Football : Henri Depireux réclame 260 millions de Fcfa au Cameroun

L’ancien sélectionneur des Lions Indomptables était l’invité spécial du forum sur la relance du football camerounais organisé vendredi à Douala.

Il est déjà un peu plus de 22 heures ce 10 septembre 2010 à l’hôtel Bano Palace, à Douala. Henri Depireux, entraîneur principal des Lions Indomptables de 1996 à 1997, va prendre la parole.

Il est le dernier intervenant de la réflexion ayant pour thème : « la relance du football camerounais : quelle analyse ? ». Son exposé est intitulé « le football camerounais vu de l’étranger ». L’invité spécial du groupe Bocom, l’organisateur du forum, d’entrée de jeu ressasse quelques souvenirs de ses premiers séjours au Cameroun. Il commence par les plus mauvais.

La presse camerounaise ne lui a pas laissé le meilleur souvenir: « les journalistes m’ont assassiné », éructe-t-il. Il rappelle les manigances de ses collaborateurs, qui, pour les avoir fait sélectionner, contraignaient des joueurs à leur verser une partie de leurs primes. Depireux indexe aussi la supercherie. « Je réclame toujours 400 000 Euros (260 millions de Fcfa) au Cameroun qui ne me les a jamais versés. On m’a roulé avec préméditation », se plaint le vieux technicien belge (66 ans). La mauvaise gestion de la sélection fanion de ce pays « sans fédération » n’est pas en reste. «J’ai payé l’eau des entraînements » s’indigne-t-il.

Amateurisme
L’ancien sélectionneur de la République Démocratique du Congo déduit que dans le contexte du foot africain fait d’ingérence politique et d’amateurisme, « un entraîneur, c’est quelqu’un qui gagne. Tout le reste, c’est du vent ». L’occasion pour lui de revenir sur ses succès avec les Lions Indomptables. « Mon équipe à moi était solidaire », lâche-t-il. Et puis, ces mots qui ne manquent pas d’étonner : « le Cameroun, c’est la meilleure nation de football d’Afrique. Vous êtes les plus forts. La qualité des joueurs camerounais, c’est la confiance. Ils croient en eux ». Ce n’est pas exactement ce qu’ont pensé les prédécesseurs d’Henri Depireux au micro de la salle de conférences de l’Hôtel Bano Palace. Au cours des travaux dirigés par Jules Frédéric Nyongha, et en présence du secrétaire général de la Fécafoot et du Directeur technique national adjoint numéro 1, tous ont pointé les nombreuses faiblesses du football camerounais. Et ont tôt fait d’y proposer des remèdes.

Au total, six intervenants qui exposent entre autres sur le football à la base, le beach soccer, le football des jeunes, le football d’élite, le football féminin, le futsal. Quatre heures de travaux initiés par le groupe pétrolier Bocom, dans le cadre des activités marquant la clôture (le 11 septembre 2010) du championnat interquartiers qu’il vient d’organiser à Ndogpassi 3. Par cette initiative, cette société entend contribuer à sa manière à la relance du football camerounais.

Pierre Arnaud Ntchapda|Lundi 13 Septembre 2010|Le Jour|