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Dr. Njajou, de l’U. de Ngoa-Ekellé à collaborateur de Dr. E. Blackburn Prix Nobel de Médecine 2009

Posted by Admin on Dec 20th, 2009 and filed under Diaspora, Featured, Santé. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

cameroonwebnews.com| 21 Décembre 2009| cameroonwebnews.com

Dr Omer T. Njajou de l'Université de Californie San Francisco

A la veille de la remise des prix Nobel à Oslo, cameroonwebnews a eu l’opportunité de rencontrer Dr. Omer Njajou, collaborateur du Dr. Elizabeth Blackburn Prix Nobel de Médecine 2009,  dans sa résidence non loin de San Francisco afin qu’il nous donne ses impressions sur la consécration de sa collaboratrice, sur la recherche scientifique en Afrique, et au Cameroun, et sur ses projets futurs.

CWN- Dr Omer Njajou, merci d’accorder cette interview à Cameroonwebnews. Dr. Njajou qui êtes-vous? Parlez-nous un peu de votre parcours. Depuis combien de temps êtes-vous à UCSF (Université de Californie San Francisco) ?

Dr.Njajou- Merci à Cameroonwebnews de me donner cette opportunité d’échanger avec les internautes et particulièrement à tous les lecteurs de cameroonwebnews. Je suis né et j’ai grandis au Cameroun. Après l’Université de Yaoundé où j’ai obtenu ma licence en Biochimie en 1992, j’ai notamment poursuivi des études à l’Université de Jos au Nigeria pour un Master en Parasitologie Médicale et aussi en Analyses Médicales entre 1993 et 1996. Après, J’ai obtenu une bourse en 1997 pour la Hollande où j’ai étudié et obtenu mon Doctorat en épidémiologie et en génétique à l’Université d’Erasmus de Rotterdam.
Ensuite, j‘y suis resté comme chercheur et enseignant de génétique et d’épidémiologie pendant 5 ans. Puis, J’ai quitté l’Europe pour les Etats-Unis où j’ai travaillé pour le département de santé de l’état de New York et finalement j’ai atterri à San Francisco en 2005  où je travaille depuis à l’Université de Californie à San Francisco (UCSF).
Sur le plan personnel, je suis marié à une charmante Camerounaise, qui m’a comblé avec trois charmants petits enfants donc deux filles et un garçon.

CWN-Il faut dire à nos lecteurs que vous n’êtes pas à l’Université de Californie San Francisco (UCSF), l’une des plus célèbres universités de médicine dans le monde, par un simple hasard. En faisant mes recherches pour préparer cette interview, j’ai lu que vous avez une publication dans le très célèbre journal scientifique Nature qui date de 2001. De quoi était-il question ?

Dr. Njajou- Effectivement, j’ai publié dans le journal Nature en Juillet 2001 quand je travaillais à l’Université Erasmus de Rotterdam. Ceci portait sur le gène de l’hémochromatose que je venais de découvrir en laboratoire. Ce fut un travail de haut niveau et de très haute valeur scientifique avec le Professeur Cornelia Van Duijn et ceci fut très apprécié par la communauté scientifique internationale. Donc c’était à propos du gène de l’hémochromatose de type 4 que j’ai découvert et cloné et cette maladie est actuellement au stade de traitement après cette découverte.

CWN- Pour les novices de la science qu’est ce que l’hémochromatose? Et quelle est l’application directe de votre découverte sur le grand public ?

Dr. Njajou- L’hémochromatose est une maladie liée à la surcharge de fer dans le corps. La mutation dans le gène que j’ai cloné est responsable de cette surcharge de fer dans plusieurs organes tel que le foie et ceci entraîne plusieurs défaillances des organes humains. Pour ce qui est de son application, grâce à la découverte de ce gène, nous pouvons aujourd’hui poser des diagnostics précis et aussi appliquer les techniques pharmaceutiques et de pharmacogénétiques, pour trouver des médicaments  appropriés à cette maladie.

CWN-Pour en venir à l’événement de la semaine dernière à Stockholm. Vous travaillez et vous avez publié avec le Dr. Elizabeth Blackburn de l’UCSF, qui vient de recevoir son Prix Nobel de la Médecine, quel est l’objet de vos travaux avec elle ?

