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Ne tirez pas sur les Lions Indomptables – Réformez le système!

Posted by Admin on Jul 13th, 2010 and filed under Blogs, Sports. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

GD|13 Juillet 2010|cameroonwebnews|

Les lions indomptables lors d'une session d'entrainement au Green Point stadium a Cape Town June 23, 2010.REUTERS/Mike Hutchings (SOUTH AFRICA)

Pour tout ce qui a été dit et bien dit ici et là, avant, pendant et après la triste débâcle des Lions Indomptables lors de la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, j’ai bien peur que nos émotions prennent le dessus sur la raison et que nous manquions l’opportunité de réformer notre sport en général et notre football en particulier. Pour cela, il faut un leader qui a de la vision et qui est prêt à prendre des risques. Pour l’instant nous n’avons ni l’un, ni l’autre.

La contre performance de l’équipe nationale a mis la lumière sur les failles de notre système politique, économique, et social. Comme un point sur le nez, il a mis en évidence ce que tous les camerounais dans une large majorité qualifient de système sclérosé. Si les joueurs portent une certaine responsabilité car ils n’ont pas pu et su gérer les relations extra sportives que certains ont déjà évoquées (rivalités, clans amicaux et/ou ethniques, fan club, et conquête féminine, etc.), le problème le plus urgent à résoudre se trouve à la FECAFOOT. S.E. Mr président Biya n’est pas un spécialiste du football, il ne peut prendre ou ne pas prendre des décisions qu’en fonction de ce que les responsables du football lui présentent.

Tout d’abord, le président de la Fecafoot doit démissionner de ses fonctions. Il a échoué dans sa mission. Sous son leadership depuis le 11 Avril 2000 lors de la création de la Cellule Exécutive Provisoire (CEP) jusqu’à ce jour, le bilan a été catastrophique. Les championnats nationaux (Elite 1et Elite 2) sont méconnaissables, les terrains sont vides. Comment fait-il rentrer les recettes dans cette organisation ? Pendant combien de temps le contribuable doit-il subventionner cette organisation ? Mr. Iya Mohammed doit DEMISSIONER. Mieux encore par la voix de ses représentants, le peuple doit demander sa démission. Il est incapable de reconnaître son échec et d’en tirer les conclusions. D’ailleurs pour quoi doit-il être PDG d’une compagnie nationale (SODECOTON), qui affiche un déficit de près de 15 milliards de FCFA, et assumer en même temps la direction de la FECAFOOT dont les résultats sont si désastreux ?

Ensuite, nous avons le ministre des Sports et son ministère. D’aucuns disent qu’il n’est en poste que depuis un an. Certes, mais il fait parti du système au pouvoir qui manque cruellement d’imagination et dont le seul objectif est de s’auréoler des victoires de l’équipe nationale pour justifier combien le pays se porte bien. Sur quoi le parti va t-il s’appuyer pour lancer sa campagne présidentielle 2011? Les lions sont rentrés plutôt que prévu, la prime de 45.000.000 de FCFA accordée à chacun des joueurs a produit zéro point ; cette défaite est une pure humiliation, pire que la pendaison du Roi Douala Manga Bell le 8 Août 1914. A mon avis, nous devons éliminer le ministère des sports. Je sais que vous écarquiller déjà les yeux, vous vous posez la question de savoir par quoi va-ton le remplacer. Je réitère encore, ce ministère doit disparaître.

En fait, le sport doit sortir de la sphère politique, le Cameroun doit enfin réaliser que la guerre froide est terminée et que la plupart des nations ont optées pour un plus grand désengagement dans les activités sportives au profit du secteur privé. Le football camerounais et plus précisément les championnats nationaux doivent être gérés professionnellement et cette tâche incombe au secteur privé. Les camerounais y compris ceux de la Diaspora doivent être appelé à créer des structures pour diriger le football, des partenariats peuvent et doivent être encouragés sur le plan africain, afin d’attirer les capitaux pour la  construction des infrastructures, le public sera actionnaire et notre bourse des valeurs bénéficiera de cet influx de capitaux et créera de la richesse pour ces participants en y ajoutant de la valeur. Un système de loterie du football doit être organisé pour assurer une entrée de recettes pour le financement du sport scolaire et universitaire. Les bénéfices? Tout d’abord, il y aura une cassure du privilège ethnique, une prise de risque des investisseurs, une flexibilité dans la gestion du football, une création d’emplois dans le secteur privé (les anciens employés du ministère des sports et de la Fecafoot peuvent devenir des contractuels pour la nouvelle organisation), une création de richesse au niveau local et régional, l’existence d’un championnat moderne qui répond aux exigences internationales, l’assurance d’avoir une équipe nationale compétitive et un effet d’entrainement des autres disciplines sportives. Enfin, le président de la nouvelle Fecafoot doit être élu par les présidents des clubs des championnats Elites 1 et 2, en utilisant pour seul critère son habilité à gérer et à manager ce genre de structure. Croyez moi, il y de nombreux camerounais et camerounaises qui en sont capables.

