Bayangam : Hommage à la fille de Ernest Ouandié

Honoré Feukouo| 4/12/2009| Le jour

C’est une foule immense qui s’est rendu le samedi 28 novembre 2009 à la paroisse de l’Eglise évangélique du Cameroun de Bayangam. En majorité, des journalistes. A leur tête, le délégué régional de la Communication de l’Ouest, représentant le ministre de la Communication. Il y avait aussi une délégation des membres de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés, des militants de l’Union des populations du Cameroun et des représentants de certaines chancelleries, à l’instar de celle du Ghana. Tout ce beau monde est venu rendre un dernier hommage à Ernestine Ouandié.

Décédée par noyade, elle a été précipitamment enterrée. Son mari a justifié cet acte par le fait que le corps avait été retrouvé dans un état de décomposition avancé. Les différents orateurs qui lui ont rendu hommage ont souligné ses qualités de femme, sa sensibilité maternelle et ont mis en sourdine ses problèmes de santé, pour rappeler qu’elle était véritablement la fille de son père.

Ernestine Marie Ouandié Kamsi épouse du pharmacien Jacques Djoko Tamnou, a disparu à l’aurore, le mardi 27 octobre 2009. Son véhicule a été aperçu quelques heures après sa disparition sur les berges du fleuve Noun. La thèse du suicide évoquée va s’épaissir lorsque son corps sera retrouvé le samedi 31 octobre 2009. Une escale à l’hôpital pour obtenir un certificat de décès et le corps a été conduit à sa dernière demeure.

La fille d’Ernest Ouandié, le vice-président de l’Union des populations du Cameroun (Upc), mort par fusillade le 15 janvier 1971 à Bafoussam, allait régulièrement à Accra au Ghana, pour ses soins. Née d’une mère ghanéenne le 11 mai 1961, elle a passé toute sa jeunesse scolaire à Accra dans sa famille maternelle. C’est le 27 avril 1988 qu’elle est recrutée comme journaliste assistante au Cameroun, sur recommandation du président de la République, selon sa hiérarchie. Cette mère de trois enfants était aussi membre du Comité national des droits de l’homme et des libertés.