Dr. Njajou- En ce qui concerne les travaux de recherche avec le Dr. Blackburn à l’Université de San Francisco, il s’agit des recherches sur les télomères et de la télomérase, ce sont des recherches  très importantes pour les cancers par exemple, parce que dans les cellules cancéreuses on retrouve la télomérase et son activité est différente  des cellules normales. Notre travail ensemble a porté sur des domaines tels que la longévité et de la gériatrie, pour voir quelle est l’influence de ces parties de chromosomes sur la longévité et les maladies telles que le cancer, les maladies liées au vieillissement, le diabète, l’obésité et les maladies cardio-vasculaires. Nous essayons de voir quelles sont les applications de la télomérase et du raccourcissement des télomères, donc de trouver des marqueurs qui nous permettrons de déceler très tôt ces maladies chez l’homme.

CWN- Qu’entendez-vous par marqueurs ?

Dr. Njajou- Les marqueurs ce sont des éléments que nous pouvons soit mesurer ou tester en laboratoires et qui nous permettent de pouvoir arriver à une conclusion sur la présence d’une maladie.

CWN- Comment se sent t’on quand on travaille tous les jours avec le prix Nobel de Médecine qui par ailleurs fait partie des 100 personnalités les plus influentes du monde ?

Dr. Njajou- C’est un sentiment de fierté et de joie pour moi et cela devrait l’être pour tout le Cameroun et l’Afrique de pouvoir accéder au summum de la connaissance en direct et de bénéficier des retombées que je pourrais faire profiter aux autres directement ou indirectement. Mais il faut aussi dire que c’est un sentiment de responsabilité et d’appel à l’action vis à vis de soi-même et des autres.

Elizabeth H. Blackburn receiving her Nobel Prize from His Majesty King Carl XVI Gustaf of Sweden at the Stockholm Concert Hall, 10 December 2009. Copyright © The Nobel Foundation 2009 Photo: Frida Westholm

Le Dr. Blackburn est très engagée dans le domaine de la science et très professionnelle. C’est une opportunité de pouvoir collaborer avec une chercheur de cette renommée, les travaux que nous avons faits et publiés ensemble sont aussi une référence dans ce domaine et ce fut une joie immense de voir cet aboutissement.

CWN-Depuis combien de temps collaborez-vous avec le Dr.  Blackburn ?

Dr. Njajou- Cela fait à peu près quatre ans que le Dr. Blackburn et moi collaborons et travaillons ensemble dans le domaine du télomère et de la télomérase, nous avons plusieurs travaux ensemble ainsi que des publications et nous continuons d’avoir d’autres qui sont soient en préparation soient sous presse.

CWN- Dr. Blackburn et vous avez travaillé sur les chromosomes, plus précisément sur les télomères et leurs enzymes qui forment les télomérases. De quoi s’agit-il exactement ?

Dr. Njajou- Pour l’expliquer le plus simplement, les télomères sont des bouts de chromosomes.
Si vous permettez l’analogie, si vous regardez les bouts de vos lacets de chaussures, il y a toujours un protecteur en plastique qui protège le lacet. Les télomères sont effectivement ces bouts dans les gènes et la télomérase est comme ce plastique qui essaye de protéger le chromosome entier pour qu’il ne s’effrite pas. Cet effritement est effectivement lié à ce que je disais tout à l’heure, à certaines maladies, et à des cancers. C’est justement à ce niveau que nous avons pu constater  que, quand certains de ces bouts sont plus courts et certains plus longs, cela est lié à des maladies.

CWN- Si j’ai bien compris en lisant les résultats de sa recherche, il était aussi question de vieillissement. Quand est–il exactement ?

Dr. Njajou- Nous travaillons sur le vieillissement dans beaucoup de cadres. On peut parler d’un vieillissement biologique et d’un vieillissement chronologique. Nous sommes plus concentrés sur le vieillissement biologique, ou encore la montre biologique. Dans ce cadre de vieillissement et en relation avec les télomères, nous essayons de voir comment est ce que les télomères influencent le vieillissement dans le cadre des maladies liés ou des traits liés au vieillissement. Si vous prenez des maladies comme le diabète, de plus en plus nous savons que cela s’attrape un peu plus tard. En revanche les maladies cardio-vasculaires touchent les personnes plus âgées, on a ce qu’on peut appeler des maladies liées au vieillissement. Les cancers par exemple, c’est vrai qu’on en trouve dans la population jeune, mais les statistiques montrent que dans la population adulte, ces maladies sont beaucoup plus fréquentes. Nous essayons de comprendre pourquoi et comment est ce que les effritements des chromosomes, comment est ce que les longueurs de chromosomes ainsi que les changements et les mutations dans ces parties de chromosomes, c’est-à-dire les télomères, influencent les maladies telles que le diabète, le cancer, les maladies cardio-vasculaires et l’obésité; aussi nous voulons comprendre comment les mutations dans ces parties du chromosome, ou leurs longueurs ont une influence sur ces maladies.

