Equipe de France – Henry : “Il y avait main” (VIDEO) | Cameroonwebnews| Site d’information et d’opinions sur l’actualité du Cameroun

Propos recueillis à Saint-Denis par Thomas FILHOL | 19/11/2009 |goal.com

Thierry Henry - but de la main

Thierry le reconnaît, il y avait bien main sur l’action qui a conduit à l’égalisation de Nicolas Anelka face à l’Eire (1-1). Mais le capitaine des Bleus se refusent de limiter la qualification à ce seul incident quoiqu’il s’accorde à dire que les débats auraient tout aussi bien pu basculer dans le camp irlandais.

Oui Thierry Henry et le reste de l’équipe de France ont eu peur sur l’Irlande. Et oui le capitaine tricolore a fait une main avant d’offrir le ballon de l’égalisation a Nicolas Anelka. Mais puisque la qualification au Mondial 2010 est acquise, autant que ce match disputé contre “une bonne équipe irlandaise” serve d’exemple pour la suite.

Thierry avez-vous eu peur ce soir ?

Thierry Henry : Oui parce que les Irlandais ont super bien joué et que cela n’a pas été évident. On avez dit après l’aller, que c’est une équipe difficile à manœuvrer. Gagner là-bas s’est avéré prépondérant. Ce soir, nous avions pour consigne de les presser mais cela n’a pas été facile. Kévin Doyle a été extraordinaire dans sa protection de balle et dans les déviations et comme d’habitude Robbie Keane a su faire la différence et se mettre toujours à la limite du hors-jeu pour nous empêcher de bien jouer. On n’a pas sur répondre présent dans les duels. Passé l’heure de jeu c’est devenu un match d’homme, pas vraiment un beau match qui ne restera pas dans l’histoire pour sa qualité. Mais c’est devenu un match où il fallait essayer d’exploiter tout ce qui nous était proposé. Les Irlandais auraient pu doubler la mise deux ou trois fois. Heureusement pour nous on avait un grand gardien ce soir. J’espère qu’il continuera comme ça. A l’arrivée on s’en est sorti sur cette occasion litigeuse… Mais ce qui est fait est fait. Je l’ai dit tout à l’heure il y avait main.

Pensez-vous que l’arbitre a fait une erreur en accordant ce but ?

T. H. : Je ne suis pas l’arbitre. Le ballon touche ma main, je suis honnête. Mais c’est pas moi le juge.

Raymond Domenech a parlé ce soir de joie mesurée dans le vestiaire. C’était difficile d’exprimer votre joie ?

T. H. : Oui parce que cette équipe irlandaise n’a pas démérité. A l’arrivée s’ils étaient passés, ça n’aurait pas été volé. Mais mesuré aussi parce qu’on a su le faire chez eux et pas chez nous, poser le ballon, essayer de jouer et repartir de derrière. On savait que leur jeu c’est d’user de longs ballons et d’imposer le combat physique. On a malheureusement dû rentrer dans leur jeu mais ce n’est pas le nôtre.

Pensez-vous que c’est dans ce genre de matches que se construit une équipe ?

T.H. : On a eu pas mal de matches comme celui-là pendant les qualifs. J’espère que l’on pourra tira les leçons de ce match là. Et tout le monde également car j’ai entendu pas mal de chose après la victoire en Irlande qui était un peu minimisée. Vous (les journalistes, ndlr) avez dit que cette équipe n’était pas une bonne équipe. Je me suis tué à dire à tout le monde que l’Irlande c’était du solide. Vous avez bien vu ce soir que c’est une bonne équipe.

Ce n’est donc pas vous qui avez montré un autre visage ?

T. H. : Ce n’est pas la question d’un autre visage. C’est une bonne équipe. J’ai joué huit ans en Angleterre et je peux vous dire que c’est une bonne équipe.

Vous n’avez donc pas le sentiment d’avoir bien moins joué qu’à l’occasion des précédents matches de l’équipe de France ?

T. H. : Non ils ont bien joué. On n’est pas tous seul sur le terrain, l’Irlande a fait un super match ce soir et mérite à cet égard un grand coup de chapeau. Ce soir, comme à l’aller on a beaucoup mieux joué en deuxième mi-temps. Pendant une heure et demi, l’Irlande a bien joué. C’est difficile à l’accepter mais c’est ce qu’il s’est passé. D’un autre côté le plus important pour nous c’est que nous soyons qualifiés.

Un mot sur votre gardien Hugo Lloris qui vous a sauvé à plusieurs reprises à l’aller comme au retour…

T. H. : On n’est pas surpris même si cela n’a pas toujours été évident. Contre Marseille il prend deux buts que peut-être il ne doit pas prendre. Il s’est fait tirer dessus et ce soir il a montré qu’il était un homme.

Peut-il devenir un grand ?

T. H. : J’espère pour lui et j’espère pour nous aussi.

Avant de conclure, expliquez nous pourquoi au match aller comme au retour c’est vous qui avez tiré les coups francs. Est-ce votre décision ?

T. H. (agacé) : Non non, ça fait trois fois que je dis que c’est le coach qui le demande.