La condition sine qua none pour qu’un tel projet aboutisse demande que les pouvoirs publics créent un environnement propice aux affaires : Les règles d’éthiques sportives, la reconnaissance du droit de la propriété, une fiscalité claire pour tous, l’assouplissement des méthodes d’accès au crédit, une claire définition des conflits d’intérêts, une mise en place des sanctions en cas de violation des règles, et le plus important de tous, l’extirpation du tribalisme dans le processus. En fait, une refonte de notre système actuel de gouvernement et de la société qui fonctionnent sur un modèle qui n’est reconnu nulle part ailleurs qu’en Corée du Nord. Vous remarquerez que ce sont ces deux seuls pays qui ont quittés cette coupe du monde sans aucun point, zéro.

Qu’advient-il du football au niveau scolaire me demanderez-vous ? Je suggère et propose que le ministère de l’éducation nationale devienne le Ministère de l’éducation nationale et des sports. Ensuite, que nous retournions aux valeurs de base qui ont fait la fierté de notre sport en général. Ce Ministère sera en charge de l’organisation des jeux universitaires et scolaires et il devra aussi coordonner avec les différentes écoles de football (Kadji academy, etc.) afin d’introduire et de faire suivre un curriculum scolaire à ces jeunes camerounais qui n’ont pas la garantie de devenir tous des professionnels du football. Ainsi, le recrutement des jeunes dans les équipes des championnats nationaux se fera comme dans le passé, la plupart des joueurs seront issus de nos établissements scolaires et universitaires. En outre, une close importante doit protéger les jeunes, afin d’empêcher leur exode vers des destinations qui ne leurs garantissent pas un avenir certain. Les jeunes qui jouent dans les championnats inter-quartiers doivent être encouragés à intégrer les académies de football, ou bien, une formation générale et technique doit leur être proposée, en attendant que l’obligation pour tous les enfants de s’inscrire dans une école soit institué dans le pays, ce qui est du ressort du gouvernement.

Dans le passé, lorsque vous parliez d’un joueur, vous l’associez à un lycée ou à un collège, chose difficile aujourd’hui. Ces établissements étaient devenus populaires grâce à leur capacité de produire les futures élites du Cameroun mais aussi de valeureux sportifs. Et ceux qui en sont sortis ont portés haut nos couleurs et aujourd’hui ils sont des acteurs de la vie professionnelle camerounaise ou internationale. Quelques noms à la volée, Jean-Manga Onguene, Issa Haytaou, Léa Eyoum Charles, Théophile Abega, Adalbert Mangamba, Michel Kaham, Simo Appolin, Jean-Paul Akono, Emmanuel Mve.

Triste est de constater que la seule arme que peuvent brandir nos joueurs dans une compétition aussi exigeante que la coupe du monde, c’est le montant du contrat qu’ils ont avec leur club professionnel. Où sont les valeurs morales et la discipline qui sont supposées les guider, et la dimension psychologique et psychique que nous avons tant négligée, pourquoi ne pas l’introduire dans les curriculums scolaires. Le football moderne demande plus que de savoir taper dans un ballon. J’argumenterai que ce qui fait l’attraction du football et du sport, c’est l’inclusion de toutes ces dynamiques qui permettent aux observateurs que nous sommes de pouvoir se reconnaître et de se réajuster par rapport à la société ; il en est de même de la valeur culturelle qui a été négligée et abandonné.

Notre football doit être synchronisé comme par le passé avec les rythmes musicaux de chez nous afin de permettre aux joueurs de se retrouver dans leur espace. Voyez-vous, c’est cet ensemble qui faisait le charme de notre pays, les orchestres des lycées et collèges, les sportifs qui en étaient formés, et les futures élites qui en sortaient. Est-ce par hasard si Roger Milla a exécuté les fameux pas de danse de makossa dans le coin  du corner après un but? Est-ce pure coïncidence si Zangalewa (rythme bien de chez nous), hymne de la coupe du monde 2010 est chanté et dansé dans la plupart des salles de Gymnastique? Je ne crois pas. Les brésiliens qui ont abandonné le football samba en soufre aujourd’hui. Nous devons simplement être nous-mêmes, être créatif et croire en nos possibilités.

Pour ces raisons nous devons choisir un entraineur local ou des entraineurs locaux pour diriger nos équipes nationales, et ce ne sont pas les choix qui manquent, J.P. Akono, Kaham Michel, Paul Bahoken, Jule Nyongha, etc. Il incombera aux dirigeants de la nouvelle fédération de choisir l’encadrement technique sur des bases purement objectives, à savoir l’expérience, la connaissance managériale du football, l’interaction avec les joueurs et les diplômes requis pour ce métier et ses qualités de leader.

Les lions indomptables ne doivent plus être jetés en pâture dans l’arène de la politique, mais nous devons chercher les voix et moyens pour bâtir un pays avec des jeunes qui ont le sens de la nation, une discipline de fer, et un organe de gestion du sport et du football en particulier qui est complètement séparé de la politique et capable de compéter avec les autres. Pour ce faire, la Fecafoot ainsi que les autres fédérations doivent être des entités privées.


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