CWN- Comment l’Afrique, et plus particulièrement le Cameroun peuvent bénéficier des résultats de ces recherches ? Surtout ceux atteints par les maladies suscités.

Dr. Njajou- Pour ce qui est de la science, tout dépend des politiques mises en place. Il faut des instituts pour la traduction ou transposition des découvertes médicales. En ce qui concerne l’Afrique, généralement, il y a beaucoup de facteurs qui rentrent en compte. Les politiques sanitaires, les états des services, les mentalités etc.… au niveau de chaque pays, c’est différent. Il y en a qui sont avancés, car il y a des structures qui peuvent se charger de voir comment implémenter certaines découvertes dans les laboratoires et les traduire directement sur les patients. Pour l’Afrique je dirais que nous sommes un peu à la traîne par rapport aux pays occidentaux qui ont ce qu’on appelle les instituts of« translational medecine », c’est à dire qu’on traduit directement les découvertes de laboratoires en pratique médicales. Je crois que ce sont des secteurs à encourager chez nous, et j’espère que nous y parviendrons.

CWN- S’il fallait expliquer la recherche aux enfants comment le feriez-vous ?

Dr. Njajou- Je dirais aux enfants, je reviens sur ce que nous étudions au Cameroun si on parle de recherche en général dans ce cadre, ce que nous apprenions au cours moyen, à savoir les sciences d’observation. Quand un fruit tombe, on se pose la question, pour quoi ce fruit tombe ?  Alors on va d’une observation à une hypothèse. On se dit si le fruit est tombé c’est parce qu’il y a eu un évènement. Nous évaluons ces observations en forme d’hypothèses et nous faisons nos analyses et arrivons à des conclusions.
Pour ce qui est par exemple des télomères, je dirais aux enfants, si je regarde les bouts des lacets et ils s’effritent. Je me poserais la question de savoir pourquoi s’effritent-ils ? Je me dirais que c’est peut-être la conséquence de contacts fréquents avec l’élément. Ensuite, j’évaluerai l’effet de cet effritement sur la durée de vie du lacet, sur les chaussures elles-mêmes ou pour le cas qui nous concerne avec les télomères, la durée de vie de la cellule et par là de l’homme.

CWN- Pensez-vous que l’Afrique plus particulièrement le Cameroun a une politique qui encourage la recherche scientifique ?

Dr. Njajou- Pour avoir participé aux conférences en Afrique tout récemment et au Cameroun au mois de Mars 2009, je dirais qu’il y a un début d’engouement pour la recherche scientifique. Tout le monde est conscient que ce sont ces recherches qui nous aident au jour le jour. Que ce soit au niveau de l’énergie électrique, le gaz, les micro-ondes, etc…. ces recherches nous aident au quotidien.

Par ailleurs, je sens qu’il y a de l’engouement des gouvernements Africains ainsi qu’au Cameroun. Mais pour ce qui est des politiques mises en place afin que ces recherches aient effectivement lieu, c’est autre chose. Il y a un problème de mentalité, Nos mentalités. Est ce que nous sommes vraiment conscients du fait que le produit fini de la recherche est ce que nous consommons ? Il y a dans les universités et dans les centres de recherches, le peu qu’il y a au Cameroun, cet engouement ;  mais on constate malheureusement que beaucoup de chercheurs et d’enseignants sont sous-utilisés ou n’ont pas les moyens pour travailler. Ils sont là plus comme fonctionnaires que chercheurs, ils sont là et cela suffit. Ceux qui veulent travailler n’ont pas les moyens et quand il y a ces moyens, ils sont détournés. Tant que les politiciens de leur côté ne mettent pas tout un système et tous les moyens en place pour que tous ces chercheurs et enseignants puissent avoir le minimum vital, les garanties de compétition, les moyens de la recherche, nous serons toujours les derniers et cela me fait mal. La politique de la recherche au Cameroun peut et doit être encouragée et il y a plusieurs méthodes pour le faire, il y a plusieurs systèmes d’encouragement, des structures et d’évaluation que nous pouvons mettre en place, j’espère que nous le ferons et verrons les fruits très bientôt.

CWN- Il y a de plus en plus de coopération entre les universités Américaines et les universités africaines dans le domaine de la recherche.  Quels sont les points sur lesquels il faut mettre l’accent ?

