POUR AVOIR MALMENE UN POLICIER DE LA CIRCULATION | Cameroonwebnews| Site d’information et d’opinions sur l’actualité du Cameroun

Une sentence de 15 jours de prison ferme, c’est la peine qui a été infligée à Fatoumata Seck. Agée d’une vingtaine d’années, cette fille à papa a été déclarée coupable de délits d’outrage et de refus d’obtempérer à un agent de force publique. En fait, elle avait malmené puis jeté les affaires d’un policier de la compagnie de la circulation qui lui demandait de s’arrêter pour vérification de son permis de conduire alors qu’elle roulait à vive allure à bord d’un véhicule de grosse cylindrée.

«Un morceau de bois, à force de durer dans un marigot ne se transformera jamais en crocodile», a-t-on l’habitude de dire. Mais le milieu aussi transforme la personne, cela est également incontestable. Et ce n’est pas la demoiselle Fatoumata Seck qui nous dira le contraire. Elle qui se croit tout permis. Car, après avoir passé quelques années en Europe dans le cadre de ses études, c’est désormais la vie à l’occidentale qu’elle mène, méprisant quasiment tout le monde. En effet, la semaine dernière alors qu’elle roulait à vive allure sur la corniche de Mermoz, à bord d’une grosse cylindrée elle avait refusé d’obtempérer lorsqu’elle a été interpellée par un policier de la circulation. Et, le pauvre agent, Toupane qui était à ce moment là déterminé à en découdre, la poursuit à l’aide sa moto, jusqu’au moment où la demoiselle a été bloquée par un embouteillage. Celle-ci s’est aussitôt senti blessée par le fait que le monsieur l’a poursuivi pour lui demander son permis de conduire et a piqué une colère noire avant de descendre de son véhicule. Elle commença alors à injurier l’agent de la circulation. Pis, elle jette par terre ses affaires qu’elle a trouvait sur sa moto. Tout ceci sous le regard curieux des passants qui n’ont pas se pu retenir avant de venir en aide au pauvre policier. Elle a été conduite au commissariat du Point E avant d’être déférée au parquet. A la barre elle n’a pas nié les faits qu’elle a aussitôt mis sous le coup de la colère. Elle a regretté son acte non sans demander la clémence de la justice. Mais le procureur, dans son réquisitoire l’a vivement sermonné estimant que si elle agit de la sorte c’est parce qu’elle se croyait tout permis. Le parquet ajoute que cela s’explique par le fait qu’elle s’est louée les services d’un pool d’avocats pour assurer sa défense. Il a requis contre elle trois mois dont 15 jours ferme, avant d’appeler le tribunal à suivre sa réquisition et faire comprendre à la prévenue que si elle commet des faits similaires dans une durée 5 ans, elle purgera les trois mois avant d’être jugée. Une réquisition qui a bien été suivie par le tribunal. Lequel a demandé au plaignant de chiffrer les dommages et intérêts. Mais, le policier, quant à lui demande le remboursement de ses bagages tels qu’ils étaient à l’état initial. Mais le tribunal lui a rappelé que cela est impossible et que cela ne se fera qu’en argent. Et le policier de demander ainsi, du temps pour estimer ce qu’il a perdu. «Vos intérêts seront réservés», lui a rétorqué le juge.