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Luc Richard Mbah à Moute : Je veux donner la chance aux jeunes

Posted by Admin on Aug 3rd, 2010 and filed under Sports. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

L’international camerounais de basket-ball a organisé pendant plusieurs semaines un camp d’entraînement qui porte son nom. A travers cette expérience, le sociétaire de Milwaukee aux Etats-Unis entend faire relever le niveau de la discipline au Cameroun, qui est actuellement très bas. Il appelle aussi bien le gouvernement que les entreprises privées à mettre en place des activités qui soutiendraient la jeunesse, à développer également des infrastructures sportives.
Avec la sélection nationale, il est disponible pour la prochaine édition du Championnat d’Afrique des Nations en 2011 pour faire oublier le fiasco de Libye 2009.

Pendant plusieurs semaines, les jeunes camerounais ont participé au camp de basket-ball que vous avez organisé. D’où vous est venue l’idée de ce camp?

Pour moi, il était question de redonner la chance aux jeunes, d’essayer de relever le niveau du basket-ball au pays. Je me suis rendu compte que les jeunes perdaient un peu les bases de ce sport. Il y avait un manque sérieux de fondamentaux dans leur jeu. Cela se voyait en championnat et pour plus tard, ça allait affecter le niveau du basket-ball au Cameroun. C’était donc impératif d’organiser un camp de basket-ball pour aider les jeunes à relever le niveau. Ensuite, retenir les cinq qui devront représenter le Cameroun au Camp de la Nba au Sénégal.

Que retenez-vous de cette expérience ?

C’était super. La manière avec laquelle les jeunes ont abordé le camp : ils ont fait preuve de beaucoup d’enthousiasme. On pouvait voir comment ils s’appliquaient dans les ateliers du matin et comment ils utilisaient les notions acquises dans les situations de jeu. Je me dis que si parmi les 50 présents au camp, au moins un seul met ses pratiques en jeu, c’est-à-dire qu’il s’entraîne et suit le schéma qu’on lui a donné, ça fera beaucoup de changement. Et ma mission sera réussie.

S’agit-il d’une opération ponctuelle ou en ferez-vous une tradition ?

L’objectif est d’en faire une tradition. Là, c’était la première édition. Donc, l’année prochaine, il y aura une autre édition et ainsi de suite pour les années à venir.

Quel aura été l’apport de la Fédération camerounaise de basket-ball (Fécabasket) dans l’organisation de cette manifestation sportive ?

Déjà, la Fécabasket était bien présente et a beaucoup soutenu. Ce soutien pourrait se renforcer dans les prochaines éditions. Pour une première édition, c’est l’essentiel. Puis, plus tard, on verra comment elle peut apporter un peu plus à l’action pour qu’elle puisse grandir aisément.

Pensez-vous que les cinq retenus pendant ce camp pourront valablement représenter le Cameroun au Sénégal ?

Bien sûr. Déjà, les 50 qui ont fait partie de ce camp étaient les meilleurs jeunes du Cameroun. Ils ont été sélectionnés un peu partout à travers le pays. Donc, si on prend cinq dans ce groupe, cela signifie tout simplement que ce sont les meilleurs des meilleurs. Et je pense qu’ils ont mérité ces places et par conséquent, pourront représenter valablement le Cameroun à Dakar.

Entre le jour de leur sélection et le moment où ils quitteront le Cameroun, que vont-ils faire?

Actuellement, nous sommes en train de finaliser la délivrance de leur passeport. Il faudra également prendre les visas et leurs permettre de bien préparer le tournoi du Sénégal. Ils doivent être prêts psychologiquement pour le tournoi. Ici, le camp d’entraînement a duré trois jours alors qu’à Dakar, ce sera sur cinq ou six jours. Donc, c’est un peu plus costaud et plus sérieux. Ils doivent donc se préparer mentalement et physiquement. Par conséquent, ils doivent continuer à s’entraîner avec leurs équipes. Il est important qu’ils soient en forme au moment où le camp se déroulera là-bas.

En dehors du camp d’entraînement, quelles sont les autres formes que prendront vos implications dans le développement du basket-ball au Cameroun ?

Pour le moment, c’est d’abord le camp de basket qu’il fallait faire. Je suis très content de la manière dont ça été fait et le bilan qu’on a eu. Plus tard, on parlera avec les coaches pour voir ce qu’on peut faire sur le plan des infrastructures, apporter des ballons et d’autres matériels nécessaires au jeu. Tout ce qui peut aider les jeunes, parce que c’est la base et le futur du basket-ball camerounais.

Quel est le regard que vous portez sur la pratique de ce sport au Cameroun ?
Il y a beaucoup de potentiel, mais très peu de résultats. On constate que les jeunes ont un potentiel énorme. Ils profitent du manque d’infrastructures pour ne pas travailler. Ce qui devrait être le contraire. Ils devraient plus travailler pour qu’au moment où il y aura les infrastructures, ils puissent être les premiers à en bénéficier. Je leur demande de travailler plus, celles-ci viendront petit à petit. Ça ne se fera pas en un jour.

