“If you have something to say, say it here on cameroonwebnews”

Cameroonwebnews| Site d’information et d’opinions sur l’actualité du Cameroun

Actualités, Opinions, Blogs et Videos sur le Cameroun

“Si vous avez quelque chose à dire, dites le sur cameroonwebnews”

Affaire Djomo Pokam : Réaction officielle de la famille Djomo à la suite du verdict rendu le 13 avril 2010. Beaucoup de questions, peu de réponses

Posted by Admin on Sep 7th, 2010 and filed under Régions. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Mesdames, Messieurs,

La famille Djomo prend acte du verdict rendu dans l’affaire Djomo Pokam le mercredi 14 avril 2010 par le TPI du Mfoundi siégeant en matières criminelles et correctionnelles. La famille Djomo est cependant déçue de ce verdict. En effet, le sentiment de la famille Djomo, à l’instar de celui qui se dégage au sein de la population en général, est que justice n’a pas été rendue et que les véritables meurtriers de Djomo Pokam courent toujours ( Le Jour, 26 avril 2010).

Au demeurant, ce verdict suscite encore plusieurs questions, qui pour l’instant, sont sans réponses.

A propos du verdict du 14 avril 2010

1.    Qui est cette personne avec qui Djomo Pokam avait rendez-vous au Hilton le 21 août 2006?

«Tabué Fotso, selon le tribunal, attendait la victime et connaissait la personne que ce dernier devait rencontrer à l’hôtel le jour du meurtre.»  Extrait du verdict du 14 avril 2010.
Qui est cette personne avec qui Djomo Pokam avait rendez-vous?  L’identité de la personne avec qui Djomo Pokam  avait rendez-vous au Hilton hôtel le 21 août 2006 demeure un mystère.

2.  Comment Tabué Fotso  a-t-il sodomisé, flagellé,   repassé et défenestré  Djomo Pokam en moins de 4 minutes ?

« Tabué Fotso, toujours d’après le tribunal, a sodomisé sa victime, l’a flagellée, repassé son corps avant de l’éjecter du 8e étage.»  Extrait du verdict du 14 avril 2010.

Lors de l’audience du 17 février 2009, les images vidéo filmées par les  caméras de surveillance de l’hôtel Hilton le 21 août 2006  furent projetées. Chrétien Talélo ( paix à son âme, il est décédé le 19 janvier 2010), l’expert requis par le tribunal pour décrypter lesdites images, affirma qu’il n’a  pas fallu plus de quatre minutes pour tuer  Djomo Pokam . « (…)  A la question du procureur de la République, l’expert Talelo explique en effet qu’entre le moment où Djomo Pokam entre dans l’ascenseur et l’heure de sa chute, il s’écoule quatre minutes et deux secondes. (   Quotidien Mutations du  18 février 2009,  Le Jour du 18 février 2009 )

Si c’est vrai ce que disent ces images vidéo, la question est la suivante:  la famille Djomo se demande s’il est humainement possible que Tabué Fotso, identifié par le tribunal comme auteur principal du meurtre, ait sodomisé, flagelé, repassé, tué et défenestré Djomo Pokam en moins de 4 minutes? Si la réponse est oui, comment s’y est-il pris? Si la réponse est non, qui sont donc les vrais meurtriers de Djomo Pokam?

3.  Pourquoi Djomo Pokam a-t-il été tué au Hilton hôtel le 21 août 2006?

Dans le jugement rendu le 14 avril 2010, le tribunal reste silencieux sur le mobile du crime.
Pourtant, depuis plus de 1000 jours, une question hante quotidiennement l’esprit de tous les membres de la famille Djomo. Pourquoi Djomo Pokam a-t-il été sauvagement assassiné au Hilton Hotel dans la matinée du 21 août 2006? Ceux qui l’ont tué  devaient lui en vouloir terriblement. Qu’avait-il fait? Que lui voulait-on? Si Djomo Pokam a fait quelque chose de mal pour mériter le sort qui lui a été réservé, pourquoi ne le dit-on pas?
Par ailleurs, Tabué Fotso et les autres condamnés connaissaient- ils Djomo Pokam? Quel lien y avait-il entre eux? Pourquoi auraient-ils choisi le Hilton Hotel, leur milieu de travail, un lundi matin, pour tuer Djomo Pokam?
C’est d’autant plus mystérieux que Djomo Pokam ne menait pas une vie dangereuse, susceptible de lui créer des problèmes:
Contrairement à ce qui a été dit le jour de sa mort, Djomo Pokam n’était pas l’employé d’une société sous traitante travaillant à l’hôtel Hilton. (Le Détective n° 564 du 24 août 2006).
Diplômé universitaire, plusieurs fois admissible aux concours des grandes écoles et toujours recalé à l’oral, Djomo Pokam avait transformé le salon familial en salle de classe et dispensait des cours privés de mathématiques et de physiques à des élèves des lycées.
Contrairement à ce qui a été véhiculé après sa mort, Djomo Pokam n’était pas homosexuel. Il ne fréquentait ni les milieux mondains, ni les hôtels. Il ne s’était jamais rendu au Hilton Hotel avant ce jour fatidique du 21 août 2006 (L’Anecdote n° 278 du 22 août 2006).
Djomo Pokam menait une vie modeste et n’avait même pas de cellulaire. Il répondait à ses appels sur le téléphone cellulaire de sa mère.
Depuis quatre ans, la famille Djomo attendait sereinement que le mobile du crime soit révélé lors du verdict. Il semble malheureusement que cette attente devra continuer.

