Les enfants Ntumazah accusent Kodock de blasphème

Par lemessager | Lundi 5 avril 2010 | Le Messager

La salle requise par les enfants de Winston Ndeh Ntumazah, dans un immeuble sis au lieu dit Texaco marché central à Yaoundé, s’est avérée exiguë pour accueillir la foule de personnes qui est venue spontanément vendredi 2 avril 2010 les écouter. Et pour cause, les lendemains de l’inhumation du président de l’UPC ont été secoués par une vive polémique, née de la présence du secrétaire général de l’UPC, Augustin Frédéric Kodock au lieu des obsèques. Ce dernier n’avait pas pu prendre la parole parce qu’empêché par la famille du défunt qui lui reproche de l’avoir longtemps snobé de son vivant. Alors même qu’il affirme sur tous les toits s’être réconcilié avec son « ami de longue date ».

Les enfants de Ndeh Ntumazah sont revenus à la charge. Face à la presse vendredi dernier, ils ont reprécisé les raisons qui ont présidé au choix d’écarter Augustin Frédéric Kodock, parmi les personnalités ayant reçu le droit de faire des éloges funèbres devant la sépulture de leur père. Irène Lum Ntumazah qui parle au nom de tous, redit « fortement regretter, qu’à peine papa Ntumazah inhumé, un individu se soit livré à une jactance médiatique blasphématoire envers sa mémoire ». Elle tient visiblement à répondre au secrétaire général de l’UPC qui aurait dit quelques jours plus tôt, s’être senti insulté pour avoir été privé de prise de parole au cours des obsèques d’« un camarade de lutte ». Là également, Irène Lum Ntumazah se dit interloquée, « l’insulte n’est pas que ce personnage ait été interdit de parole à Bamenda ; c’est sa présence même à Bamenda telle qu’il l’a souhaitée qui aurait été une insulte à la dépouille de Winston Ndeh Ntumazah dont il n’a cessé de parasiter la réputation et l’habileté » poursuit-elle.

La famille Ntumazah fortement représentée dans la salle par d’autres figures que sont Sirri, Mabi, Fru et Félix Roland Moumié Ntumazah, explique que son choix d’écarter Augustin Frédéric Kodock des obsèques de leur père, est subséquent à la distance qu’a créé ce dernier entre le défunt et lui, au plus fort de sa maladie. « Est-ce qu’on abandonne ainsi un camarade de lutte ? », lance le seul garçon de la famille, Félix Roland Moumié Ntumazah. « Depuis 2005 que Ntumazah est malade, jamais ce monsieur n’a donné un coup de fil. Il n’a jamais pris de nouvelles sur son état de santé » ajoute son « ex-épouse », également présente dans la salle.

Parée aux couleurs « du parti des crabes », la famille de Ndeh Ntumazah n’a pu résister de parler de l’UPC. Si elle s’est refusée d’en faire cas, au cours du point de presse, elle va évoquer le sujet dans les couloirs avec les journalistes. Aussi, a –t-on entendu la veuve Ntumazah dire en tonnant fort que « nous n’avons jamais toléré que Augustin Frédéric Kodock aille protéger le sigle et les insignes de l’UPC à l’OAPI ».
Rodrigue N. TONGUE