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Douala : L’équipe du Lesotho séquestrée dans son hôtel

Posted by Admin on Sep 14th, 2010 and filed under Featured, Sports. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Les adversaires des Lions Indomptables cadets n’ont pas pu quitter le Cameroun dimanche à temps pour une histoire de factures impayées.

Le séjour de l’équipe nationale des cadets du Lesotho au Cameroun s’est achevé comme il a commencé : par un incident. Les adversaires des Lions cadets n’ont pas rallié l’aéroport international de Douala à temps dimanche. Ils ont été retenus dans leur hôtel, le Serena Palace de Bonamoussadi.

Les responsables de cet établissement exigeaient d’eux le paiement de la somme de 2 120 000 (deux millions cent vingt mille) Fcfa représentant le reliquat des frais d’hébergement et de nutrition.

Les hôtes de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ont été sortis de leur « prison » par Faustin Domkeu. Le président de l’Association des clubs de première division du Cameroun (Acpd) et de l’Union de Douala s’est chargé d’éponger la dette de sa propre poche. Les 2 120 000 Fcfa de M. Domkeu s’ajoutaient aux 300 000 francs déjà versés à titre d’avance par la Fédération aux caissiers de l’hôtel Serena.

Interrogé dimanche par nos confrères de Radio Equinoxe, Tombi A Roko Sidiki, le secrétaire général de la Fécafoot, a expliqué ce désagrément par une incompréhension. « J’ai eu l’information quand l’incident était clos parce qu’un administrateur de la Fécafoot a pris sur lui de régler en fait ce malentendu, parce que c’est de ça qu’il s’agit. Puisque hier (samedi 11 septembre), nous avons convenu avec un parent du responsable de cet hôtel, qui nous avait demandé de verser une certaine somme, que le reste allait être payé mardi… On n’a pas pu débloquer les fonds du ministère des Finances. Parce que, évidemment, le vendredi étant férié, ce n’était pas possible de débloquer cet argent et promesse nous a été faite de le débloquer le lundi. » Tombi A Roko conclut qu’il s’agit d’« un problème interne au niveau de la direction de l’hôtel ».
Les 25 membres de la délégation lesothane garderont aussi en mémoire le premier incident ayant émaillé leur séjour en terre camerounaise. Le 8 septembre, au lendemain de leur arrivée, ils sollicitent un terrain d’entraînement. Les responsables de la Fécafoot mettent à leur disposition l’aire de jeu latéritique de l’école publique de Bonamoussadi. Les Lesothans vont refuser de s’y entraîner au motif que ce terrain n’est pas adéquat. « Ce n’était pas une aire de jeu praticable. Il avait plu, le sol était boueux et accidenté », nous expliquait samedi Maho Matete, l’entraîneur-adjoint de la sélection du Lesotho. C’est à contrecœur qu’ils vont accepter de se préparer au lieu-dit « Base Elf », sur les berges du fleuve Wouri.
Pourtant, à la Fécafoot, l’on pense n’avoir rien à se reprocher. « Le règlement prévoit une séance d’entraînement sur le terrain du match quand c’est une pelouse naturelle. Et deux séances quand c’est une pelouse synthétique. Ce qui est le cas de Douala. Donc, l’équipe du Lesotho avait droit à deux séances. Maintenant, elle est arrivée au Cameroun mardi. Et dans ces conditions-là, la fédération hôte n’a aucune obligation de fournir un terrain. C’est-à-dire que c’est d la responsabilité du Lesotho de trouver un terrain d’entraînement, en attendant d’avoir droit à ce qui est réglementairement prévu. Maintenant, dans la logique des rapports cordiaux qui existent entre fédérations, on travaille naturellement à trouver à l’adversaire un terrain d’entraînement, s’il arrive qu’il soit là plus tôt », a indiqué Junior Binyam, le responsable du département communication de la Fécafoot. Et d’ajouter : « L’infrastructure qui leur a été proposée et montrée n’était pas suffisamment viable  à leur goût. C’est le problème de l’offre en infrastructures du Cameroun, simplement ».

Le « calvaire » des Lesothans au Cameroun contraste avec l’accueil chaleureux et princier qui a été réservé aux Camerounais lors du match aller. Certains administrateurs de la Fécafoot s’en sont même vantés, claironnant qu’ils ont été logés dans un hôtel de luxe avec véhicules et chauffeurs.

Pierre Arnaud Ntchapda|Mardi,14 Septembre 2010|Le Jour|

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