Au-delà du verdict du 14 avril 2010

4. L’acharnement du destin, manoeuvres d’intimidation et menaces de mort

Chaque fois que des membres de la famille Djomo ont demandé que justice soit faite dans l’affaire Djomo Pokam, ils ont été intimidés et ont reçu des menaces de mort. Il leur est reproché de faire beaucoup de bruit avec l’affaire Djomo Pokam. Depuis le prononcé du verdict du 14 avril 2010, une énorme pression est maintenue sur les membres de la  famille Djomo et leurs proches. C’est d’ailleurs ce qui  explique  le délai pris pour produire la présente réaction, des membres de la famille Djomo ayant exprimé des préoccupations quant à de possibles représailles (Le Messager du 19 avril 2010 ).
La famille Djomo estime avoir fait preuve de retenue et de patience depuis 2006. Elle se pose la question de savoir si le fait de demander que justice soit faite dans un cas de meurtre crapuleux comme celui de Djomo Pokam est une activité dangereuse. La famille Djomo prévient donc l’opinion publique nationale et internationale de ne pas être surprise si un de ses membres venait à mourir de manière suspecte ou spectaculaire. Elle se demande quel lourd tribut elle paie ainsi avec le sang des siens. En 1991, c’était le père, Djomo David, maire de Yaoundé 2, tué dans un mystérieux accident de voiture. En 2006, c’était le fils,  Djomo Pokam, sauvagement assassiné en plein jour à l’intérieur  du Hilton Hotel de Yaoundé. Qui sera le prochain? Quand et comment l’ennemi frappera-t-il encore? Questions légitimes posées dans la douleur et la colère.

5.  L’intervention du chef de l’état sollicitée

Le verdict du 14 avril 2010 a fortement  ébranlé la confiance de la famille Djomo envers le système judiciaire camerounais. La famille Djomo  pense que, pour une raison ou pour une autre, tous les dessous de cette mystérieuse affaire n’ont pas été éclairés. La famille Djomo sollicite respectueusement l’intervention du chef de l’Etat afin qu’il instruise que toute la vérité sur l’affaire Djomo Pokam soit rendue publique et que les vrais meurtriers  soient enfin condamnés.

6. Remerciements, gratitudes et reconnaissances

La famille Djomo remercie sincèrement tous les organismes et tous ceux qui, de près ou de loin, la soutiennent moralement dans cette dure épreuve. Elle renouvelle sa reconnaissance envers toutes les bonnes volontés qui oeuvrent à tous les niveaux afin que justice soit rendue dans l’affaire Djomo Pokam.
Pour honorer la mémoire de Djomo Pokam, un site internet lui est dédié: www.djomopokam. org

Que Dieu nous protège et nous garde.

Le 3 mai 2010
Pour la famille Djomo,
(é) Serge Djomo J., chef de famille
famille.djomo@ yahoo.fr

Évocation du procès Djomo Pokam

Les commanditaires de l’assassinat de Djomo Pokam n’ont pas pu être démasqués à l’issue du procès des huit personnes accusées de meurtre et condamnées à 15 ans et 20 ans de prison ferme le 14 avril dernier. Renvoyés devant le Tgi du Mfoundi le 24 juin 2008  suite au réquisitoire définitif du procureur de la République pour répondre des faits de meurtre et complicité de meurtre, Tabué Fotso, Eboubidja Pierre, Onambélé Atanga, Pokoupong, Makon Thomas, Eyoum Abel Noé, Tchuenkam Sélestin et Ngui Michel se sont attelés à rejeter, en bloc, les faits qui étaient portés à leur charge. Au cours des différentes interrogatoires des mis en cause, les préoccupations du ministère public et du tribunal tournaient autour de l’identité du ou des commanditaires du meurtre de Djomo Pokam.

Au cours de l’enquête préliminaire et de l’information judiciaire, « les enquêteurs avaient, nous confiait  un avocat de la défense le jour du verdict, acquis la conviction qu’ils avaient devant eux des lampistes et que les commanditaires étaient restés tapis dans l’ombre». Appelés devant la barre du Tgi du Mfoundi siégeant en matières criminelles pour donner leur version des faits comme témoin sous serment, les six accusés présents opteront pour une  ligne de défense identique. Mais, au prononcé du verdict le 14 avril dernier, les trois condamnés présents devant la barre n’avaient que des regrets qu’ils exprimaient en toile de fond de leurs lamentations : « on nous a trompés, on ne savait pas… ». Se décideront-ils à délier leurs langues en appel pour dénoncer les commanditaires que le Tgi du Mfoundi n’a pas réussi à démasquer ? « Le procès en appel, dira un avocat de la défense, peut être l’occasion pour un déballage de la part de trois lampistes qui n’ont plus rien à perdre et à l’égard de qui certaines promesses n’ont pas été tenues ».

Evariste Menounga
Le Jour 26 avril 201


Enhanced by Zemanta

Related posts:

  1. Réaction officielle de la famille Djomo à la suite du verdict rendu le 13 avril 2010 dans l’affaire Djomo Pokam Beaucoup de questions, peu de réponses Par lemessager | Vendredi 7 mai 2010 | Le Messager|...
  2. Tout sur l’affaire Djomo Pokam Écrit par Evariste Menounga  | Lundi, 26 Avril| Le Jour...
  3. Au tribunal : 20 ans et 15 ans de prison ferme pour les 05 assassins de Djomo Pokam Écrit par Evariste Menounga | Jeudi, 15 Avril 2010| Le...
  4. Affaire Crédit foncier et Cie : Le verdict des juridictions américaines L’attente a été longue mais l’essentiel est sauf. L’Etat du...
  5. Affaire Mvié contre Ze Meka : La cour d’appel du Centre se prononcera sur les charges le 29 avril Le Jour | Samedi 17 Avril 2010 | Le Jour|...

Related posts brought to you by Yet Another Related Posts Plugin.

Leave a Reply

Advertisement