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Insécurité : Des éléments du Bir sèment la terreur dans un train

Posted by Admin on Jul 6th, 2010 and filed under Régions. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Jean Francis Belibi|6 Juillet 2010| Mutations|

Garoua -L’un d’eux complètement ivre a vainement essayé de se servir de l’arme d’un élément de la Semil pour abattre un vigile de Camrail.

Le cliquetis d’un pistolet automatique que l’on arme. De violents coups de poings dont certains sont frappés sur les parois du train. Une bagarre générale dans laquelle l’on reconnaît une dizaine d’éléments de nos forces de défense, dont du Bataillon des troupes aéroportées (Btap), de l’armée, mais surtout, plus nombreux du Bataillon d’intervention rapide (Bir)n facilement reconnaissables à leurs tee shirts blancs, leurs pantalons camouflés noirs et leurs chaussures rangers particulières. Puis un élément de cette dernière unité d’élite de l’armée que les autres essayent vainement de maîtriser.

L’homme qui semble dans un état second empeste l’alcool. C’est dans cette ambiance que les passagers de 1ère classe du train couchette parti de Yaoundé samedi soir à destination de N’gaoundéré ont été réveillés. Des informations prises auprès de certains ayant essayé de séparer laisseront entendre que le concerné en fin de formation et permissionnaire comme certains de ses camarades, s’est particulièrement imbibé d’alcool fort. «Ils sont entrés dans le train avec deux bouteilles de whisky», nous confiera sous l’anonymat un sergent chef de l’armée. En voulant manifestement en finir avec quelqu’un, il ne cesse d’aboyer «je ne sortirai pas de ce train si je n’ai pas tuer un civil. C’est quoi cette histoire où de pauvres civils ne peuvent pas me respecter…». Il n’acceptera finalement de se rendre que grâce à l’intervention du sergent Ngaba Kaoutouin du Btap qu’il reconnaîtra finalement, dans un rare instant de lucidité comme l’un de ses anciens instructeurs au début de sa formation.

L’objet de son courroux : «C’est parce que l’un des vigiles de Camrail l’a appelé «frère d’armes». Ce qu’il n’a pas apprécié et il s’est imposé d’administrer une correction à celui-ci», nous confie l’un de ses camarades. Une correction qui va finalement tourner à la bagarre lorsque les éléments de l’armée et ses collègues présents vont essayer de le maîtriser. Dans un geste furtif, il essaye de s’emparer de l’arme d’un élément de la Sécurité militaire (Semil) présent. Il se tire de la bagarre avec de nombreuses blessures aux poings, sans doute les coups frappés aux parois du train, et surtout la perte d’une somme de 100 000 francs «Il a indiqué qu’il avait 175 000 francs dans la poche de sa tenue qu’il a enlevée et jetée au moment où il a déclenché la bagarre. Cet argent était destiné à la préparation de la layette de sa fiancée qu’il allait d’ailleurs voir dans le Nord», nous a-t-on indiqué plus tard.


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