“If you have something to say, say it here on cameroonwebnews”

Cameroonwebnews| Site d’information et d’opinions sur l’actualité du Cameroun

Actualités, Opinions, Blogs et Videos sur le Cameroun

“Si vous avez quelque chose à dire, dites le sur cameroonwebnews”

Trafics : Arnaque au nom de la lutte contre le choléra

Posted by Admin on Sep 20th, 2010 and filed under Régions. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Des policiers et agents communaux véreux exigent de fortes sommes aux femmes surprises entrain de préparer ou de vendre du bil bil à Maroua.

La Une des droits de l’homme et des libertés (Udhl) vient de dénoncer les éléments du commissariat du premier arrondissement de la ville de Maroua, l’équipe spéciale d’intervention rapide (Esir) et les agents de santé et d’hygiène pour «arnaque, extorsion, abus de fonction et intimidation» à l’endroit des fabricantes de bil bil, boisson alcoolisée traditionnelle très prisée par les populations du coin. Dans une correspondance datée du 18 septembre 2010 et adressée au délégué régional de la Sureté nationale avec ampliation à la présidence de la République et aux autorités de la région, le président de ce mouvement de défense des droits de l’homme, Jean Pierre Wabalé se consterné «devant les abus de fonction de certaines unités de police de Maroua qui excellent dans l’art d’arnaquer par l’onction salvatrice de l’arrêté préfectoral interdisant la fabrication temporaire du bil bil, boisson très prisée dans le grand Nord». Il cite pour cela des exemples. Le premier se déroule au mois d’aout et fait état de «certains éléments du commissariat du premier arrondissement qui prélevaient qui 1 500 francs, qui [d’autres] 3 000 francs par femme surprise entrain de vendre du bil bil dans les quartiers Pont vert, Hardé, Kaliaoré, Domayo, Pitoaré… à l’insu de leur hiérarchie». Le deuxième cas cité est celui de dix femmes, nommément identifiées par le mouvement de défense des droits de l’homme à qui des éléments des Equipes spéciales d’intervention rapides (Esir) ont exigé à chacune la somme de 25 000 francs pour recouvrer la liberté.

Descentes nocturnes

Le président de l’Udhl, Jean Pierre Wabalé qui dit avoir mené des investigations précises sur plusieurs plaintes des victimes cite par exemple le cas de Mamma Harwoui Dguir, du quartier Hardé, arrêtée le 16 septembre 2010 par les éléments des Esir qui ont exigé 70 000 francs contre sa libération. Il s’indigne de ces fortes “amendes” exigées à de pauvres femmes et qui sont indument encaissées par des individus et surtout de ces descentes nocturnes des éléments des Esir dans les cabarets de bil bil pour rançonner. «C’est une frappe bien organisée. Ces policiers qui se croient tout permis vous déportent dans leur poste. Si vous ne donnez pas les 25 000 francs exigés, ils vous gardent jusqu’à ce que vous réunissiez la somme, sans pour autant le déclarer au procureur. Ils emportent avec eux des bidons de bil bil qu’ils vont consommer eux mêmes dans leur poste», témoigne un habitant du quartier Pitoaré.

En effet, depuis le déclenchement de l’épidémie du choléra dans l’Extrême Nord en mai dernier, le préfet du Diamaré, Justin Dieudonné Ngong, a pris un arrêté le 10 aout 2010 interdisant la fabrication de cette boisson locale faute de quoi, les contrevenants seront traduits en justice. Une mesure qui a soulevé un tollé au sein des populations non seulement au regard du regain de cette activité commerciale et de l’approche de la rentrée scolaire; mais parce que le patron du département du Diamaré est le seul qui a pris un tel arrêté. Alors que le choléra sévit dans cinq des six départements de la région. Certaines ménagères rencontrées avouent fabriquer et vendre discrètement le bil bil pour s’en sortir. Cette activité étant leur seule source de revenu, soutiennent-elles. C’est ainsi que s’est installée une nouvelle forme d’arnaque développée par forces de l’ordre et les agents des services d’hygiène et salubrité.

Jacques Kaldaoussa|20 Septembre 2010|Mutations |

Related posts:

  1. Lutte contre le choléra : Le PM prescrit le renforcement de la surveillance Jules Doret Ndongo | 30/10/09 | Cameroun Tribune Le communiqué...
  2. Lutte contre le choléra : Des incohérences dans la stratégie du gouvernement Le comité mis sur pied le 7 septembre par le...
  3. Bafoussam : Les médias associés à la lutte contre la corruption Une stratégie commune a été concoctée au cours d’un séminaire...
  4. Epidémie de choléra au Cameroun: 94 morts depuis mai MAROUA (Cameroun) – L’épidémie de choléra déclarée en mai dans...
  5. La lutte contre la corruption et des enquêtes sur la fraude camerowebnews.com| 9 Décembre 2009| BAD L’élément essentiel des efforts consentis...

Related posts brought to you by Yet Another Related Posts Plugin.

Leave a Reply

Advertisement