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Soulèvement : Bamendjou à feu

Posted by Admin on Oct 4th, 2010 and filed under Régions. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

L’inhumation d’une maman tourne à l’affrontement entre la famille royale et celle d’un serviteur.

On aurait assisté à un véritable feuilleton Hollywoodien. Trois maisons familiales entièrement sous les flammes, une démolie, ainsi que cinq autres pillées, saccagées et vidées de tous leurs contenus. Il y en a bien plus, pour une scène assez horrible, qui laisse tout le monde stupéfait : une tombe profanée, ainsi que sa gerbe de fleurs en lambeau, des casiers de bières détruites, de la nourriture éparpillée partout, des appareils endommagés. Voilà le bilan d’une bataille survenue hier, 3 octobre, autour d’une chefferie où trône Sa Majesté Jean Philippe Rameau Sokoudjou.

A l’origine de ce désastre survenu dans ladite localité, une question de terrain. Lequel terrain était longtemps confié, il y a plus de 300 ans, à un serviteur, proche du chef, du fait de sa participation à l’initiation de ce dernier dans la case sacrée dénommée ‘‘La’ah kam’’. Ce dernier était également issu de la caste de forgeron.D’après des informations recueillies sur les lieux, des actes de vandalisme et de pyromanie enregistrés étaient prémédités. Jusqu’au moment où le nommé Armand Fonkou Sokoudjou, la quarantaine sonnée, natif du coin, et résidant en Italie, débarque aux obsèques de sa grand-mère décédée quelques semaines plus tôt. Il est venu à l’enterrement de sa grand-mère en compagnie de quelques ‘‘complices’’.

Bien avant, le chef supérieur aurait refusé l’inhumation d’un corps dans une concession n’appartenant pas à la famille du serviteur Teh Nzouotheu, resté introuvable après le déroulement des faits. La seule cérémonie ne devant avoir lieu qu’après que la famille adverse ait rempli des exigences coutumières, ce qui sous-entend une forte contribution en termes d’argent. Un accord aurait été conclu autour de la signature apposé sur un document dénommé ‘‘Attestation d’occupation temporaire d’un terrain royal’’. Ledit document a été établi par les deux parties à la brigade de gendarmerie de Bamendjou. Alors que la veille (samedi, 2 octobre dernier, Ndlr), tout semblait bien se passer et que des invités venus nombreux, ont pu se satisfaire d’avoir enterré la dépouille, la situation a chamboulé. Suite à une coupure de courant orchestrée lors de la veillée par le nommé Mbeuh Ntamekon, serviteur, lui aussi à la cour royale. Elle sera mal digérée par Armand Sokoudjou, qui a déploré le fait de les avoir plongés dans le noir. Les membres de la famille endeuillée vont ainsi copieusement rouer Mbeuh Ntamekon de coups, pour déverser leur courroux.

Au petit matin du dimanche 3 octobre dernier, la tension est montée d’un cran. Le chef supérieur Bamendjou aurait été agressé en public, en plein jour de marché périodique. Les bourreaux de Sa Majesté Jean Philippe Rameau Sokoudjou, armés jusqu’aux dents, auraient aussi semé la terreur dans tout le village. «Lorsque des gars musclés sont entrés au bar du chef, ils ont intimidé tous les clients, en intimant l’ordre à la gérante de ne laisser personne passer. Ils étaient six au total, parmi lesquels quatre autres effrayants. Une fois assis, ils ont sorti une bouteille de whisky, avant de commander un diluant qu’on a aussitôt servi. Ensuite, ils ont demandé de fermer le portail du bar en question. Chose faite. De passage, le chef Sokoudjou a posé la question de savoir pourquoi son bar est resté fermé un jour de marché, c’est là où tout a déclenché», témoigne Anatole Fotsing, un riverain. Ils ont menacé de fusiller le chef, avant de l’enfermer dans son bureau.

Rencontré, dans sa cachette, le chef supérieur est visiblement affecté. «Je ne comprends pas ce qui m’arrive. Un petit enfant me menace de mort, après plus de cinquante ans de règne ! Ils m’ont menacé avec une arme à feu», s’est exclamé le Fo’o des Bamendjou. Qui clame d’ailleurs son innocence dans cette affaire. «L’auteur est le seul responsable de l’incident qui s’est produit dans ce village, et il paiera doublement le prix de son ignorance et de sa délinquance», a poursuivi S.M Jean Philippe Rameau Sokoudjou, qui a perdu sa verve. Joint au téléphone, Armand Sokoudjou dit que le terrain en question appartient à sa famille. Il soutient d’ailleurs que son grand-père a géré, étant au même endroit, la succession de cinq chefs à Bamendjou.
Bamendjou était donc méconnaissable dimanche dernier. Ce qui a poussé le chef à se retrancher à Bafoussam, en attendant que le calme revienne. Surtout parce que, les gens qui se sont déchaînés à la concession endeuillée, ont pensé qu’on avait enlevé le chef supérieur Bamendjou. Reste qu’au moment où nous allions sous presse, rien n’indiquait que la nuit devait être calme dans ce groupement situé à une dizaine de kilomètres de Bafoussam.

Robert Nkaké (stagiaire), à Bamendjou|4 Octobre 2010|Mutations|


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