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Sommet de la CEMAC: Report sine die Biya « convoque » Bozizé

Posted by Admin on Nov 26th, 2009 and filed under Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Par jean.francois.channon  | Jeudi 26 novembre 2009 | Le Messager

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C’est pratiquement un secret de polichinelle. Le sommet de la Communauté monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) qui devait se tenir à Bangui, capitale de la République centrafricaine au début du mois de décembre 2009 a été reporté. Joint au téléphone hier depuis Bangui par Le Messager, un haut cadre de la Commission de la CEMAC affirme que « pour l’instant, aucune date n’a été avancée. Il s’agit donc d’un report sine die. Vous savez qu’à la fin de ce mois de novembre, doit se dérouler l’élection présidentielle en Guinée équatoriale. C’est dire qu’il faut aménager une date acceptable par tous. Et c’est du ressort des chefs d’Etat. D’où entre autres, ce report… » Il en est de même du tournoi de football de la CEMAC qui précède généralement le sommet des chefs d’Etats et qui a aussi été reporté. Par contre, ce qu’on sait désormais avec certitude, c’est que le président en exercice de la CEMAC, François Bozizé et chef de l’Etat centrafricain, effectuera très prochainement une visite à Yaoundé. Celle-ci fait suite à une invitation que lui aurait adressée son homologue camerounais Paul Biya. Des sources poches du sérail politique, les préparatifs de ce déplacement de François Bozizé seraient actuellement en phase terminale. Aussi bien au niveau sécuritaire que diplomatique. Si nos sources au ministère des Relations extérieures restent encore avares en confidences, dans les coulisses, certains diplomates en charge du dossier CEMAC affirment qu’il s’agit d’une visite de travail, et dont l’axe principal, outre les relations bilatérales, concerne justement le dossier CEMAC.

Il faut rappeler que depuis la disparition d’Omar Bongo Ondimba, une grande majorité de l’opinion en Afrique en général, et en Afrique centrale en particulier voit en Paul Biya le nouveau leader de la sous région. Ceci nonobstant quelques bouderies respectives de la part du Congo (Denis Sassou Nguesso semble lui aussi revendiquer ce rôle de nouveau leader en Afrique centrale, comme en témoigne des petites frictions dont certains médias congolais s’en sont fait l’écho récemment) et de la Guinée équatoriale (du fait de sa subite richesse). En tout cas, dans cette recherche effrénée de leadership, et face au froid enregistré dans ses rapports avec Sassou Nguesso, notamment dans les tumultes relatifs au processus de la succession à son père, mais aussi face à un conflit que le Gabon a depuis quelques années avec la Guinée équatoriale sur une affaire de discussion de nappe pétrolière, Ali Bongo Ondimba semble avoir choisi son camp. Quelques jours seulement après la fin de l’élection présidentielle au Gabon, et alors qu’il n’était pas encore officiellement proclamé président, Ali Bongo Ondimba était venu à Yaoundé faire acte d’allégeance à l’endroit d’un « père » qu’il avait aussi qualifié devant les médias de « parrain ». Ainsi vu, pour le nouveau et jeune président gabonais, après la disparition de son père Omar Bongo Ondimba, Paul Biya est « le nouveau sage de l’Afrique centrale ». Une vision pratiquement partagée par Idriss Deby Itno. Lors de sa récente visite au Cameroun en octobre dernier, le président tchadien a couvert le président du Cameroun de nombreuses éloges ; synonymes en fait d’une couronne posée sur la tête de l’homme du 6 novembre 1982, et faisant de lui pratiquement le « leader » de l’Afrique centrale post Omar Bongo Ondimba.

« Petit frère et grand frère »

Ayant donc de son côté le Gabon d’Ali Bongo Ondimba, et le Tchad d’Idriss Deby Itno, il restait donc pour le président du Cameroun d’avoir la position de la République centrafricaine de François Bozizé pour qu’il puisse faire définir les nouveaux rapports de forces dans la sous-région. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que c’est pour cette raison que François Bozizé a été invité à Yaoundé. Il s’agit en fait d’une « convocation » d’un grand frère (Paul Biya) adressée à un petit frère (François Bozizé). Entre le Cameroun et la République centrafricaine, depuis toujours, il existe des rapports plutôt cordiaux. Horsmis quelques frictions dues à l’action de quelques criminels armés (coupeurs de routes) qui sèment la terreur des deux côtés de la frontière. Dès son arrivée au pouvoir, François Bozizé s’était plus lié au doyen des chefs d’Etat de la sous-région Omar Bongo Ondimba. En 6 ans de pouvoir, le chef de l’Etat centrafricain a effectué à plusieurs reprises des visites à Libreville. Mais après la mort d’Omar Bongo Ondimba, médiateur officiel dans la crise centrafricaine, François Bozizé s’est retrouvé quelque peu orphelin et privé d’un lien affectif déterminent.

Dans une Afrique centrale ainsi sevrée du « Doyen Bongo », et où foisonnent dès lors des intérêts à la fois divers et égoïstes, le rapprochement avec Paul Biya apparaissait ainsi plus réaliste. Ceci pour des raisons historiques irréfutables. Il y a d’abord qu’une bonne partie de l’économie centrafricaine est dépendante du Cameroun. Notamment à travers le Port autonome de Douala où la Rca réalise le plus fort de ses importations et exportations. Ce qui n’est pas rien. Ensuite, les deux pays partagent une très longue frontière commune. Ce qui aussi n’est pas rien pour la sécurité des deux Etats. Et enfin, depuis le début de la crise centrafricaine, le Cameroun de Paul Biya n’a ménagé aucun effort à divers niveaux, pour voler au secours du président François Bozizé. Et cela, le président centrafricain lui en est reconnaissant. Sinon Paul Biya en l’invitant à Yaoundé entend bien le lui rappeler. Une source proche du sérail explique : « Ce qui est important à retenir est que cette visite doit pouvoir clarifier le ciel des relations entre Yaoundé et Bangui. C’est-à-dire que le grand frère Paul Biya devrait pouvoir avoir l’assurance de la sincérité de l’affection diplomatique et politique du petit frère François Bozizé dans l’univers de la sous-région d’Afrique centrale. C’est important. Les deux hommes d’Etat devraient donc pouvoir longtemps en parler avant le sommet des chefs d’Etat de la CEMAC, le premier sans Omar Bongo Ondimba, et dont les enjeux comme vous devez le savoir sont multiples et nombreux ».

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