Listes électorales : Le processus est lancé dans le Littoral

L’ouverture du fichier électoral qui a commencé hier à Douala n’attire pas encore grand monde.

L’inscription des électeurs sur les listes électorales est effective depuis hier, mardi, 24 août dans le département du Wouri. Sur les six arrondissements que compte ce département, seuls trois d’entre eux ont ouvert hier. Au rang de ceux-ci, Douala IVe, Douala Vème à Bonamoussadi et Douala 2e. Dans ces différents bureaux, les électeurs ne se bousculent pas encore pour se faire enregistrer. A Bonabéri, une vingtaine de personnes rencontrées attendent de se faire enregistrer. Idem à Bonamoussadi où certains hésitent encore. A Douala 2e par contre, la mobilisation est un peu plus grande.

Près d’une centaine de personnes attendaient de se faire enregistrer au moment du passage du reporter de Mutations autour de 12h. Parmi celles-ci, le Sous préfet de Douala 2e, Mouhamadou Bachirou. Le maire de Douala 2e, Denise Fampou, aussi présente, déclare être venue s’assurer que les militants s’inscrivent sans problème. A ceux-ci, viennent s’ajouter les chefs des différentes communautés de cet arrondissement. Dans la salle d’accueil, des cartes nationales d’identité des électeurs sont répandues sur la table. Des électeurs, assis sur des bancs, attendent.

«Nous avons déjà enregistré 87 inscrits à cette heure (midi). J’avoue que nous sommes débordés par la forte affluence de personnes qui sont venues se faire inscrire sur les listes électorales», confie Zacharie Mohamadou, le chef d’antenne de Douala 2e. Par contre dans le même temps, de nombreuses femmes avouent être venues sans leur carte nationale d’identité. L’inscription en elle-même se déroule en deux phases. L’électeur qui arrive est reçu à l’accueil. Ici, l’on donne toutes les informations relatives à l’individu.

«On se renseigne sur l’âge, la nationalité de la personne et même sur le temps qu’il a déjà passé dans cet arrondissement, car il faut avoir passé au moins six mois dans un arrondissement pour se faire inscrire sur sa liste électorale. Il ne faut pas avoir déjà été condamné et il faut avant toute chose, avoir sa carte nationale d’identité», informe Ndoumbè Dibasso, le chef d’antenne de Douala IVe.

A en croire le délégué régional d’Elections Cameroun pour le Littoral, Claude Emmanuel Tété II, «il s’agit d’une opération de révision et non de refonte des listes électorales. Et concernant les inscriptions, il ne s’agit là que d’une étape préliminaire». Pourtant, dans les différents bureaux d’inscriptions, aucune présence des représentants des partis politiques. D’où l’absence de la mise en place des commissions communales constituées des représentants des mairies, de l’administration, des partis politiques et de la société civile, apprend-on.

«La commission communale n’est pas encore mise en place parce que les structures n’ont pas encore envoyé leurs représentants», reconnait le chef d’antenne de Douala IVe. Pourtant le Délégué régional de Elecam pour le Littoral rassure que plus d’une dizaine de partis politiques ont déjà enregistré leurs représentants.

Blaise Djouokep|25 Aout 2010|Mutations|