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Université de Yaoundé II : Plus de 1 000 étudiants privés d’examen

Posted by Admin on Mar 11th, 2010 and filed under Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Écrit par Irène Gaouda| Jeudi, 11 Mars 2010 | Le Jour |

Les épreuves de fin de 1er semestre ont débuté hier à la Faculté des sciences juridiques et politiques. Le visage mouillé de larmes, Evelyne E, quitte les bureaux de la scolarité et de la recherche de l’université de Yaoundé II, ce mercredi 10 mars 2010 aux environs de 16 h, en traînant le pas.

Les mains moites, les cheveux au vent et le regard terne, elle se dirige péniblement vers la sortie du campus de l’université de Yaoundé II (UYI) où elle a passé le clair de sa journée. L’accès à la salle d’examen lui a été refusé. Son nom ne figurait pas sur la liste des étudiants admis à prendre part aux examens de fin de 1er semestre en 1ère année à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’UYI. Or, Evelyne E, dit avoir tout réglé : « Voilà mon dossier d’inscription, ma fiche d’enrôlement, mes reçus de paiement de frais de scolarité. Je ne comprends pas pourquoi on me fait ça », se plaint la jeune femme, en essuyant une larme. Inscrite à l’université de Yaoundé II depuis le 23 octobre 2009, cette « étudiante », dit avoir fait ses travaux dirigés. Elle était d’ailleurs inscrite sur la liste de sa classe et un matricule lui a été attribué. A sa grande surprise, quelques jours avant le début des examens, « mon nom n’était pas sur les listes. Je suis allée auprès du bureau de paiement qui m’a renvoyé chez le chef de la scolarité. Mais, cela n’a abouti à rien », déclare-t-elle.

Approché par Le Jour, le Pr Michel Kounou, chef de la Division de la scolarité, se montre plutôt sceptique : «Il fallait me les amener. On vous dit n’importe quoi là-dehors », dit-il, indigné. Dehors justement, le nombre de plaignants s’accroît au fil des heures. Accroupis, assis à même le sol, debout, ils attendent désespérément l’autorisation leur permettant de composer. Ils sont issus pour la plupart des niveaux I et II. Leurs problèmes sont divers : « On m’a attribué deux matricules. Ce qui pose problème parce que certaines de mes notes pourraient être données à quelqu’un d’autre», confie Roger T. Un peu plus loin, c’est une étudiante qui se plaint de ce que les responsables de la scolarité exigeaient une copie de son Gce.

Certains responsables affirment  que la situation n’a rien d’inhabituel. « Chaque année, nous vivons ce genre de choses avec les étudiants », confie une source ayant requis l’anonymat. Il est un peu plus de 17 h et les étudiants continuent d’arriver au bureau se la scolarité. Quelques-uns trouvent une solution à leur problème. Ils reviendront à coup sûr pendant la session de rattrape. D’autres par contre, comme Evelyne E, se dirigent peu à peu, le pas hésitant, vers la sortie de l’université, sachant qu’ils vont peut-être passer une année blanche.


Michel Kounou : « Il y a des cas de fraude »

Les explications du chef de la Division des Affaires académiques et de la Scolarité de l’université de Yaoundé II.

Michel Kounou Pourquoi l’université a interdit  l’accès aux salles d’examen à certains  étudiants?

En réalité, ils ne sont pas dans les normes. Nous avons déjà enregistré environ 21 000 étudiants depuis le mois d’octobre 2010. Je me demande si ceux qui se plaignent atteignent 500 ! Mais, ils se plaignent justement avec raison. Beaucoup n’ont pas déposé leurs dossiers d’inscription à la scolarité et nous ne pouvons pas introduire tout le monde dans les salles d’examen. La preuve est que nous avons admis près de 21 000 que nous qualifions d’étudiants réguliers. Ils ont déposé un dossier complet, étudié, vérifié et accepté en tant que tel au sein des services de la scolarité. Et le dossier est ferme : la fiche d’inscription qui vous autorise à faire des déclarations préliminaires sur votre nom, acte de naissance, appuyé par des documents requis, votre niveau d’études et les relevés de note qui montrent effectivement que vous êtes à ce niveau-là. Il faut payer les frais des droits universitaires. Une fois que toutes ces conditions sont remplies, vous êtes considéré comme étudiant.

