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Pénurie : Yaoundé à nouveau au régime sec

Posted by Admin on Sep 14th, 2010 and filed under Régions. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

L’eau potable se fait rare dans la capitale au moment où des cas de choléra sont déclarés dans la ville.

Le phénomène est presque devenu banal au lieu dit Montée Jouvence sis au quartier Biyem-Assi à Yaoundé. Des hommes et femmes, adultes comme enfants, transportant des seaux d’eau ou cheminant vers le point d’eau potable (puits, forage, source) le plus proche. En ce lundi 13 septembre, c’est à cette même besogne que se livrent, une fois de plus, les habitants de cette partie de la capitale. «Ma mère nous a demandé, à mes frères et moi, de faire des réserves d’eau hier (dimanche, Ndlr) car elle savait qu’il n’y aura pas d’eau toute la journée. Mais, on est surpris de voir que la coupure persiste encore ce matin (hier lundi, Ndr)», confie Pascal, armé de deux sceaux d’eau. En effet, en fin de semaine écoulée, dans un communiqué rendu public, la Camerounaise des eaux (Cde) annonçait une perturbation dans la distribution de l’eau dimanche dernier. Une coupure qu’elle mettait sur le compte d’une interruption momentanée d’énergie électrique programmée ce jour-là par Aes-Sonel à Mbalmayo où se trouve l’usine de production et de traitement d’eau d’Akomnyada qui alimente toute la ville de Yaoundé.

Si certains habitants disent s’être préparés en conséquence, contrairement à il y a quelques jours où les ménages ont été «brusquement» privés du précieux liquide pendant 48h, c’est cependant surpris que ceux-ci, comme les résidents des quartiers Odza, Emombo, Superette etc., ont constaté la sécheresse des robinets hier. Ce d’autant plus que le communiqué de la Cde, relayé le week-end dernier sur les ondes de la radio nationale, circonscrivait cette coupure entre 8h et 12h dans la journée de dimanche.
Au rond-point Express comme à Superette par exemple, les robinets crachaient de la boue en lieu et place de l’eau, quelques heures avant la coupure intervenue au petit matin de lundi. «C’est de la boue qui sortait quand on a ouvert le robinet hier (dimanche, Ndlr) aux alentours de 18h. Nous avons attendu que l’eau s’éclaircisse pour faire des réserves, avant la coupure survenue aux environs de 4h du matin», relate un habitant du quartier Superette. Des propos repris en chœur par d’autres.

Choléra
Faute d’avoir pu rencontrer le directeur régional de la Cde à Yaoundé, «seul habilité à parler des problèmes d’eau» selon sa secrétaire, pour connaître les raisons de cette nouvelle pénurie qui survient à l’heure où des cas de choléra sont signalés dans la ville, une source à la direction de la communication affirme que le retour à la normale est conditionné par le rétablissement de l’énergie électrique à Mbalmayo. «Il faut déjà savoir à quelle heure le courant est revenu. Sans oublier qu’il faut du temps aux machines pour redémarrer», assure notre source.
Depuis plusieurs mois en effet, la ville de Yaoundé fait face à des pénuries d’eau potable, quand ce n’est pas la qualité de l’eau qui est remise en question. Si certains quartiers font face à des coupures répétitives, d’autres par contre sont sevrés du précieux liquide depuis des mois : c’est le cas des quartiers Damase où l’eau a cessé de couler des robinets depuis près de 10 mois, de Mimboman où l’on parle de 12 mois sans eau ou de Messassi où l’on jure manquer de l’eau courante depuis…2 ans !.

A la Cde, on reconnaît qu’il y a effectivement une «pénurie d’eau potable» dans la capitale. Laquelle serait due à un problème «d’ordre structurel» comme on peut également le lire sur le site Web de cette entreprise chargée de la gestion, la production et la distribution de l’eau potable en milieu urbain et périurbain (www.la-cde.com). Les raisons avancées par la Cde pour justifier cet état des choses est la faible capacité de l’usine d’Akomnyada de couvrir les besoins de toute la population Yaoundé et «la rigueur d’une saison sèche ayant particulièrement affecté le débit du fleuve Nyong.», la chute du niveau dudit fleuve ayant entraîné «une chute de la production de l’ordre de 10%. » Toutefois, malgré les «mesures palliatives urgentes» prises par cette entreprise (mise sur pied d’un programme de rationnement de la desserte en eau dont le but est de contrecarrer les effets du déficit, approvisionnement de certains quartiers par des camions-citernes à partir d’une eau prélevée sur le réseau Cde instauré par le gouvernement et les travaux entrepris sur certaines installations de la Cde) pour résorber le problème en attendant le début des travaux de réhabilitation de la station de traitement de la Mefou, «seuls capables d’apporter une amélioration significative à la situation, voire de résorber la pénurie», les populations n’ont pas fini de supporter les désagréments liés à cette situation.

Patricia Ngo Ngouem|14 Septembre 2010|Mutations|

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