PCA Lundi 30 Novembre 2009| Mutations
Elle a engagé une procédure d’exhumation de la dépouille enterrée à Bangui.
Les bonnes volontés affichées lors de la palabre familiale du 15 novembre dernier n’ont pas été confirmées. Les familles centrafricaine et camerounaise de feue Berthe Andela, réunies à Douala pour négocier les modalités du rapatriement du corps de leur mère, avaient chacune fait valoir leurs arguments et, toutes les parties étaient tombées d’accord, d’après les explications du chef de famille Jean-Jacques Messina, sur l’applications des dernières volontés de la défunte. «Lors de la réunion avec Thierry Lengbe, l’aîné des enfants qu’elle a eus à Bangui, ce dernier nous a dit qu’il allait rapatrier le corps de notre sœur ici. Mais manifestement, rien n’a été fait», explique-t-il.
Les discussions engagées par les deux parties pour le rapatriement de la dépouille initialement prévu le 21 novembre, se sont sanctionnées par l’enterrement de Berthe Andela le 25 novembre à Bangui à 14 heures, sans une partie de la famille, malgré la requête en suspension d’obsèques servie à la famille centrafricaine par l’avocat de Calixthe Beyala. «Nous n’avions jamais su que les autorités centrafricaines iraient jusque-là. Mais la famille de Berthe Andela ne va pas croiser les bras», souligne Me Ndjodo Bikoun, avocat de Calixthe Beyala. Pour le colonel Thierry Lengbe, aîné des enfants de la défunte à Bangui joint au téléphone, la terre est la même partout. «Je n’ai jamais dit que les dernières volontés de ma mère n’allaient pas être respectées. Mais il se trouve qu’elle est morte chez moi. Maintenant, en Africains, il faut savoir que la terre est la même partout, quelle importance qu’on l’enterre à Bangui ou au Cameroun», indique le colonel.
La famille camerounaise n’entend pas baisser les bras. Représentée par la romancière, elle entend obtenir l’exhumation de la dépouille dans la mesure où il n’y a aucun lien juridique entre feue Berthe Andela et l’Etat centrafricain. «Les deux personnes n’étaient pas mariées officiellement. Il faut interroger les coutumes du droit international en la matière pour savoir que seul un modus vivendi, un consensus entre les deux parties, peut régler ce type de problème», explique l’avocat. La romancière indique qu’elle profitera de l’occasion que lui offre la visite du chef de l’Etat centrafricain annoncé au Cameroun, pour faire pression sur le gouvernement centrafricain.
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