Thomas Dupont Obiégni : Nous sommes à la renaissance de notre commune

Le maire de la commune de Ndikiniméki qui venait d’achever la construction d’un nouvel hôtel de ville, présente les projets de sa municipalité.

Hotel de Ville de Mbalamayo

Pourquoi avoir décidé de construire un nouvel hôtel de ville?

D’abord nous étions déjà à l’étroit dans l’ancien bâtiment. Ensuite, il ne faut pas oublier que la Commune de Ndikiniméki est l’une des plus importantes du département du Mbam et Inoubou. Mais du fait de beaucoup de pesanteurs, notre décollage a été retardé. Maintenant, nous avons une nouvelle vision, une nouvelle approche de la politique et du développement qui marche déjà. Nous sommes à la renaissance de notre commune. Il nous faut donc aujourd’hui des infrastructures à la mesure de notre ambition. C’est hôtel de ville n’est d’ailleurs pas la dernière des infrastructures que nous entendons mettre au service du développement de notre commune.

Peut-on savoir comment vous l’avez financé?

C’est hôtel de ville a été financé par le Feicom (Fonds spécial d’intervention intercommunal, ndlr) dans le cadre des projets sociaux. Je tiens d’ailleurs à remercier cette structure, véritable banque des communes, qui va nous aider à financer cinq autres projets.

Avez-vous déjà commencé à récolter les fruits de la décentralisation dont les premiers transferts ont été engagés cette année?

Tout à fait. Nous commençons déjà à gérer certaines compétences jusque là dévolues à l’administration centrale. A ce jour, 9 ministères ont déjà transféré leurs compétences. Ce n’est pas tout ce que nous attendons, mais c’est déjà quelque chose.

Peut-on avoir un exemple concret?

Je peux citer la construction et la gestion des écoles primaires publiques, la gestion du paquet minimum.

Quels sont les problèmes dont fait face votre commune?

Il y a d’abord le problème d’électrification. Nous sommes pris en otage par les incessantes coupures de courant dans notre localité. Tout le temps, il y a des coupures et cela décourage tout esprit d’initiative. Ce qui contribue à plomber notre essor économique. Il ya aussi l’extension des routes. La commune souffre d’un manque cruel de pistes rurales pour l’évacuation des produits agricoles. Les populations ne peuvent donc pas facilement se déplacer. Conséquence, de nombreux vivres pourrissent sur place sans pouvoir être amenés ici au marché. Ce qui fait un sérieux manque à gagner pour les populations qui sont essentiellement agricoles. Il y a aussi la question de l’eau potable. Certes à ce jour nous avons construit de nombreux forages d’eau. Mais cela reste insuffisant.

A deux ans de la fin de votre mandat, quelles sont vos projets prioritaires?

Après ce que je viens de vous dire, il n’est pad difficile de savoir quels sont los priorités. Notre premier souci sera de résoudre une bonne fois pour toutes, la question de l’électricité. Nous sommes entrain d’y réfléchir en ce moment. Ensuite, nous essayerons d’étendre la couverture d’eau potable vers les zones non encore couvertes. Evidemment, il faudra ouvrir et entretenir les pistes rurales pour permettre à nos populations de se déplacer sans grande difficulté. Mais il y a un projet dont j’annonce la réalisation pour les prochains mois. C’est celui des logements sociaux. Les dossiers y relatifs, sont très avancés.

La réalisation de tous ces projets ne va-t-elle pas vous amener à vous représenter en 2012?

Chaque chose en son temps. Pour le moment, je travaille. Je ne sais de quoi demain sera fait. Donc je ne peux pas répondre à votre question pour l’instant.

Propos recueillis par Serge D. Bontsebe|Lundi 6 Septembre 2010|Mutations|