France : Un Français tue son épouse Camerounaise à coups de couteau

Écrit par Sid Mokhtari| Vendredi, 21 Mai 2010| Midi Libre |

Il a ensuite téléphoné aux gendarmes pour se constituer prisonnier. Un petit garçon, âgé de 15 ou 16 mois, a été le témoin du drame qui a coûté la vie à sa maman. Hier matin [ndlr lundi 17 mai 2010], à Ouveillan, à 15 km de Narbonne (Aude), son père l’a tuée à coups de couteau lors d’une terrible dispute qui a éclaté au sujet de la garde de l’enfant.
Ses parents, qui sont séparés depuis un an environ, étaient en train de divorcer.
C’est le père lui-même qui, après avoir commis l’irréparable, a téléphoné aux gendarmes de la brigade de Narbonne pour se dénoncer. Puis il les a attendus au domicile de sa femme, se constituant prisonnier à leur arrivée.
Michel Marty, un Biterrois sans profession de 39 ans, a été immédiatement interpellé. Quant à Marie-Alice Ngono-Marty, une Camerounaise de 32 ans, elle n’a malheureusement pas survécu à ses multiples blessures.

Les gendarmes de la brigade des recherches de Narbonne, épaulés par des techniciens en investigation criminelle (Tic), ont rapidement commencé leur enquête.
Le procureur de la République Bertrand Baboulenne qui s’est rendu sur les lieux hier matin [ndlr lundi 17 mai 2010], précise : « C’est un drame de la séparation. Un divorce était en cours à Béziers. Lui vit à Béziers et elle vivait à Ouveillan où elle s’était installée depuis moins d’un an avec l’enfant. L’homme a expliqué qu’il s’était rendu ce matin au domicile de sa femme et qu’une dispute avait éclaté à propos de l’enfant. Il reconnaît sans difficulté qu’il lui a assené trois coups avec un couteau de cuisine trouvé sur place. » Michel Marty – qui n’était pas connu de la justice jusque-là – a été placé en garde à vue et devrait être présenté au parquet mercredi en vue d’une mise en examen. Pour meurtre ou «coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner » ? Tout dépend du résultat d’une autopsie du corps de la victime et de l’enquête de proximité…Selon les proches de Marie-Alice, Michel Marty battait souvent la jeune femme. Elle avait même déposé plusieurs plaintes ou mains courantes. En vain. Quant à son petit garçon, il a été pris en charge par les services sociaux. Sa maman avait deux autres enfants, une fille de 12 ans et un garçon de 4 ans et demi, issus d’une première union. Marie-Alice Ngono a vécu en Suisse où se trouve une partie de sa famille. C’est là-bas qu’elle avait rencontré son mari.