Mésentente: Le cas Bibi Ngota divise le Conseil national de la communication

Rodrigue N. TONGUE| Vendredi 14 mai 2010 | Le Messager

Bibi Ngota was a PROFESSIONAL JOURNALIST, like it or not, the WHOLE WORLD knows it.

Il était jusqu’à avant-hier une des rares structures de la corporation à ne s’être pas encore prononcée sur le Bibi Ngota-Gate. Le Conseil national de la communication (CNC) est sorti de son mutisme légendaire pour prendre position. Comme l’ont senti de nombreux responsables du ministère de la Communication, il a joué son rôle d’accompagnateur de la politique gouvernementale. Au cours des travaux que menait de mains de maître, le secrétaire permanent Laurent Charles Boyomo Assala, il s’est agi principalement de présenter Bibi Ngota comme « un homme de média en prison et de regretter le décès d’un citoyen en cellule » et non comme un journaliste. De même, le CNC s’est refusé à reconnaître les recoupements opérés par son compagnon d’infortune, Robert Mintya comme des actes d’exercice de la profession de journaliste. Un aspect des choses qui n’aurait pas eu l’assentiment de plusieurs membres qui dénoncent sous anonymat la méthode cavalière du secrétaire permanent, accompagné dans sa démarche par M. Ngwamessia, secrétaire général du ministère de la Justice, et Jean Pierre Amougou Belinga, patron du groupe de presse L’Anecdote.

Ce trio se serait spécialement battu pour que le communiqué final pris par le CNC « blanchisse » le secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), Laurent Esso. Un SGPR présenté au sein de l’opinion comme responsable en chef de la mort du journaliste à la prison de Kondengui. Aussi, ont-ils montré une particulière véhémence à supprimer (sans succès) dans le communiqué final, le passage qui stipule que le CNC « condamne tout acte ayant conduit à sa mort et ses conséquences néfastes », qu’il aurait assimilé à une caution apportée au traitement que la presse privée a réservé à l’affaire.

Par ailleurs, de nombreux membres du CNC jettent un regard soupçonneux sur la rapidité avec laquelle le Conseil a été convoqué alors qu’il ploie sous des difficultés de trésorerie. De même, ils dénoncent un déroulement des travaux sans le président du Conseil, Félix Sabal Leco et quelques autres membres. En effet, c’est dans un restaurant situé non loin du siège du CNC que le président a signé le communiqué final rédigé par Laurent Charles Boyomo Assala. Des clients du même restaurant y ont aperçu le ministre de la Communication Issa Tchiroma une heure de temps avant. C’est le MINCOM qui aurait assuré, selon certaines indiscrétions, le payement des jetons de présence (100 000 Fcfa par membre) et la note du cocktail offert comme « séparante ».

D’autres sujets abordés

En gros, il a été arrêté à l’examen de la situation de la communication sociale en rapport à l’actualité politico médiatique ; au cours duquel il a passé en revue l’ensemble des traitements médiatiques des événements qui ont eu lieu dans l’affaire Bibi Ngota que le CNC a donné un avis qui met un accent sur le profil des publications, des personnes mises en cause ou interpellées dans cette affaire. Le respect des principes juridiques liés à la présomption d’innocence, à la vie privée et au secret médical a également été évoqué. L’organe a aussi procédé à la présentation du système de monitoring des médias audiovisuels. Ce système va, entre autre, permettre au CNC de déterminer et expliquer les tendances des médias à travers une exploitation détaillée de leurs contenus, d’avoir un aperçu sur la manière dont certaines questions et thèmes sont abordés dans les radios et télévisions grâce à un matériel technologique de pointe qui comprend, parmi d’autres, un récepteur Tv Uhf/Vhs, un parafoudre Canal sat, un récepteur Fm, un écran mosaïque récemment acquis.