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Installation: Jules Marcellin Ndjaga face à la « famille présidentielle »

Posted by Admin on Mar 5th, 2010 and filed under Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Par robert.ngono.ebode | Vendredi 5 mars 2010 | Le Messager

Comme promotion, personne ne peut le dénier. Jules Marcellin Ndjaga, l’ancien préfet du département du Fako, a été nommé aux commandes de la région du Sud, la région natale du chef de l’Etat. Détail qui revêt toute sa signification, surtout dans le contexte de mise en place effective de la décentralisation au Cameroun, avec ce qui est le plus attendu, le transfert des compétences aux collectivités territoriales décentralisées, et dont les régions se trouvent être les têtes de proue. Mais seulement, à y regarder de près, plusieurs pièges et défis guettent le nouveau gouverneur. Il y a déjà la guerre des différents réseaux alimentée par chaque ministre ou directeurs généraux (DG) du Sud, comme partout dans les autres régions de la République. Avec ou sans leur consentement, ces réseaux se livrent une bataille souvent « mortelle » pour le leadership régional.

On a encore en mémoire les différentes bagarres que se sont livrées pendant plusieurs années deux fils du département de la Mvila, les ministres Ferdinand Léopold Oyono et Jacques Fame Ndongo. Au point que les représentations au cours de certains évènements étaient un véritable casse-tête pour protocole qui n’avait d’autre alternative que de couper la poire en deux. Et chacun de deux ministres pouvait alors se vanter des rapports qu’il entretient avec le chef de l’Etat. « Le chef de l’Etat m’a chargé de vous dire que (…) », disait l’un ; « Je suis resté hier tardivement avec le chef de l’Etat qui m’a chargé de vous dire que(…) », retorquait l’autre.

Panier à crabes

Il y a aussi ces luttes fratricides entre élites d’une même localité d’abord. On se souvient que lors d’une célébration d’un des anniversaires du Rassemblement du Peuple Camerounais (RDPC), Raymond Mbita Mvaembeme, alors président de la section Mvila centre de ce parti, « chassait » Jacques Fame Ndongo, personnalité ressource du même parti politique, de la maison du parti de Nko’ovos. D’autres conflits de ce genre ont souvent émaillé la vie quotidienne des populations du Sud. Certaines sources laissent croire que le conflit actuel à la tête de l’Université protestante d’Elat à Ebolowa serait le fruit de ces luttes. Ces attitudes ne sont pas singulières dans le seul département de la Mvila.

Elles sont courantes dans la région où le positionnement est de règle. Lesquels combats plombent considérablement le développement de la région du Sud. Au moment où l’on parle de plus en plus de décentralisation, les populations attendent beaucoup de Jules Marcellin Ndjaga. Pourra-t-il amener ces populations du Sud à se mettre au travail pour créer des richesses, et non des intrigues ? Les potentialités ne manquent pas. Le marché de la sous région est là, ouvrant de larges opportunités qui, jusque-là, restent mal exploitées. Sa tâche s’annonce difficile au regard des résultats obtenus par ses deux derniers prédécesseurs qui n’ont pu se défaire de l’étau du trafic d’influences, puisqu’ici, tout le monde ou presque « sait écrire au président de la République ».

Mécontentements

Ils sont presque tous de la famille présidentielle. L’ancien délégué du gouvernement de la commune à régime spécial d’Ebolowa, avait en son temps envoyé une lettre à la présidence de la République contre le gouverneur d’alors, Enoh Abram’s Egbe. Ce qui ouvrit un conflit entre les deux hommes jusqu’au départ du gouverneur, lequel départ fut présenté comme un trophée de guerre par l’autre partie. Par ailleurs, Jules Marcellin Ndjaga reçoit un héritage difficile à gérer. L’organisation du comice agropastoral qui renait des cendres après presque 25 ans, avec toutes les revendications qui vont avec n’apparaît pas à cet effet comme le moindre des problèmes.

Si on y ajoute les mécontentements issus des arrestations de certaines personnalités ressortissantes de cette région et qui sont en prison actuellement dans le cadre de l’opération Epervier ou les différents trafics au niveau des frontières avec les pays de la sous région, le Gabon et la Guinée équatoriale, notamment, la coupe semble pleine. Jules Marcellin Ndjaga a-t-il les capacités de lui donner une saveur moins amère ? Et c’est à partir d’aujourd’hui, date à laquelle il est installé par le ministre d’Etat Marafat Hamidou Yaya, qu’il prendra sans doute la pleine mesure de ce qui l’attend sur le terrain.

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