Dr. Njajou- Je crois que dans le cadre des échanges entre les universités Africaines et occidentales, à mon avis l’accent devrait être mis sur le transfert de technologie. Ce transfert peut être fait soit en équipement, soit de matériels et soit de connaissances. Il peut se faire soit dans le cadre de projets ou de coopération, de connaissances et de savoir. Plus important, serait le transfert de mentalité, si nous pouvions copier cette mentalité de travail et de responsabilité, et de persévérance, je pense que nous serions sur la bonne voie. Je ne demande pas de copier les « blancs » mais de copier les bonnes méthodes, mentalités et manière de travailler et d’aimer le travail.

CWN- Vous êtes en contact avec les meilleurs chercheurs de l’Université de San Francisco, parmi lesquels le Prix Nobel de Médecine avec qui vous avez fait des recherches et des publications. Si vous devriez vous adresser au ministre de la Recherche du Cameroun, que lui diriez-vous afin que ce domaine prenne une autre dimension ?

Dr. Njajou- Je dirais au ministre, je dirais aux politiciens, je dirais aux chargés de recherches au Cameroun, d’établir des contacts, des collaborations, de pouvoir présenter des projets viables et finançables aux nombreux organismes de financement. Je dirais aux chercheurs surtout au Cameroun, de s’intéresser aux collaborations avec l’extérieur, de pouvoir rétablir ce que j’appellerai des ponts d’échanges techniques et éducatifs. De travailler sur le transfert de technologie, d’expertise et de matériel.

En outre, c’est peut être en créant ces centres de recherches spécialisés ou on pourra  avoir des échanges entre enseignants, que nous pourrons inviter ces chercheurs au Cameroun pour des séminaires, et pour des présentations au public, et des enseignements clefs y compris des thèses , je pense que nous serions gagnants.

De plus, ayant été en contact avec certains de ces enseignants ici, Ils sont prêts à aller enseigner au Cameroun et ailleurs en Afrique, se sacrifier sans être payer. Pour ce qui est des arrangements, c’est autre chose. Si quelqu’un est prêt à aller enseigner gratuitement, sacrifier ses vacances pour vous apporter ses connaissances et des projets et qu’en retour vous ne pouvez même pas lui assurer son billet d’avion, ou une chambre d’hôtel, comme cela a souvent été le cas,  je dirais qu’il n’y a pas une politique de stimulation.

Enfin, Je dirais au ministre que les camerounais sont compétents en matière de science et recherche et que OUI NOUS POUVONS CHANGER LA MANIERE DONT LA RECHERCHE SE FAIT AU CAMEROUN, YES WE CAN !

CWN- Y a t-il des échanges entre vous et les universités Camerounaises ? Si oui, quels sont les axes de cette coopération ?

Dr. Njajou- En ce moment j’ai des contacts privés avec des enseignants de l’université des montagnes, l’université de Yaoundé et récemment avec l’université de Buéa. Pour ce qui est des projets concrets, nous n’en avons pas encore. Nous sommes encore au stade primaire ou nous évaluons encore ce que nous allons faire. Vous connaissez la bureaucratie camerounaise, même pour des projets simples et gratuits, cela prendra beaucoup de temps. C’est cette bureaucratie qui fait traîner les choses dans toutes les universités avec lesquelles j’ai eu des contacts. Je dirais que les axes dans lesquels j’évolue, c’est l’enseignement. J’aime enseigner, c’est mon métier d’ailleurs, et je le fais de bon cœur. J’aimerais pouvoir partager mes connaissances avec les camerounais, faire des recherches avec les étudiants en année de thèse, discuter avec eux. J’essaye de rétablir des ponts avec toutes ces universités pour pouvoir y aller enseigner, faire des recherches, j’aimerais  participer à des séminaires, développer des projets et initier les thèmes de recherche. Je suis en contact avec certains chercheurs avec qui j’aimerais travailler sur des projets scientifiques qui vont bénéficier aux Camerounais.

CWN- On constate que la médecine traditionnelle et la médecine moderne coopèrent de plus en plus en Afrique. Qu’en pensez-vous ? Dans quelle mesure les résultats de vos recherches peuvent-ils être bénéfiques à ce niveau ?

