Serge Boumdjel accuse sa sœur aînée de l’avoir ensorcelé et d’attirer le malheur au reste de la famille.

La tuerie sauvage a eu lieu samedi, 22 mai 2010 dans l’un des quartiers de Lomié dans l’Est du Cameroun. Selon de nombreux témoignages, le différend vieux de deux ans a abouti à l’abattage par la machette de la jeune Kouete âgée de trente ans. “Tout est allé très vite. Nous avons vu passer Serge Boumdjel (21 ans) vers 15h derrière une moto. Rien ne pouvait laisser croire qu’il avait déjà arrêté la mise à mort de la jeune femme. Vers 16h15, nous l’avons revu derrière la moto totalement couvert de sang. Alors que nous le croyions accidenter, il a laconiquement indiqué qu’il venait de commettre un crime sans aucune autre précision”, relate Etel Moaboulou encore ému.

Dans la concession familiale, le père de famille Pierre Ngnawo a perdu la parole. Cependant que Thérèse Kapip, dans ses multiples lamentations, cherche vainement à comprendre le sens des événements. Surtout que Serge Boumdjel a commis son crime de sang froid. “Il a dépecé la jeune femme. Après lui avoir donné plusieurs coups au bras droit qu’il a amputé dès le premier coup au niveau du poignet, il l’a ensuite frappée à l’épaule. Quasiment assommée, la victime a tenté de courir pour s’abriter. C’est alors qu’elle s’est écroulée sous la menace de son bourreau qui a fini par lui assener des coups au niveau de la gorge”, décrit un autre témoin.

Selon le même témoin, Serge Boumdjel a abattu sa sœur chez son fiancé. Le meurtrier a profité de l’absence des garçons de la concession parti livrer une partie de football à trois kilomètres de Lomié. “Seule une vieille maman interloquée a suivi en direct, l’horrible scène”. Le forfait accompli, Serge Boumdjel, qu’on dit déséquilibré mental, s’est rendu à la brigade de gendarmerie, solidement armé de sa machette. Ici, après avoir décrit son crime, il a été gardé à vue. D’après ses propres parents, c’est depuis deux semaines que le jeune homme affiche un comportement étrange. “Il a aiguisé son arme depuis ce temps. Ne se nourrit pas des repas de la maisonnée. Se contentant de papayes”.