la Femme dans sa région de commandement. Une ville d’Obala où l’insécurité continue de faire son lit, et ce, aux portes mêmes de la capitale Yaoundé. Deux semaines après la découverte d’une importante cache d’armes dans l’étang d’un parc d’attraction abandonné de la ville, cette dernière vit toujours sous la peur et les coups répétés des malfrats, dont les cibles sont devenus les conducteurs de motos taxis, à qui ils éprouvent le plaisir d’arracher leurs engins et les jeunes filles qu’ils violent allègrement.

A côté de ce type de délinquance, Obala est également devenu le lieu par excellence où une espèce de trafic d’armes a trouvé un terrain fertile. Au point où de jeunes gens s’amusent parfois à en proposer à la vente comme de vulgaires objets sur la place publique.
Le dernier exemple est celui du quartier Ekoassi, que la plupart des populations de la ville décrivent comme un véritable coupe gorge, où un caporal de l’armée camerounaise, de passage à Obala, pour une durée de 48 heures pour rendre visite à une amie, selon nos sources, n’a pas obéit aux instructions militaires qui veulent dans ce cas qu’il signale son passage dans la ville, et surtout l’arme de service, un fusil d’assaut, qu’il aurait dû déclarer et même déposer dans une unité de gendarmerie ou un commissariat de police. Ce qu’il a “omis” de faire.

Conséquence, l’arme en question sera dérobée par un neveu de sa dulcinée en son absence, qui avait eu la maladresse de fouiner dans ses affaires pour chercher de l’argent. Faute de trouver de l’argent, il va se contenter d’un fusil d’assaut qu’il va proposer en vente à une connaissance, qui n’est autre qu’un ancien élément du Bataillon d’intervention rapide (Bir) révoqué pour indiscipline caractérisée.
La tractation entre les deux hommes tournera mal et la brigade de gendarmerie de la ville finira par mettre la main sur eux, et plus tard sur l’objet de leur vaine tractation. Le détenteur de l’arme sera arrêté et traduit devant le tribunal militaire, tandis que le jeune voleur quant à lui est envoyé manu militari à la prison centrale de Kondengui. L’ancien du Bir lui sera libéré.

Luna Park
Introuvable pendant notre séjour dans la ville, nous apprendrons au moment de quitter celle-ci, que l’infortuné était enfermé dans l’une des cellules du commissariat de la ville “pour une autre affaire”. On a pu se rendre compte hier à Obala de la gêne des autorités de la ville à parler de ces questions d’insécurité devenues récurrentes dans cette ville, porte d’entrée de la capitale Yaoundé. Si le commandant de la brigade de gendarmerie a exigé une autorisation du patron de la Défense pour s’exprimer sur ces questions, le sous préfet pour sa part a évoqué les préparatifs de l’accueil du gouverneur lundi prochain pour nous faire éconduire très fermement par son assistante.

Une attitude que l’on pouvait d’ailleurs très bien comprendre au regard des proportions que prend désormais l’insécurité dans cet ancien chef lieu du département de la Lékié qui affiche aujourd’hui plus de 100 000 habitants en majorité jeunes et désoeuvrés. Des autorités qui ne sont pas totalement sorties du drame d’il y a deux semaines quand un important stock d’armes avait été découvert dans un étang d’un parc abandonné de la ville.
Un stock d’armes sur lequel la polémique enfle aujourd’hui dans la ville sur la quantité effective saisies. Dans notre édition du 12 février dernier, nous indiquions que le stock était constitué de 24 pistolets automatiques, de 5 grenades et 48 étuis de pistolets. Les informations recueillies dans la ville hier indiquent une cinquantaine de pistolets.
Une polémique qui enfle également sur les suites de cette affaire. Dans la mesure où les éléments de la brigade de gendarmerie ont mis la main sur un jeune d’une trentaine d’années, le nommé Dieudonné Atangana Noah, fils du chef de 3ème degré de Nkolbikok, dont les terres et les plantations sont riveraines du parc d’attraction Luna Park.

Protection
S’il est réputé “bavard” dans son quartier, personne ici ne lui connaît pourtant aucune histoire ici où il entretien un jardin de vivres sur les rives du fleuve Afamba. Sa mère Antoinette Biloa parle même “d’un garçon qui a quelques problèmes mentaux” suite à une sévère méningite contractée alors qu’il était en classe de cours préparatoire.
Aujourd’hui, ses parents n’arrivent pas à dire avec exactitude où il se trouve, interdits de visite qu’ils sont depuis quelques temps. Quand au parc d’attraction lui-même, il affiche désormais portes closes. Et semble depuis sous le contrôle de la Garde présidentielle, dont le commandant du Centre d’instruction situé à quelques encablures de là, est désormais le commandant d’armes de la place, en lieu et place du commandant de la brigade de gendarmerie de la ville.
Sur les rives du fleuve Afamba, l’on constatera tout de même que le cordon de sécurité autour de la petite étendue d’eau, lieu de la trouvaille d’il y a deux semaines, est toujours en place, alors que la motor pompe a été dégagée, bien que l’étang n’a pas été entièrement vidé de son eau. Obala continue néanmoins de vivre dans l’attente du gouverneur de la région du Centre, une initiative pour laquelle même les revendeuses ont été invitées à mettre la main à la pâte…

Comme un avertissement
Des armes dans la ville d’Obala. Cela est presque devenu un phénomène banal, au point où dans la ville, les populations elles mêmes ne semblent plus choquées par toutes les découvertes qui sont faites dans leur ville, et parfois même l’usage de ces armes à feu dont l’une a contribué en septembre 2007, à abattre froidement l’adjoint au commandant de la brigade de gendarmerie Baliaba Ambede qui s’était lancé à la poursuite d’un malfaiteur recherché par l’ensemble des forces de l’ordre de la localité, et même au-delà. L’arme du crime, indiquait alors l’autorité administrative, avait été arrachée à un gendarme de passage dans la ville. Curieuse coïncidence tout de même.

Dans une ville où un habitant déclarait il y a deux semaines “Même dans la journée il faut faire attention parce que les bandits ici n’ont plus peur de rien. Ils peuvent frapper partout en tout temps et prendre la fuite avant que la police ou la gendarmerie n’intervienne…”, il y a tout de même matière à s’inquiéter. Dans une ville où le commandant de la brigade de gendarmerie indique qu’ “il faut avoir un certain cran pour exercer son autorité”, et où, comme nous l’indiquions plus haut un nombre importants de jeunes désoeuvrés se côtoient tous les jours, il y a lieu de s’inquiéter de cette recrudescence de la découverte des armes à feu. Avant la découverte de Luna Park, c’est da

Ici, le vol des motos taxis, quand il ne s’agit pas simplement de dévaliser des boutiques et le viol des jeunes filles sont devenus les activités favorites des malfaiteurs. Parfois au nez et à la barbe des forces de maintien de l’ordre. Ici, le commandant de brigade peut bien rire des déconfitures des journalistes à qui il a parfois arraché leur matériel de travail qu’il prend d’ailleurs un malin plaisir à brandir aux yeux de ses visiteurs, le problème d’Obala est ailleurs. Il est celui de l’insécurité. Qui sonne comme un avertissement pour la capitale Yaoundé, dont cette ville est distante d’à peine 40 kilomètres. Les malfrats y opèrent désormais de jour comme de nuit. Des armes de guerre sont proposées à la vente à la sauvette par de jeunes en quête de leur pitance quotidienne. Obala résonne véritablement aujourd’hui comme une véritable poudrière aux portes de la capitale camerounaise…

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