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Abus : 115 000 Fcfa pour sortir de cellule

Posted by Admin on Aug 9th, 2010 and filed under Régions. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Pascal Assogo vient de vivre près de sept jours d’enfer à la brigade de gendarmerie de Yaoundé.

Pour obtenir sa libération de la brigade de gendarmerie de Ngousso, les parents de Pascal Assogo ont dû donner au commandant de ladite brigade la somme de 115 000 Fcfa, laquelle à servie, d’après l’adjudant-chef major Albert Zang Bella, à désintéresser (100 000 Fcfa) la Communauté urbaine de Yaoundé qui a déposé plainte contre le jeune homme pour vol de câbles électroniques, et à payer son carburant (10 000) et celui de l’enquêteur – l’adjudant Véronique Mandzoh.

Dans la nuit du 27 au 28 juillet dernier, après une soirée arrosée dans un des bars qui animent le quartier dit Transformateur à Yaoundé, Pascal Assogo entreprend de rentrer chez lui, à Soa. L’heure avancée de la nuit (1h30) ne lui permettant plus de trouver un moyen de transport, il décide d’aller à pied, chez une amie qui habite à Nkolfoulou. Chemin faisant, il tombe sur un groupe de gens qui disent être aux trousses de voleurs. Parmi ces gens, des commis à la garde des installations de la Communauté urbaine de Yaoundé sises aux alentours du cimetière de Ngoulmekong. Malgré son ivresse, Pascal Assogo est conduit à la brigade de gendarmerie de Ngousso où il est aussitôt jeté en cellule. «J’étais très saoul, mais les gendarmes s’en foutaient», dit-il.
Avant qu’il n’ait reprit ses esprits, le commandant de la brigade lui brandit une première plainte de vol de batterie et d’auto radio. Plainte qui ne prospère pas tant la version des faits du plaignant est incohérente.

On l’a volé alors que son épouse et lui se trouvaient dans le véhicule, explique t-il. Arguments vite battus en brèche. Alors que Pascal Assogo croit l’affaire close, le commandant de brigade revient à la charge. Cette fois-ci, il excipe une plainte signée de Gilbert Tsimi Evouna, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé. Et plainte qui fait état d’un flagrant de vol de câbles électroniques. Des dénégations de Pascal Assogo, l’adjudant-chef major Albert Zang Bella n’en a cure. Au finish, pour obtenir la clémence de Gilbert Tsimi Evouna, le gendarme va exiger aux parents du gardé en vue qui avait déjà passé sept jours en cellule de payer 115 000 Fcfa. Ce n’est qu’après le versement de cette somme d’argent que Pascal Assogo a recouvré sa liberté. «Au début, il exigeait 150 000 Fcfa. Et je puis vous dire que tous mes compagnons de cellule sont gardés en vue depuis plusieurs semaines, en attendant de payer l’argent exigé par le commandant de brigade de Ngousso. Ce, en toute violation du code de procédure pénale» éructe Pascal Assogo.

Francky Bertrand Béné|9 Aout 2010|Mutations|

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