Dr. Njajou- C’est une bonne chose et qui doit être encouragée. Mais on doit savoir que les 2 médecines que vous citez sont complémentaires. Dans la médecine, on a 3 principes de diagnostic, traitement et pronostic du malade. Mes recherches se situent plus à un niveau diagnostic et pourront aider les médecins ou guérisseurs à savoir quoi ils doivent traiter, c’est à dire le diagnostic et savoir de ce pas diriger le malade vers l’une ou l’autre médecine selon qu’on peut ou pas traiter. Les maladies génétiques comme la drépanocytose sont des maladies qu’on peut difficilement traiter en médecine moderne, mais on peut mettre à contribution les connaissances pour améliorer le traitement en médecine traditionnelle. Donc dès lors que le médecin moderne voit que c’est un cas de génétique et qu’il ne peut rien, qu’il informe le malade et l’oriente vers la médecine traditionnelle s’il trouve qu’il peut être aidé. Et cela devrait se faire vice-versa, pour le bien être du malade et non pour se faire de l’argent comme c’est le cas dans les deux médecines au Cameroun actuellement.

CWN- Quelle sont vos ambitions personnelles en ce qui concerne la recherche, le prix Nobel aussi ?

Dr. Njajou- Non, je n’y pense pas mais si ça vient, ce sera bien pour le Cameroun et l’Afrique. Mon ambition personnelle en matière de recherche serait de trouver une solution médicale à la drépanocytose qui est une maladie génétique et aussi à lalbinisme qui n’est pas une maladie mais est d’origine génétique et très prévalente dans la partie du Cameroun dont je suis originaire. La thérapie génique pourrait aider dans ces cas.

Mon plan dans un futur proche c’est de rentrer au Cameroun, pour y créer ou intégrer un laboratoire de recherche scientifique et pouvoir partager mes connaissances avec les camerounais.

CWN- Que pensez-vous de la recherche en général ?

Dr. Njajou- La recherche pour moi, c’est un don. Il faut savoir que les chercheurs resteront toujours dans l’ombre. Tout ce qui est chercheur ne sera jamais comme un acteur d’Hollywood.

CWN- Quel message avez-vous pour les jeunes chercheurs Africains et Camerounais ?

Dr. Njajou- Je dirais aux jeunes chercheurs, je comprends que ce n’est pas facile, forcez, battez-vous, créer des projets en collaboration avec les pays occidentaux, ainsi qu’avec d’autres pays africains ; et à force de chercher vous y parviendrez.

CWN- Le mot de la fin, Dr. Njajou ?

Dr. Njajou- Pour la fin je dirais aux parents d’encourager chez les enfants l’éducation plutôt que la facilité. Pour les adultes ne nous décourageons pas, travaillons dur et faisons confiance à Dieu pour le reste. Je reste à la disposition de mes sœurs et frères du Cameroun et d’Afrique pour qu’on fasse revivre ce pays et ce continent.  Enfin, je dirais merci à cameroonwebnews de m’avoir donné l’opportunité d’échanger avec les camerounais, les Africains et les autres chercheurs à travers le monde.

Vous pouvez contacter Dr. Omer Njajou à l’adresse électronique suivante: njajou at gmail.com

Quelques Références des travaux du Dr. Omer T. Njajou

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19435951?ordinalpos=2&itool=EntrezSystem2.PEntrez.Pubmed.Pubmed_ResultsPanel.Pubmed_DefaultReportPanel.Pubmed_RVDocSum

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17623782?ordinalpos=4&itool=EntrezSystem2.PEntrez.Pubmed.Pubmed_ResultsPanel.Pubmed_DefaultReportPanel.Pubmed_RVDocSum

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11431687?ordinalpos=22&itool=EntrezSystem2.PEntrez.Pubmed.Pubmed_ResultsPanel.Pubmed_DefaultReportPanel.Pubmed_RVDocSum

http://biochemistry.ucsf.edu/labs/blackburn/index.php?option=com_content&view=article&id=8&Itemid=4

References_publications_Dr.Njajou_2

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3 Responses for “Dr. Njajou, de l’U. de Ngoa-Ekellé à collaborateur de Dr. E. Blackburn Prix Nobel de Médecine 2009”

  1. Mamane says:

    Thanks Dr. Omer and Congratulations! Brother. I am proud of you and keep up the good work.

  2. Mes félicitations Dr omer pour tout tes travaux et bcp du courage.
    Tu es le vraie LION INDOMPTABLE de la médecine dans le monde.
    Si c’est possible ne manque pas de venir faire des conférences dans nos facultés de médecine au pays.

  3. Martine says:

    Quel plaisir de savoir que nous avons un compatriote qui collabore avec le Prix Nobel de Medecine.
    Bravo! comme quoi le Cameroun regorge de talents cahés.
    Bravo Dr. Omer pour tous tes efforts.
    Martine.

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