Alternance démocratique: La Déclaration de Washington officiellement disponible

La meute d’Hommes de média qui a investi l’une des salles de réunion du Free média group, société éditrice du quotidien indépendant Le Messager, dans l’après-midi du mardi 10 août 2010, sont rentrés assurément désappointés. Invités à un point de presse du combattant Mboua Massok qui a reçu mandat des organisateurs et des invités de marque ayant pris part au forum de la Cameroon diaspora for change (CAMDIAC) à Washington le 10 juillet 2010, de restituer publiquement la teneur de ces travaux, ils n’ont pas pu étancher leur soif de connaître les grandes lignes du forum de Washington. Et pour cause, le conférencier déclare que «pour l’hommage au combattant Njawe, aussi invité à cette convention, j’ai remis au nom des autres invités et initiateurs de cet important rendez-vous hors de notre pays, les documents finaux y relatifs au responsable du journal Le Messager.»

En réalité, selon les propos de Mboua Massok, il s’est agi d’un acte de solidarité vis-à-vis de leur compagnon mort pratiquement « dans leurs mains ». Il aurait été indécent, dit-il, de les publier dans le dos du Messager dont le feu directeur de la publication aura été un des acteurs. Dans ce droit fil, plus besoin de jouer les oracles pour comprendre le choix du siège social de votre journal pour abriter l’échange avec la presse nationale et internationale. Mboua Massok avait pourtant la latitude de convier ses hôtes au Pavillon du devoir national sis au lieu dit Pk 13 Bassa Douala, lequel fait office de sa base.

Le leader de la Nouvelle dynamique nationaliste (NODYNA) explique son option: «je suis au journal Le Messager pour témoigner certes, mais surtout pour rassurer quant à la continuité et au succès du combat libérateur national». Juste retour d’ascenseur pour illustrer les rapports cordiaux et des engagements militants respectifs qui caractérisaient les relations entre feu Njawe et le combattant Mboua Massok. Ce dernier n’y est pas allé des mains mortes pour conter quelques anecdotes ayant émaillé l’existence des deux hommes.

Sale copie aux inquisiteurs

Le leader de la NODYNA dira à ce chapitre qu’il a offert un paquet contenant « un symbolique bic rouge » au combattant Njawe alors qu’il était incarcéré à la prison de Douala pour avoir «en tant que journaliste rapporté une attitude physique somme toute interpellative au cours d’une manifestation officielle du président de la République encore malheureusement en place». Au sujet de l’embargo ayant entouré la diffusion de la quintessence des travaux de la convention de la CAMDIAC, Mboua Massok est sans ambages.

«Depuis la tenue du 10 au 11 juillet 2010 de la convention CAMDIAC et le décès du combattant Njawe presqu’à l’occasion, que de rumeurs, pour des objectifs connus de leurs auteurs, mis en circulation. Conscients de ce que la vraie information ne pouvait prospérer dans un tel environnement, les organisateurs et les invités de premier rang ont convenu de ne rendre publique la déclaration qui aura sanctionné la convention, que la dépouille du combattant Njawe rentrée au Cameroun et ses obsèques conclues», précise-t-il après avoir noté qu’un consensus avait été trouvé entre les organisateurs et les signataires de la déclaration de Washington au terme duquel, «mandat politique et historique est donné au combattant Mboua Massok de rendre publique et en temps opportun la déclaration concernée».

Mboua Massok dans son propos liminaire a également relevé qu’il a été victime d’une fouille spéciale lors de son retour de Washington quelques heures après que la dépouille mortelle de Pius Njawe a foulé le tarmac de l’aéroport international de Douala mardi 3 août 2010. En bon stratège, le combattant Mboua Massok a introduit dans ses bagages, un document ressemblant à celui qui a été remis solennellement au rédacteur en chef du quotidien Le Messager, Frédéric Boungou. Ainsi, conclura-t-il, «nos amis ont donc une sale copie et n’auront donc la véritable information que par les journaux au terme de la présente conférence». Le Messager a donc reçu la primeur de la déclaration de Washington pour une large diffusion. Un juste retour des choses au journal qui a sans doute payé le plus lourd tribut à la tenue de la convention de Washington…

Par Alain NJIPOU | Mercredi 11 août 2010 | Le Messager|