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Coupe monde 2010 Affaire du trop ­perçu: Quand des « voleurs » de primes tentent de se justifier

Posted by Admin on Jul 21st, 2010 and filed under Mondial 2010, Politique, Sports. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Par jean.francois.channon | Mercredi 21 juillet 2010 | Le Messager|

Le détournement de l'argent public porte le joli nom de PRIMES - 235 millions de Fcfa - Retour sur Investissement = ZERO point au compteur

Certains souhaitent que l’affaire soit close. Du moins assez rapidement. Comme si l’acte qui a été commis était un fait anodin. Tous parlent même sans aucune pudeur d’une (simple) erreur d’appréciation. Alors que l’injonction du Premier ministre (pour une fois) masque à peine une accusation formelle de détournement et de tentative de détournement de deniers publics. L’affaire du trop-perçu des primes par les officiels camerounais ayant fait partie de la délégation officielle du Cameroun lors du récent mondial de football en Afrique du Sud est bien plus grave qu’on ne peut l’imaginer. Surtout sur le double plan de la morale et de l’éthique républicaines.  En fait, la réalité est qu’il s’agit d’une affaire où des gens ont pris possession de l’argent public, alors qu’ils ne le méritaient pas, l’ont gardé par devers eux, sachant bien qu’ils ne devaient pas. Et puis, le jour où l’on découvre la supercherie, ils se mettent à dire en chœur « il n’ya pas eu malversations », « nous avons tout  remboursé comme on nous l’a demandé », ou encore plus grossièrement, « l’incident est clos ».

Mais dans ce  cas, une question s’impose : si le Premier ministre n’avait pas publiquement lancé son injonction à rembourser le trop-perçu des primes, en prenant ainsi l’opinion publique à témoin, qui aurait spontanément remboursé l’argent qui se trouvait déjà inéluctablement dans les comptes bancaires de toutes ces personnes épinglées ? Voilà avec un peu de recul la question essentielle dans cette ténébreuse affaire. Il faut rappeler que le manque à gagner pour les caisses de l’Etat s’élevait, à en croire les sources bien introduites, à 235 millions de Fcfa. Une somme que des gens bien identifiés ont effectivement, indûment perçu chacun à son niveau, en se léchant joyeusement les babines, nonobstant le fait que chacune de ces personnalités aujourd’hui publiquement épinglées savait très bien avant de partir du Cameroun, que le Premier ministre avait réglementé la catégorisation des primes. On a par contre sciemment appliqué une autre catégorisation de primes, celle-ci plus costaude, au regard des sommes faramineuses qui ont été citées pour être remboursées. Ceci jusqu’à ce que le chef du gouvernement intime à tous de rembourser ce qu’ils auront perçu de trop.

Solidarité dans le péché

En fait, il s’est agit d’une machination apparemment bien montée et préparée. Il y avait comme une certaine solidarité dans le péché. On peut déjà de prime abord s’interroger pour quelle raison des serviteurs de l’Etat, régulièrement en mission, et qui ont des frais adéquats selon une législation en vigueur, peuvent en plus percevoir des « primes de participation ». Là, diraient certains, n’est plus le débat. Puisque affirment les plus introduits dans les milieux du football camerounais, les choses ont ainsi été pensées, et qu’une disposition légale a même été arrêtée à ce propos. Comme disent des membres d’une Ong locale qui lutte contre la corruption au Cameroun à propos de cette scabreuse affaire, « on a tout fait dans le milieu du football camerounais, notamment entre le ministère et la Fecafoot , pour se  partager l’argent public, même à ceux qui ne le méritent pas. »

On peut encore comprendre que l’on donne des primes aux joueurs, aux membres du staff technique à titre de primes de participation. Mais que l’on donne des primes de participation aux dirigeants apparait quelque peu incompréhensible. Peut-on déjà expliquer de manière crédible, pourquoi donne-t-on de l’argent public à titre de primes de participation à un certain Iya Mohammed, président de la FECAFOOT , tout comme à ses cadres ? Qui plus est plus grave encore, le nom d’Iya Mohammed et de certains de ses lieutenants se retrouvent sur la liste des gens qui ont osé, en toute malhonnêteté (si l’on se fie à l’injonction à rembourser du Premier ministre), encaisser le trop-perçu de primes. Cela donne non seulement la nausée, mais aussi à réfléchir. Surtout lorsqu’on veut banaliser, alors relativiser, une affaire dont le procureur de la République aurait déjà dû spontanément et légitiment se saisir.

Récurrence

Du temps où il où il était sélectionneur de l’équipe nationale du Cameroun, le Français Pierre Lechantre confiait au Messager qu’il avait été surpris de voir que Iya Mohammed (pour qui  il avait une grande et haute estime) s’était mis en rang comme tout le monde, à l’issue de la foireuse Coupe des confédérations au Japon en 2001 à laquelle les Lions Indomptables avaient participé, pour émarger des primes de participation octroyé par l’Etat du Cameroun à travers le ministère des Sports. Primes s’élevant alors à…6 millions de Fcfa pour les officiels. Lui qui pensait que l’actuel président de la très puissante et riche Fecafoot était un homme bien au dessus de cette petite gratification financière qui viendrait de la tutelle. Que nenni ! Iya Mohammed apparait en fait comme  tous les autres qui, comme c’est le cas aujourd’hui, n’hésitent pas à mettre illégalement la main sur la fortune publique.

Il a fallu que le Premier ministre secoue le cocotier pour que l’argent illégalement perçu puisse être restitué. Ne pouvait-on pas croire que par fierté, de par son expérience, Iya Mohammed par exemple, puisse spontanément dire qu’il ne mériterait pas de prendre cet argent, qui apparaissait déjà comme étant un trop-perçu ? Il n’en a rien été. On se trouve là face à des « voleurs » (le mot est entre guillemets mais on n’est pas loin de là) surpris en flagrant délit, et qui tentent très maladroitement de se justifier devant l’opinion en disant que l’argent a été remboursé, ou alors qu’il n’y a pas eu malversations comme on peut entre autre lire chez nos confères de Cameroon Tribune dans leur édition de ce 20 juillet 2010. Le plus dramatique est que, personne n’arrive à dire qui est l’initiateur de ce projet prébendier qui a consisté volontairement à ignorer les prescriptions du Premier ministre qui avait pris soin bien avant de fixer une catégorisation des primes. Le pot aux roses est donc découvert. Désormais, l’opinion sait donc que tous ces gens qui s’agitent chaque fois autour des Lions Indomptables lors des grands rendez vous football, ne sont pas toujours des gens de bonne foi, qui ont en cœur le succès ou alors la bonne tenue de notre équipe nationale de football. Mais des prébendiers qui n’ont comme béguin que de mettre la main, très souvent de manière illégale, sur l’argent public. Dommage…

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