Avez-vous l’impression que le niveau du jeu développé ici et là en clubs reflète une certaine consistance ?

Il faut encore énormément travailler. Le niveau de jeu est très bas. Il y a une bonne vague de joueurs, assez jeunes, qui est partie, notamment ceux de ma génération. Cette cinquantaine s’est rendue dans les lycées et les universités aux Etats-Unis. Ces départs ont affecté le niveau de jeu. Je me dit aussi qu’il n’y a pas de motivation. Les jeunes jouent au basket-ball sans être rémunérés. Il est difficile de se donner dans un sport comme celui-là si la rémunération ne suit pas. Et à la fin, on n’a pas l’opportunité de participer à une compétition internationale. Déjà que ce sport stagne, ce n’est donc pas encourageant de travailler dans ces conditions et de se donner plus dans ce sport. En réalité, à la première blessure, on est tenté d’arrêter parce qu’il n’y a pas de moyens pour se faire soigner. Ce sont les réalités du sport au Cameroun. Toutefois, j’espère qu’avec les contributions comme les miennes, d’autres joueurs camerounais qui évoluent à l’extérieur, on essayera petit à petit d’élever le niveau. Il faudrait aussi que le gouvernement et les entreprises privées emboîtent le pas à ce genre d’initiatives afin de soutenir la jeunesse et le sport au Cameroun.

En club, votre objectif la saison dernière était d’être titulaire. Ce qui a été atteint. Qu’en sera-t-il la saison prochaine ?

Mon objectif est de continuer à être le meilleur contributeur de mon équipe, au maximum. Personnellement, j’aimerais être le meilleur défenseur de la Nba. Ensuite, sur le plan collectif, j’aimerai bien aller plus loin au Play-off. L’année dernière, nous avons été éliminés au premier tour. Donc disputer les demi-finales, voire les finales des conférences.

Qu’est-ce qui vous aura manqué ce jour-là ?

On menait Altanta, la troisième équipe de la Conférence. On avait eu la chance de gagner à domicile. A mon avis, le manque d’expérience nous a fait défaut parce que parmi nous, il y avait les joueurs qui n’avaient pas été au Play-off pendant de nombreuses années et certains qui n’y avaient jamais été. A ce niveau de la compétition, on a besoin d’expérience. Je me dis qu’avec celle acquise l’année dernière, on pourra passer cette étape et aller à l’étape suivante cette année.

Pour votre deuxième année comme professionnel, vous n’avez pas pu disputer le Championnat d’Afrique des Nations avec les messieurs en Libye. Qu’en est-il de votre disponibilité avec la sélection nationale du Cameroun ?

Je suis disponible. En 2007, j’ai joué à l’équipe nationale et nous avons été vice-champions d’Afrique en Angola. Mais, en 2009, je n’ai pas pu parce qu’il y a eu une situation avec mon club. Ce qui ne m’a pas permit de rejoindre les autres en Libye pour la compétition. Pour le prochain tournoi, je serai présent, si tout se passe bien. On fera tout pour avoir de meilleurs résultats que ceux obtenus l’année dernière.

Ce qui signifie que dès qu’un regroupement de la sélection nationale est prévu, vous serez là ?

Il faudra bien que ce soit en concordance avec mon programme et mon équipe, parce que je suis rémunéré par celle-ci. Il faut savoir que la Fiba et la Nba fonctionnent un peu séparément. Quelque fois, ils fonctionnent ensemble, mais ce n’est généralement pas pareil. Quand un joueur est appelé en sélection, il n’est pas forcé d’y aller. Il faut toujours l’accord de l’équipe pour qu’il s’y rende. Je pense que ce ne sera pas un problème, puisque je suis déjà à ma troisième année. Donc, je pense être présent chaque fois que je serai convoqué. J’ai déjà dit au président de la Fécabasket que je serai là pour la coupe d’Afrique l’année prochaine.

Serez-vous à Dakar avec les cinq meilleurs de votre camp ?

Bien sûr. J’y serai avec eux. Encore que je vais à Dakar chaque année. C’est ma manière de remettre au camp ce qu’il m’a donné. Car, c’est par le camp de Dakar que j’ai obtenu une bourse. Tout s’est bien passé pour moi à travers celui-ci. Chaque année j’y vais pour soutenir les jeunes, pas seulement les Camerounais.

Qu’allez-vous dire aux Camerounais pendant ces cinq à six jours?

Je leur demanderai de faire de leur mieux. De continuer à jouer. Ceux qu’on a choisis ont beaucoup de talent. Déjà le talent ne se cache pas. On n’a pas besoin de trois jours ou quatre pour reconnaître un joueur qui a du talent. On veut juste voir comment il se débrouille en situation de jeu, et tout le reste. Je leur demanderai d’être sereins et de s’amuser au maximum. C’est une expérience énorme. Il faut juste qu’ils en profitent. Ils en parleront pour le reste de leur vie.

Avant la reprise de la saison sportive, comment passez-vous votre temps ?

Je m’entraîne au Palais polyvalent des Sports de Yaoundé quand je peux.

Propos recueillis par Priscille G. Moadougou|Mardi 3 août 2010|Mutations|


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