Il y a des étudiants qui remplissent toutes conditions mais font la file depuis ce matin devant vos bureaux…

Il fallait me les amener (Il insiste). Il fallait me les amener. On vous dit n’importe quoi là-dehors ! (Il s’énerve). Quelles sont les preuves qui vous autorisent à dire que les étudiants ne disent pas n’importe quoi ?

Ils sont là-dehors. Ils ont peur de témoigner…

(Il hésite…) Vous pouvez vérifier auprès des ordinateurs qui témoignent que tel étudiant détient tel type de diplôme. Aujourd’hui (Hier, Ndrl) nous avons enregistré combien d’étudiants en retard ? Tout est dans les ordinateurs.

Certains ont déposé des dossiers chez vos collègues de la scolarité. Ils les ont suivis au quotidien, et certains responsables leur ont répondu que tout allait être réglé avant le début des examens. Or, aujourd’hui, ils se retrouvent dans des problèmes…

Il y a des étudiants qui viennent, ils remplissent un certain nombre d’éléments et s’en vont rapidement les déposer là où se passe la confection des cartes biométriques et ils s’en vont. C’est l’une des raisons.

N’est-ce pas la responsabilité de l’université de les orienter?

Il y a 21 000 étudiants qui le savent. Ceux qui se plaignent sont ceux qui ne viennent jamais à l’école.

Il y a quand même près de mille qui font la file devant vos bureaux. Ce n’est pas une quantité négligeable. Ces étudiants se sont acquittés de leurs frais de scolarité.
(Silence).

Qu’est-ce qu’on fait de ceux-là ?

(Il pointe du doigt une étudiante…) Vous voyez cette étudiante ? Elle ne s’est jamais présentée à la scolarité, elle achète les cours, elle n’est même pas en ville et elle se pointe ici le dernier jour. Ne venez pas avec des idées arrêtées. La Faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Yaoundé II c’est la plus grande faculté d’Afrique centrale. Aujourd’hui, (hier, Ndrl), un commissaire est arrivé avec sa fille. Il était obligé de s’excuser parce que nous lui avons démontré que sa fille n’avait jamais déposé son dossier d’inscription. Et c’est ici devant nous qu’elle a sorti le dossier.

Il se pose un problème de communication entre l’université et ses étudiants…

(Il élève le ton). Il faut que les étudiants s’informent à temps. Selon les textes officiels, nous n’admettons pas le « Religeous studies  Gce/Al» par exemple. Il y en a qui prennent le « Religeous studies », vont faire la  photocopie d’un autre document qui ne porte pas l’entête « Religeous studies » et nous le donnent. Nous vérifions auprès du Gce Board, et généralement, quand on découvre la supercherie, l’étudiant s’enfuit. Il y a des cas de fraudes. Plus de 50 dossiers que nous avons détectés ici. (Désignant une pile de dossiers placés derrière un ordinateur). Voilà juste une partie. Nous devons laisser passer tout ça pour contenter les étudiants ?

Il y a ceux qui ont des dossiers complets. Mais  l’erreur est venue de l’université qui leur a attribué deux matricules ou ne les a pas fait enregistrer à temps ?

Ils doivent venir à la session d’été, puisqu’ils n’ont pas pu composer en cession normale. D’ailleurs, c’est une faveur que nous leur faisons. Normalement, ces gens devraient oublier l’année puisqu’ils ne sont pas inscrits.

L’université leur a causé des préjudices…
(Silence… Puis, il enchaîne). Les parents doivent s’occuper de leur progéniture. L’administration fait tout. Depuis deux nuits, nous dormons ici. Je pars d’ici à 1h du matin parce que tout le monde s’est amené à la dernière minute.

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