Samuel Eto’o : « J’ai dépensé plus de 200 millions pour la qualification des Lions à la Coupe du Monde » | Cameroonwebnews| Site d’information et d’opinions sur l’actualité du Cameroun

Dans un entretien qui sera bientôt diffusé à la télé, le capitaine des Lions dit sa part de vérité sur ce qui s’est passé en Afrique du Sud.

Après le désastre des Lions en Afrique du Sud lors de la dernière Coupe du Monde, Samuel Eto’o Fils le capitaine a décidé, dans une campagne de com’ de dire sa part de vérité sur ce qui s’est réellement passé.

Dans un entretien qui sera bientôt diffusé sur la Crtv, Stv, Canal 2 et Equinoxe Tv et dont Le Jour a pu se procurer une copie, Eto’o répond à toutes les accusations portées contre lui depuis cette débâcle.

Au sujet par exemple des montres qu’il avait offertes à ses coéquipiers après le match des éliminatoires contre le Maroc, le « Pichichi » affirme qu’il voulait simplement que ses coéquipiers gardent un souvenir de cette qualification à la Coupe du Monde, laquelle n’était pas acquise. Il ajoute qu’en plus des montres de luxe offertes à tout le monde jusqu’au masseur, il a personnellement dépensé beaucoup d’argent pour la qualification des Lions à la Coupe du Monde. « Plus de 200 millions de Fcfa, de ma propre poche », dit-il. Et d’ajouter : « Les gens n’ont parlé que des montres et pas de tout ce que j’ai dépensé. Gérémi est là. Tout le monde a déchargé. Il n’y a jamais eu de problème comme certains ont voulu distraire les gens en le faisant croire. Tout le monde était content de prendre cet argent et ces montres. Le but ce n’était pas de montrer aux frères que tel est plus riche et que tel est pauvre (…) Je l’ai fait parce que je pensais que mes frères méritaient ça (…) Je me suis levé pour offrir la montre à Rigobert parce que c’est un grand-frère. Chaque fois que j’ai pris une décision, je l’en ai toujours informé et je n’étais pas obligé de le faire. »

Dans cet entretien, Samuel Eto’o n’est pas avare en révélations. « Aujourd’hui, raconte-t-il, la corruption a pris le dessus sur tout dans notre pays. Pour faire passer un message, il faut payer… A l’étranger, il y a des chefs d’Etat qui veulent me rencontrer. Mais quand j’arrive dans mon pays, on m’accuse de toutes sortes de choses. Dernièrement quand les chefs d’Etat étaient en France pour la fête du 14 juillet, je suis allé rencontrer un chef d’Etat africain. J’étais en Jeans et basket, parce que j’étais d’abord allé voir mon frère Usain Bolt. J’ai rencontré un compatriote camerounais qui était en train de dire tout et n’importe quoi. Pourtant, il n’a pas vécu l’aventure. Il n’était pas là (…) J’ai dit au ministre et au président de la Fécafoot qu’il faut que les choses changent. Et les choses ne peuvent changer que si vous les journalistes vous avez la bonne information… »

Il reconnait aussi avoir « pesé de tout son poids » pour la sélection de certains joueurs en équipe nationale. Et de dire qu’il aimerait entraîner un jour un grand club dans le monde.

L’entretien de Samuel Eto’o avec quelques journalistes mardi au Hilton Hôtel de Yaoundé sera bientôt diffusé. Un entretien qui en vaut le détour, tellement il est plein de révélations. Sauf si, d’ici à la date de diffusion, les parties les plus croustillantes sont extirpées. Pour des besoins de com’.

Jean-Bruno Tagne| Samedi, 11 Septembre 2010| Le Jour|