Ce sont les journées culturelles Banen. La première édition a démarré dans la ville de Douala il y’a quelques jours. Ces rencontres culturelles auront le même impact que plusieurs autres, mais,symboliseront toute une marque, tout un peuple, toute une ethnie, ainsi que tout un labeur. Labeur parce que le contexte culturel Camerounais s’est paupérisé et ne suscite plus assez d’engouement dans les rangs des promoteurs culturels.
Les mécènes ne s’en occupent plus assez. Les grandes entreprises qui finançaient de telles initiatives par le passé, ne sont plus concernées. A cause de la confusion qui s’est emparée du secteur culturel en général. Même les trois milliards mis en place par le président de la république et destinés au financement de la politique culturelle, servent plus tôt au financement de quelques activités de quelques élites dirigeantes de ce secteur d’activités. C’est dans ce contexte que cette artiste qui a participé à plusieurs festivals tels que le Massao, le Fenac, Promote, etc. a lancé les journées culturelles des Banen.
Cet évènement aura la particularité de promouvoir :
- le retour aux sources ; cela se justifie ici par la nécessité pour les jeunes de s’imprégner les valeurs culturelles du terroir. Tant, beaucoup sont nées en ville et ne savent même pas de quoi il s’agit à la moindre évocation. Les danses traditionnelles de leurs peuples ne leur disent rien. Ils sont habitués au Mokossa, la Rumba, le Bikutsi, etc.
- De présenter aux observateurs du secteur culturel les réalités du monde Banen ;
- De taire la confusion qui règne entre les origines de ces peuples et leurs appartenances ; Sont-ils des Mbamois tout court, ou des Nkamois.
En tout cas, pour ce qui de cette rencontre, il s’agira des Banen du Nkam. Avec espoir que cette sortie permettra de taire la polémique qui a court dans certains milieux. Plusieurs Camerounais se demandent bien d’où vient ce peuple perdu dans la forêt du Nkam. Beaucoup vont jusqu’à se dire qu’il s’agirait d’une partie des populations du Mbam (Bafia) et qui se serait retrouvée dans cette partie du pays, à cause des violences et mouvements migratoires qui ont marqué le pays dans les années d’avant indépendance. Personne ne peut leur contester cette pensée. Mais, il convient d’insister sur le fait que les Banen ne sont pas seulement les populations du grand Mbam. Mais, davantage et aussi, du grand Nkam, et particulièrement de l’arrondissement de Yingui.
Il ne s’agit donc pas d’une fiction. Mais, d’une histoire qui a ses mérites ses origines, ses acteurs, et même ses conséquences. La première étant le fait pour les autorités de ce pays de tirer le nom « Lions indomptables » aujourd’hui facteur de paix, de la force qui caractérisait le chef de ces peuples par exemple. Au point où les allemands qui s’était retrouvés dans cette partie du pays, l’ont surnommé « le Lion ». Toute cette histoire sera dite à travers un compte théâtralisé. Ce sera au centre culturel français dans une semaine. Ce sera certainement le moment le plus important de ces journées culturelles.
Après la table ronde qui a connue la participation de nombreux dignitaires de ces lieux ainsi que des élites. Plusieurs autres activités meublent le programme de ces journées qu’il faut tout simplement soutenir. Car, la promotrice est une dame bien connue de la scène culturelle. Pour avoir habiller plusieurs première dames dont Chantal Compaoré. Chantal Biya dont le soutien est très attendu pour les prochaines éditions, n’en a pas été en reste. Il en est de même de plusieurs hautes personnalités de l’Afrique. Le retour serait maintenant de porter le projet très haut.
Germain Socrate |11 Octobre 2010 |Camer.be |
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