232 lauréats de l’INJS aux portes de la Fonction publique

Il y avait fête hier, mardi 21 septembre 2010, à Yaoundé. Le Palais polyvalent des sports, habitué à ne faire le plein que lors des spectacles de musique, des veillées des prières et de « miracles », était pourtant plein à craquer. Parents, amis, camarades de promotion et autres curieux sont venus en centaines féliciter les leurs. C’était à l’occasion de la cérémonie solennelle de remise des diplômes aux lauréats de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), arrivés en fin de formation. Pour l’occasion, c’est une bonne brochette des personnalités de la République qui y ont honoré de leur présence. En dehors de Michel Zoah, ministre des sports et de l’éducation physique qui a présidé la cérémonie, Marie Thérèse Obama épouse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff), Mounouna Foutsou, secrétaire d’Etat aux Enseignements secondaires, Colonel Kalkaba Malboum, président du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC), Roger Milla, ambassadeur itinérant et des responsables des ministères de la Jeunesse, de l’Emploi et de la formation professionnelle. Au total 232 lauréats dont 42 conseillers principaux de jeunesse et d’animation (CPJA), 50 conseillers de jeunesse et d’animation (CJA), 83 professeurs certifiés d’éducation physique et sportive (PEPS) et 56 professeurs adjoints d’éducation physique et sportive (PAEPS), qui ont reçu des mains des autorités ci-dessus citées leurs parchemins.
En sa qualité de président du conseil d’administration de l’Injs, Michel Zoah a profité pour encourager les lauréats, pour avoir fait preuve de discipline et de brio tout au long de leur formation. Ces derniers qui sont souvent taxés d’être des étudiants appartenant à la « faculté des muscles » ont été consolés par les mots aimables du Minsep. D’ailleurs, celui-ci leur a annoncé que d’ici le 15 octobre 2010, ils seront intégrés à la Fonction publique et pourront à cet effet être entièrement au service de l’Etat. «J’ai demandé aux responsables de mes services et au directeur de l’INJS de suivre tous vos dossiers en vue d’une insertion imminente dans la Fonction publique. Par la suite viendront les affectations à travers le pays. Car vous devez désormais être des fonctionnaires à part entière et non des simples professeurs d’éducation physique et sportives », a confié Michel Zoah. Sans doute voulait-il par là répondre aux préjugés ayant souvent entouré la formation et l’opérationnalité des diplômés de l’INJS ainsi que le profil de carrière pas toujours reluisant des cadres issus de « cette prestigieuse école à vocation sous régionale et internationale qui doit rester un pôle d’excellence en matière de formation ». Aux enseignants, il a promis de veiller désormais au renforcement des capacités de ceux-ci pour qu’ils accèdent de façon graduelle au statut d’enseignants universitaires.

Dr Daniel Ngoa Nguele, directeur de l’Injs qui a pour sa part dressé une esquisse de bilan de la structure dont il a la charge, entre autres notés l’arrimage des programmes au système LMD qui est aujourd’hui le cursus diplômant de référence de l’enseignement supérieur, la confection du livret de l’étudiant et le projet de restauration des infrastructures qui pense-t-il, permettra de se rapprocher un peu plus des standards internationaux. Le directeur de l’INJS a également insisté sur la volonté de faire de l’institution dont il a la charge, une vitrine sur le monde. De la cérémonie d’hier, on retiendra également l’hommage rendu par la nation à deux éminents enseignants de l’INJS à savoir : Daniel Nomo Menye et Claude Ndaki Mboulet. Les deux hommes à la retraite auront en effet consacré plus d’une vingtaine d’années à l’encadrement et à la formation des cadres de cette institution. Une preuve d’abnégation et de patriotisme que le Minsep a tenu à saluer.

Par christian.tchapmi | Mercredi 22 septembre 2010 | Le Messager