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Sentence : Kwemo et Noumba, interdits de candidature au Sdf

Posted by Admin on Feb 1st, 2010 and filed under Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Michel Ferdinand, à Bamenda | Lunid 1 Fevrier 2010| Mutations

Respectivement 1er vice-président et député de ce parti, ils ne pourront plus postuler à un poste de responsabilité en son sein.

Les sanctions qui sont tombées à Bamenda, au sortir d’une session du Comité exécutif national (Nec) du Social Democratic Front (Sdf), tenue le 30 janvier dernier à la résidence privée de John Fru Ndi à Ntarinkon, laissent croire que l’avenir politique de Pierre Kwemo et Serge Siméon Noumba devient de plus en plus hypothétique au Sdf. Puisque les deux viennent d’être lourdement frappés pour indiscipline. Des sources concordantes proches du Nec, indiquent qu’ils “ne pourront plus occuper une fonction au sein du Sdf pour une période indéterminée”. Jusque-là premier vice-président de cette formation politique et élu au congrès de mai 2006, Pierre Kwemo perd également son poste pour le reste du mandat, qui arrive à terme en mai prochain.

Même si les membres du Nec ont annulé l’exclusion prononcée contre M. Noumba par ses camarades de parti à l’Ouest, ils n’ont pas moins eu la dent dure contre l’unique député Sdf dans ladite région. Visiblement, le Sdf n’a pas voulu mettre à mal la constitution de son groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. Un verdict qui mettra sans doute fin au rêve de deux responsables ayant fait parler d’eux ces derniers temps. Les sanctions prises ont des motifs variés. Pierre Kwemo était sous le coup d’une procédure disciplinaire depuis plusieurs mois. On se souvient qu’à l’issue d’une session du Nec organisée le 9 juin 2007 à Bamenda, c’est-à-dire peu avant les législatives et municipales du 22 juillet 2007, une information a filtré des milieux du parti de John Fru Ndi, indiquant que Pierre Kwemo a tripatouillé la liste des législatives dans le département du Haut-Nkam.

Exclusions
D’après cette information, le nom de Me Happi Messack avait disparu de la liste, au profit d’Anne Njonkam, suppléante au départ. La responsabilité de M. Kwemo aurait été établie, lui qui n’a jamais accepté de comparaître devant le département juridique au Sdf. Il y a aussi une plainte formulée par le président national du Sdf, John Fru Ndi. Ce dernier en voulait à son 1er vice-président pour avoir fabriqué un cachet du parti et imité sa signature pour déposer le dossier d’investiture en question à la préfecture de Bafang. “Je ne suis pas encore en possession de la décision sus évoquée pour réagir. Je ne peux pas parler de quelque chose dont je ne maîtrise pas le contenu”, a réagi Pierre Kwemo, absent au Nec et joint hier au téléphone.
Quant à Serge Siméon Noumba, tout porte à croire qu’il paie le prix de ses positions. “Nous ne pouvons pas tolérer les égarements d’un membre qui est contre les décisions de la hiérarchie du parti”, argumente l’un de ses homologues députés.

L’histoire rappelle quand même que M. Noumba préside une Circonscription électorale (Ce) à Bafoussam 1er, ”parallèle” à celle reconnue par le Nec. Qu’il a fait défiler les militants de sa Ce le 20 mai 2009 contre l’avis de son parti. Et qu’il comptait battre John Fru Ndi pour être candidat du Sdf à la prochaine présidentielle, où le Sdf n’entend pas prendre part, tant que les conditions de transparence ne sont pas réunies. ” Le refus de m’exclure ne m’aide pas et n’avance pas le parti. L’interdiction de briguer un poste désormais ne peut rien changer sur ma façon de revendiquer. Ce verdict confirme ma prééminence sur le Chairman, ses conseillers et le camp peu démocrate des actuels dirigeants du Sdf “, réplique M. Noumba parti avant la fin des travaux.
Dans la rubrique des sanctions, l’exclusion de trois membres de ce parti a été confirmée. Il s’agit de Romuald Tamo, ancien président régional à l’Ouest destitué, qui a porté plainte contre John Fru Ndi et autres au tribunal ; Edouard Mboulefack et Pierre Fankam, qui ont contesté la décision du Sg du Sdf de mettre fin aux fonctions de M. Tamo.

Entre autres sujets, les Nec members ont parlé du congrès national du Sdf projeté pour le 26 mai prochain. Une échéance qui pourra être reportée, compte tenu du fait que le Sdf envisage la célébration du 20ème anniversaire de sa présence sur la scène politique, le 26 mai 2010. Le Sdf s’est aussi prononcé sur la célébration du cinquantenaire de l’armée camerounaise à Bamenda : ” Nous allons lancer un appel à M. Biya pour lui dire que l’argent qui sera dépensé pour fêter l’armée à Bamenda peut être utilisé pour créer des infirmeries militaires, une garnison ou un hôpital militaire dans le Nord-Ouest. Afin d’améliorer la situation des éléments de nos forces armées. Qu’on fasse revivre le génie-militaire pour lui permettre de participer au développement du Cameroun “, a repris un membre du Nec sous anonymat. En attendant d’assister aux prochaines assises du Nec, prévues le 27 février 2010 à Bamenda, les cinq maires suspendus et réhabilités ont été admis à participer aux travaux pour la première fois depuis leur élection.

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