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Lapiro de Mbanga : Voici les preuves de mon innocence

Posted by Admin on Aug 29th, 2010 and filed under Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Le 30 juillet dernier, le ministre de la communication, Issa Tchiroma Bakary avait déclaré sur les antennes de Equinoxe Tv, Stv, Canal 2 et Crtv qu’il n’existe pas de détenus politiques dans les prisons camerounaises. Une déclaration qui avait suscité le courroux de  Lapiro de Mbanga. Ce dernier avait rappelé au ministre Tchiroma qu’il était détenu pour ses opinions hostiles au régime au pouvoir. Deux semaines après ce coup de gueule, l’artiste revient à la charge. Il donne les « vraies » raisons de son incarcération.

1)      J’ai été entendu à la Semil à Yaoundé le 04 mars 2008 (sur ordre de Remy Ze Meka,  ministre en charge de la défense), par le Chef d’escadron Dambouka de la gendarmerie, pendant huit heures d’horloge, dans le cadre des émeutes de fin février 2008.  Il me plaît de rappeler ici que je suis le seul camerounais qui a eu ce privilège dans le cadre de ces émeutes.

2)      J’ai été entendu pendant sept heures d’horloge dans le cabinet du juge d’instruction Souahibou Youssoufa, au tribunal de première instance de Mbanga, sous le dossier N° 20, juste une semaine après l’audition à la Semil, à Yaoundé.

3)      Courant 2e quinzaine du mois de mars 2009, le commissaire de la sécurité publique de Mbanga, Assoa Assoa Martien amène dans mon quartier l’inspecteur de police Tchokwi Victor Alias Moroco, ce dernier sort son pistolet automatique, le braque sur moi, appuie sur la détente pour m’abattre, heureusement la balle ne part pas. J’ai porté  plainte contre ces deux policiers au tribunal de Mbanga depuis mars 2008.  Jusqu’à nos jours, la machine judiciaire s’est grippée.

4)      J’ai été entendu à  la compagnie de gendarmerie de Mbanga. Voici la seule question qui m’a été posée : dites-nous la raison des réunions que vous avez tenues dans votre domicile avant et pendant les émeutes ? En aucun moment, l’officier de police judiciaire ne m’a accusé de complicité de pillage en bande dans le cadre des émeutes de février 2008.

5)      Le 09 avril 2008, j’ai reçu un coup de fil téléphonique de la part du capitaine Amougou, commandant de la compagnie de la gendarmerie de Mbanga, qui m’a demandé de passer le voir dans son bureau. Dès que j’y suis arrivé, il m’a dit qu’il a reçu l’ordre du gouverneur de la province du Littoral Faï Yengo Francis de me déférer au parquet devant le procureur de la république.
6)      Le 09 Avril le juge d’instruction Souahibou Youssoufa me met sous mandat de dépôt sans même me dire de quoi je suis accusé, je découvre seulement sur le permis de communiqué d’un de mes visiteurs plusieurs jours après que j’étais poursuivi pour complicité d’attroupement et d’obstruction sur la voie publique.

7)Je suis incarcéré à la prison de Mbanga avec les auteurs du pillage dans la ville de Mbanga ; pendant mon audition devant le juge d’instruction Souahibou Youssoufa, ce magistrat  ne m’a jamais confronté aux auteurs  de ces actes. Il est à noter que cette fois, je suis poursuivi pas sur le dossier N°20 mais plutôt sur un autre dossier, N°29.  Seulement, les motifs sont resté les mêmes.

8)      Le sous-préfet de Mbanga, Kwenty Simon Ndo est miraculeusement témoin contre moi. C’est ainsi qu’il dépose à charge comme un vulgaire individu à la compagnie de gendarmerie, au cabinet du juge d’instruction, au tribunal de grande instance du Moungo, avant de fuir à la cour d’appel du Littoral. Pourtant, en sa qualité d’autorité administrative, un simple rapport de sa part au procureur de la république aurait suffi pour que je sois arrêté.

9)      Un certain rapport appelé rapport confidentiel des jeunes de Mouyouka, sur lequel  l’Etat du Cameroun s’est appuyé pour me jeter en prison, n’a été signé que plus tard dans le cabinet du juge d’instruction Souahibou Youssoufa,  par d’autres individus qui n’étaient pas les rédacteurs de ce document ; il est à noter que ce document a été déposé à la gendarmerie par d’autres individus qui ne l’avaient pas signé et le juge d’instruction a, malgré ça, trouvé le moyen de me jeter en prison.

10)  Pour un cas hautement grave comme le pillage du centre divisionnaire des impôts de Mbanga qui est une administration de souveraineté de l’Etat du Cameroun, le sous-préfet et le maire (Rdpc) de Mbanga qui ont abondamment fait des faux témoignages contre moi, n’ont rien dit en ce qui me concerne, dans le cadre de ce centre pour lequel j’ai tout de même été condamné à payer 80.000.000 francs Cfa.

11)  Les auteurs des émeutes de février 2008 ont été jugés et condamnés par le tribunal de première instance de Mbanga pour des peines allant de cinq jours à dix huit mois par le juge Souahibou Youssoufa pour la plus part et, sans dommages et intérêts, à payer à la Société des plantations de Mbanga (Spm) et le centre divisionnaire des impôts. Souahibou Youssoufa,  a renvoyé le « complice » de pillage qu’il a décidé, contre la loi ; je suis au tribunal de grande instance du Moungo, pour les mêmes délits que les auteurs mais qualifiés, en ce qui me concerne,  de crime. Peut-être parce que je suis chef traditionnel de 3ème degré ; ne suis-je pas Sa majesté?

