Philemon Yang prescrit une exécution rigoureuse des Feuilles de route des ministères

cameroonwebnews.com| Lundi 1er Fevrier 2010| CameroonTribune

Le communiqué rendu public à l’issue du conseil de cabinet

Le Premier ministre, chef du gouvernement, S.E. Philémon Yang, a présidé ce jeudi 28 janvier 2010, à partir de 11h, dans l’immeuble principal abritant ses Services, le premier conseil de Cabinet de l’année en cours. Y ont pris part : ses proches collaborateurs, le vice-Premier ministre, ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, les Ministres, les ministres délégués et les secrétaires d’Etat.

Outre la communication spéciale du chef du gouvernement relative aux feuilles de route ministérielles, l’ordre du jour comportait deux points, à savoir : un exposé du ministre des Finances sur «les perspectives d’exécution du budget de fonctionnement de l’Etat pour l’exercice 2010» ; un exposé complémentaire du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire sur «les perspectives d’exécution du budget d’investissement public(BIP) pour l’exercice 2010». Dans sa communication spéciale, le Premier ministre a rappelé que les feuilles de route constituent une des réponses du président de la République au problème de l’inertie au sein des administrations. Elles visent à rationaliser le travail administratif et à l’inscrire dans une logique de performance.

Evoquant l’exécution des feuilles de route du second semestre 2009, il s’est félicité des progrès enregistrés, dans des délais passablement courts et en dépit des contraintes liées aux ressources financières, matérielles et humaines auxquelles font face les ministères.

Relativement aux feuilles de route de l’exercice 2010, le chef du gouvernement en a instruit l’exécution rigoureuse dans la perspective de l’atteinte des objectifs de croissance et de développement récemment rappelés par le chef de l’Etat. Il a souligné à cet égard l’impérieuse nécessité pour les ministres de veiller à une bonne appropriation de leur contenu, une diffusion conséquente auprès de leurs collaborateurs et un suivi strict de leur mise en œuvre, le Premier ministre a rappelé que les feuilles de route constituent une des réponses du Président de la République au problème de l’inertie au sein des administrations. La parole a ensuite été donnée au ministre des Finances. De son exposé, il ressort que le budget de fonctionnement de l’Etat représente 59% du budget total, soit un montant de FCFA 1525,675 milliards, en augmentation de 12,20% par rapport à 2009. Il se veut un budget de relance et devra consolider le fonctionnement optimal des administrations.

Pour ce qui des perspectives de son exécution, le ministre a rappelé que le plan de dépenses de l’Etat est conditionné par une optimisation des recettes fiscales et non-fiscales, à travers un meilleur recouvrement des impôts et taxes, d’autant que la pression fiscale reste constante. Par ailleurs, un contrôle mensuel de la solde et des pensions sera mis en place incessamment, afin de détecter et corriger les irrégularités perpétrées en matière de dépenses de personnel ; pour ce qui est des dépenses de biens et services, l’objectif demeure la recherche de la meilleure qualité au moindre coût.

Le ministre a enfin indiqué la disponibilité de son département ministériel à accompagner le transfert des compétences aux communes, par une allocation corrélative effective de ressources financières. Dans son exposé complémentaire, le ministre chargé de l’économie a relevé que le cadrage du budget d’Investissement public 2010, qui s’élève à 677 milliards de F CFA, tous financements confondus, découle essentiellement des orientations du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) ainsi que des directives récentes du chef de l’Etat relatives à la réalisation des grands projets structurants. Hormis les dépenses classiques en capital, l’exécution du volet investissement du budget de l’Etat pour l’exercice en cours mettra l’accent, entre autres, sur l’accompagnement des projets d’infrastructures portuaires, routières, énergétiques, des télécommunications et d’adduction d’eau pour 78,5 milliards de F CFA, le volet investissement du transfert des compétences aux communes, doté d’une enveloppe de plus de 26 milliards de FCFA, ainsi que le règlement de la contrepartie nationale des projets à financement conjoint, à hauteur de 25 milliards en dépenses réelles et 14,5 milliards en taxes et droits de douanes.

Au terme des échanges qui ont suivi ces exposés, le chef du gouvernement a prescrit à tous les ministres un respect de l’orthodoxie budgétaire, une plus grande efficacité de la dépense publique, une meilleure programmation des dépenses en capital et un recours mesuré aux procédures d’exception dans la commande publique. Il a par ailleurs demandé au ministre d’Etat, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, aux neuf ministres concernés par les transferts de compétences, au ministre des Finances et au ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire de veiller à la bonne exécution de la composante financière de cette opération qui concrétise l’option de décentralisation décidée par le président de la République. Le Conseil s’est achevé par l’examen de questions diverses liées au travail gouvernemental.