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Protestation: pour les libertés Bertrand Teyou « marche » sur Etoudi

Posted by Admin on Dec 11th, 2009 and filed under Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Par nadege.christelle.bowa | Vendredi 11 décembre 2009 | Le Messager

Cathédrale Notre Dame des Victoires de Yaoundé. Il est un peu plus de 15h30. Les vendeurs à la sauvette vaquent à leurs occupations, l’œil aux aguets. Des agents de la communauté urbaine de Yaoundé rodent. A ces citoyens en quête de pain, se sont joints d’autres qui entendent mener un tout autre combat. Il s’agit de Bertrand Teyou, auteur de « l’Antécode Biya » et quelques acolytes. C’est pour une marche de protestation dont l’objectif est d’ « informer et sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur la situation de piétinement des droits des personnes humaines qui vivent au Cameroun ». La manif doit les conduire aux portes du Palais de l’Unité où, l’auteur déposera une gerbe de fleurs pour dit-il : « Inviter les autorités camerounaises au dialogue démocratique et au respect des libertés ». Beau programme qui coïncide avec une autre célébration importante conduite par les Nations Unies. Le 10 décembre représente sur le plan mondial une date à laquelle l’on commémore le respect des droits de l’Homme que revendique l’auteur.

Dans une lettre ouverte adressée à Paul Biya, président de la République du Cameroun, Bertrand Teyou dénonce les persécutions dont il est victime depuis la parution de son « tout petit livre ». On peut y lire : « J’ai subi des empêchements lors de la soirée dédicace de mon livre à Douala le 11 novembre 2009 par des pratiques de l’ombre, des politiciens de la République s’attaquent à ma survie. La situation est préoccupante ». Le marcheur note aussi que la méthode de violence appliquée fait partie des mœurs régnantes. « C’est pourquoi au-delà de mon cas isolé, j’ouvre votre angle de vue sur la situation de nombreux camerounais qui tous les jours endurent les pires injustices organisées en système de gouvernance ». Et de rappeler le cri de détresse des soldats de la deuxième région militaire interarmées (Remia 2) revendiquant  justice pour leurs camarades massacrés à Bakassi ; les rapports Unicef dénonçant l’hécatombe pour les enfants de moins de 5 ans victimes de malnutrition ; le système éducatif devenu une aubaine marchande ; les logements d’Etat mis en location à des fins privées par des personnes de la pègre politico-administrative ; les personnes vulnérables (handicapés, vieillards, femmes enceintes, enfants) qui doivent se contenter de la maigre générosité électoraliste à la place de droits sociaux fondamentaux ; les conditions inhumaines des prisonniers ; un gouvernement empêtré dans la réalisation des infrastructures (programme des grandes ambitions) sans une mise à jour en pré requis du fichier domanial pour se conformer aux lois promouvant le développement, etc.

La marche, une farce…

« Pour toutes ces situations accablantes, votre réaction n’a pas été celle de la promptitude préconisée dans notre nouveau Code de procédure pénale », accuse-t-il. Avant d’informer le président de la République d’une marche « pour protester contre toutes les atteintes aux libertés vécues au Cameroun » au cours de laquelle « je proclamerai la fin de la vie sur l’autel du désespoir au Cameroun ». Le rendez-vous a été honoré avec quelque retard. Car, c’est finalement autour de 17h que le cortège riche de quatre personnes s’est ébranlé en direction du palais de l’Unité. Compréhensible ! L’initiateur veut une marche pacifique en dépit de sa pancarte qui exige : Freedom now ! Et appelle au respect des droits de l’homme. Le tee-shirt qu’arborent les marcheurs porte outre le titre de l’ouvrage dont la dédicace a été interdite, le message : « au cœur d’un pays sans tête ». Les couleurs noire et rouge dominantes font penser au deuil, au sang versé des patriotes.

Surprise ! Après environ 500m de marche soit de la cathédrale à l’orée du marché central, le cortège qui suscite la curiosité s’arrête pour emprunter un taxi. « Cette marche était symbolique », justifie l’initiateur qui affirme se rendre au palais de l’Unité. Joint plus tard, il explique que « c’était un acte symbolique que je voulais posé. J’ai été bien reçu par la sécurité du palais où j’ai déposé ma gerbe et dédicacé un livre à l’intention du président Paul Biya ».

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