12)  Le Centre divisionnaire des impôts de Mbanga est situé devant la sous-préfecture, à côté de la brigade de recherche de la gendarmerie et du tribunal. Souahibou Youssoufa a été sommé ce jour par les émeutiers d’enlever sa voiture si non elle allait être incendiée. Il s’est exécuté et a suivi de ses propres yeux ce qui s’est passé au Centre divisionnaire des impôts ; il reconnaît lui-même que je n’étais pas sur les lieux, il m’a lui-même fait cette confidence à Mbanga, histoire de décharger sa conscience. Auparavant, il a retenu les déclarations d’un témoin à charge monté de toutes pièces pour les besoins de la cause, témoin qui n’avait pas déposé à l’enquête préliminaire à la gendarmerie.

13)  au tribunal de grande instance du Moungo, le procureur de la république Bifouna  Ndongo, qui sensiblement ignore qu’il instruit à charge et à décharge, a déclaré lors de ses réquisitions qu’il a visionné des cassettes sur lesquels il m’a vu à l’œuvre le 27 février 2008 au Centre divisionnaire des impôts de Mbanga. Bifouna Ndongo n’a pas produit de cassette devant la barre.

14)  Le président du tribunal de grande instance du Moungo, Ntyame Ntyame Michel a changé volontairement les déclarations de l’unique témoin à charge qui a déposé contre moi, dans le cadre du pillage au Centre divisionnaire des impôts, pour obtenir ma condamnation après qu’il ait purement et simplement ignoré certaines déclarations contradictoires de ce témoin. Cette alchimie lui a permis d’octroyer 80.000.000 de francs Cfa (quatre vingt millions) au ministère des finances qui n’est pas partie dans le procès ; Ntyame Ntyame Michel a catégoriquement refusé de recevoir ma requête d’habeas corpus.

15)  Bifouna Ndongo, représentant le ministère public, a fait appel estimant que je devais être condamné à 20 ans d’emprisonnement ferme.

16)  La cour d’appel, en violation du nouveau code de procédure pénale, a retenu le ministère de finance qui s’est constitué en appel.

17)  Parce que la collégialité des juges de la cour d’appel à qui on a forcé la main pour me condamner dans tous les cas et à tout prix à une peine maximale n’ont fait que confirmer la peine à moi infligé par le tribunal de grande instance du Moungo, à défaut de me libérer purement et simplement, ils ont purement et simplement été débarqués de Douala et ont été éjectés à Bafoussam pour y respirer la poussière rouge.

18)  J’ai introduit à la cour suprême et ce depuis le mois de juillet 2009 une demande de mise en liberté provisoire. Jusqu’à nos jours, cette demande en urgence n’a jamais retenue l’attention de l’auguste cour.

19)  J’ai fait un pourvoi en cassation à la cour suprême depuis le mois de juin 2009. Jusqu’à nos jours, aucune action de cette auguste cour, dont le dernier discours de son premier président lors de la rentrée de ladite cour a fait rêver plus d’un justiciable, ne m’est parvenue.

20)  J’ai saisi le ministre en charge de la justice pour qu’il autorise le délégué régional de l’administration pénitentiaire de me renvoyer à la prison de Mbanga afin que je puisse être assisté par ma famille, ce droit m’a été refusé.

21)  A moins de sept mois de ma sortie  de prison, je ne peux pas bénéficier comme les prisonniers de droit commun d’exercer la main d’œuvre pénale hors de la prison, afin de me faciliter la réinsertion dans la vie normale.

22)  J’ai porté plainte contre le magistrat Ntyame Ntyame Michel pour faux dans un acte et favoritisme à la cour suprême. Motus sur toute la ligne.

23)  Plusieurs organisations non gouvernementales (Ong) nationales et internationales, plusieurs presse réclament tous les jours la libération de Lapiro de Mbanga ; le sénateur Américain de L’Illinois à Chicago, Richard Dublin a saisi plusieurs fois le premier ministre Yang Philémon pour que Lapiro de Mbanga soit libéré ; le secrétaire général des Nations unies a personnellement saisi le président du Rdpc pour que Lapiro de Mbanga soit libéré ; les artistes musiciens du monde ont fait un disque pour exiger la libération de Lapiro de Mbanga ; Pius Njawe a tellement exigé la libération de Lapiro de Mbanga qu’il est mort sans l’obtenir.  Honneur à toi et paix à ton âme, camarade la lutte continue.

24) Dans la nuit du dimanche 02 au lundi 03 mars 2008, environ une vingtaine des éléments du Bir, sous la houlette d’un lieutenant de gendarmerie, sont arrivés dans mon domicile avec des fusils avec infrarouge pour m’abattre. La lumière a été coupée dans la ville afin qu’ils remplissent cette sale besogne.

25) J’ai découvert dans un domicile privé à Mbanga les portes du Centre divisionnaire des impôts ; j’ai saisi un huissier qui a fait un procès-verbal de constat ; j’ai dénoncé ce fait au juge d’instruction qui avait pour ce dossier une plainte contre inconnu. Souahibou Youssoufa et le procureur de la république n’ont pas jugé utile d’interpeller cet individu qui a reconnu avoir passé des jours en cellule au commissariat de police, et a été libéré par le commissaire Assoa Assoa.

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