Cyclisme / grand prix Chantal Biya : Des difficultés financières perturbent l’organisation

Jusqu’à hier, le départ prévu pour ce matin était incertain, parce que l’argent n’avait toujours pas été débloqué aux services du Premier ministre.

L’organisation du Grand prix international cycliste Chantal Biya fait face cette année à des difficultés financières. Jusqu’à hier, le budget de cette compétition n’était pas débloqué par le ministère des Finances, alors que le prologue (compétition entre les différents coureurs pour déterminer les porteurs des différents maillots lors de la première étape ) est prévu pour ce jour au boulevard du 20 mai de Yaoundé.

« Sur le plan de l’organisation, nous sommes prêts et tout le monde est motivé pour cette compétition. Maintenant, nous ne savons encore rien pour ce qui est du budget pour organiser cette compétition », se plaignait hier, François Njélé, le président de la Fédération camerounaise de cyclisme (Fécacyclisme). Pour Jean-Philippe Duracka, le directeur technique national, la situation est « inquiétante », dans la mesure où les équipes étrangères arrivent au Cameroun depuis dimanche dernier.

Ce n’est pas au ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep) qu’il faut aller chercher la réponse à ce retard. Une source à la Direction du développement des sports de haut niveau du Minsep nous indique que « les fonds pour l’organisation des compétitions internationales se déloquent aux services du Premier ministre et au ministère des Finances ». Ce fut par exemple le cas lors de la Coupe du Monde de football organisée au mois de juin 2010 en Afrique du Sud. Joint au téléphone, Fritz Ebelle, le chargé de la communication des services du Premier ministre confirme que « c’est la primature qui doit autoriser le déblocage des fonds ». Le communicateur précise toutefois pour ce qui est du Grand prix Chantal Biya, que « la Primature ne doit pas être indexée, car elle n’est pas le ministère des Finances. La Primature autorise le déblocage des fonds quand ils sont justifiés et le ministère des Finances s’exécute ». Même si les langues hésitent à se délier sur le montant de ce budget, François Njélé a indiqué que l’organisation du Grand prix Chantal Biya nécessite entre 250 millions et 300 millions de Fcfa. Selon lui, le financement du Grand prix Chantal Biya et du Tour cycliste international du Cameroun repose sur les pouvoirs publics, « parce que ce sont des compétitions de souveraineté nationale. Le budget pour l’organisation de ces compétitions est voté à l’Assemblée nationale ».

66 coureurs répartis dans 11 équipes de six coureurs chacune prendront part au prologue de cet après-midi au Boulevard du 20 mai de Yaoundé. La première étape entre Yaoundé et Ebolowa se déroulera demain.

Ateba Biwolé\Mercredi, 06 Octobre 2010|Le Jour|