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PROCES: Les révélations qui fâchent Bolloré

Posted by Admin on Dec 15th, 2009 and filed under Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Par robert.ngono.ebode | Mardi 15 décembre 2009 | Le Messager

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Ce mardi matin à Paris, des Camerounais comparaissent devant le Tribunal correctionnel dans l’affaire qui oppose Vincent Bolloré et la société anonyme Bolloré à France Inter (voir Le Messager n° 2997 du lundi 7 décembre 2009). Emmanuel Etoundi Oyono, ancien directeur général du Port autonome de Douala, Hilaire Kamga, président de l’ONG Nouveaux droits de l’Homme, Pius N. Njawé, président de Free media group (société éditrice du Messager), Jean Marc Bikoko, président de la Centrale syndicale du secteur public, et les autres ont été cités comme témoins par la partie défenderesse. La comparution de ces Camerounais fait suite à un reportage que France Inter a réalisé au Cameroun. Dans ce reportage intitulé « Cameroun, l’empire noir de Vincent Bolloré », de nombreuses « exactions » commises par les structures du groupe Bolloré au Cameroun ont été mises à nu. Ces révélations ne sont pas du goût du multimilliardaire. Le 26 juin dernier, il a fait une citation directe devant le tribunal correctionnel de Paris par l’intermédiaire de son avocat, Me Olivier Baratelli. Pour Vincent Bolloré et son groupe, les révélations contenues dans ce reportage sont jugées diffamatoires.

La citation directe devant le tribunal correctionnel de Paris, on se rappelle, a été servie à Jean Paul Cluzel, directeur de la publication, Lionel Thompson, Benoît Collombat, tous employés de la radio France Inter et producteurs de l’émission incriminée, et la société nationale de radiodiffusion. Ce à la requête de monsieur Vincent Bolloré, président du conseil d’administration de la société Bolloré, et la société anonyme Bolloré, tous deux ayant pour Avocat Me Olivier Baratelli du Barreau de Paris. Dans cette citation directe à laquelle a été jointe le script intégral de l’émission « Interception » comme pièce à conviction, les requérants demandent à la Justice de déclarer les mis en cause coupables du délit de diffamation publique envers un particulier, tous en se constituant comme parties civiles. Ils demandent entre autres de « condamner Jean Cluzel, Lionel Thompson, Benoît Collombat et la Société  nationale de radiodiffusion, en sa qualité de civilement responsable, à verser la somme de 10 000 euros chacun à la société Bolloré et à Vincent Bolloré ; ordonner la publication du jugement à intervenir, par la voie d’un communiqué diffusé sur les ondes de la radio France Inter, ainsi que par la voie de la publication de cette décision dans quatre quotidiens nationaux, au choix des parties civiles et aux frais des prévenus ; condamner Jean Paul Cluzel, Lionel Thompson, Benoît Collombat, et la Société nationale de radiodiffusion, en sa qualité de partie civilement responsable, à verser la somme de 5 000 euros chacun à la société Bolloré et à Vincent Bolloré, en application des dispositions de l’article 475-1 du Code de Procédure pénale ; ordonner l’exécution provisoire du jugement à intervenir, nonobstant appel ; condamner les prévenus aux entiers dépens ».

Ces conclusions, si elles venaient à être confirmées par le Tribunal de Paris à la suite du procès de ce matin, permettraient aux requérants de recevoir des prévenus une rondelette somme de 60 000 euros, un peu plus de 39 millions de Fcfa. Cette affaire intervient après une interview accordée par Vincent Bolloré à Jeune Afrique. Dans cet entretien, le magnant annonçait notamment sa décision de répondre dorénavant au « coup par coup » devant les nombreuses attaques dont il estime son groupe victime. L’affaire l’opposant à France Inter est-elle les prémisses de la mise à exécution de cette décision ? Gare toutefois à l’effet boomerang. Le procès de Paris pourrait aboutir à un véritable déballage susceptible d’éclabousser plus d’une personne et déborder le simple cadre d’une affaire de diffamation. Pour éclairer davantage la lanterne de l’opinion sur cette affaire, nous publions ci-dessous certains extraits de l’émission « Interception » jugés diffamatoires. Nous les avons retranscrits tels qu’envoyés par la partie défenderesse comme « notification d’ordre de preuve », conduite par Me Basile Ader, avocat au Barreau de Paris.

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