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France: Panique au sommet de l’exécutif

Posted by Admin on Jul 8th, 2010 and filed under Monde. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Woerth-Bettencourt : Le rétropédalage de l’ex-comptable réjouit la majorité

L’UMP et le gouvernement organisent la riposte, alors que l’ex-comptable de Liliane Bettencourt dénonce “la romance de Médiapart” – qui persiste et signe

Eric Woerth, ministre du Travail, est très affaibli à la veille de la présentation du projet de loi sur les retraites. AFP PHOTO /PATRICK KOVARIK

Par Eric Mandonnet, Ludovic Vigogne, publié le 09/07/2010

Depuis quelques semaines, l’improvisation tient lieu de ligne directrice à l’Elysée. De la multiplication des affaires au remaniement ministériel, Nicolas Sarkozy n’avait jamais semblé subir ainsi les événements. Voici un président qui donne aujourd’hui l’impression de ne plus maîtriser ni le temps ni les hommes.

Au soir du second tour des régionales de mars, Nicolas Sarkozy ne veut pas comprendre. Lui, le grand spécialiste des élections, ne se rend pas compte de la situation. “Il n’a pas cru que le Front national avait réalisé un bon score avec ses 9 %, raconte un proche. Or ce résultat obtenu dans seulement 12 régions, appliqué à l’ensemble du territoire, équivalait à une performance nettement supérieure.” Est-il en train de perdre la main?

En pleine tourmente ministérielle, pendant tout le mois de juin, Nicolas Sarkozy ne veut pas comprendre. Les révélations sur les membres du gouvernement se multiplient, mais le président ne bouge pas. Est-il en train de perdre pied?

Panique à bord

“Tout ce que je ferai à chaud compliquera ma tâche”, assure le chef de l’Etat aux députés UMP, le 30 juin. Il prévient ses conseillers : il agira dans un cadre global, pour donner de la cohérence à son geste. “Se séparer des ministres? Gardons notre calme !” complète le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, dans une interview au Figaro Magazine,le 3 juillet. Selon une formule actuellement utilisée aussi bien par Nicolas Sarkozy que par ses conseillers, “la monstration [sic] est plus importante que la démonstration”. En clair, la preuve doit venir de ce que l’on fait, pas de ce que l’on dit.

Panique à bord. Soudain, le chef de l’Etat se trouve contraint de faire le contraire de ce qu’il dit. Et il semble oublier ses propres fondamentaux, de la vitesse de réaction à la prise en compte des symboles politiques. Même la séquence des démissions ministérielles aura été ratée. Regarde les hommes tomber : le président ne s’imaginait pas spectateur d’un scénario écrit par d’autres que lui.

Le 27 juin, Alain Joyandet observe Eric Woerth, bombardé de questions sur l’affaire Bettencourt, se défendre au cours du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. Devant sa télé, il envoie un SMS à un député UMP, qu’il aperçoit assis derrière le ministre du Travail : “Dis toute mon amitié à Eric.” Le dimanche suivant, c’est lui qui démissionne. Et pas n’importe comment. Pour la première fois, un membre du gouvernement annonce son départ via son blog, avant toute communication de sa hiérarchie. Où est passée l’autorité élyséenne? Le vendredi 2 juillet après-midi, Nicolas Sarkozy a convoqué une réunion sur les cérémonies de la Fête nationale. Trois ministres sont présents : Bernard Kouchner, Hubert Falco, Alain Joyandet. François Fillon est représenté par son directeur de cabinet, Jean-Paul Faugère. Le secrétaire d’Etat à la Coopération conclut son intervention en informant le président qu’il souhaite le voir brièvement en tête à tête, à l’issue de la séance de travail. Les deux hommes ont beau être proches, la fin de non-recevoir présidentielle tombe comme une gifle. Venu avec sa lettre de démission, Joyandet la laisse à Claude Guéant, lequel tentera de le dissuader. Sans succès.

Placé devant le fait accompli, le pouvoir exécutif cherche à sauver la face. Exit Christian Blanc. Droit dans ses bottes de haut commis de l’Etat, celui-ci ne voyait toujours pas en quoi le remboursement d’un cigare était plus grave que celui d’une bouteille de vin. Et voilà le secrétaire d’Etat au Grand Paris remplacé, en toute logique, par le ministre de l’Espace rural, Michel Mercier

Le lundi 5, lors de la réunion avec l’état-major UMP, Nicolas Sarkozy entretient le flou sur les conditions du départ de Joyandet. Il explique simplement que son cas était, avec celui de Blanc, le plus condamnable. Il les distingue des autres ministres sur la sellette. Les situations de Fadela Amara et de Christian Estrosi tiennent davantage du manque de vigilance, estime-t-il, celle de Rama Yade de sa volonté systématique de communiquer. D’Eric Woerth, présent, il ne dit mot. “Le président est totalement conscient de l’affaiblissement du ministre du Travail”, confie néanmoins un proche.

“Sarkozy gueule, mais tue difficilement”

Une chose demeure incompréhensible. Pourquoi n’a-t-il pas montré l’exemple en sanctionnant Blanc dès que sont sorties, le 16 juin, les révélations du Canard enchaînésur l’achat de ses cigares avec des deniers publics? Immédiatement, le chef de l’Etat considère qu’une éviction du secrétaire d’Etat, réclamée par François Fillon, affaiblirait Eric Woerth. Le même jour, le site Mediapart a dévoilé les premiers enregistrements impliquant l’ex-ministre du Budget et son épouse dans le scandale Bettencourt – une affaire autrement plus grave, puisqu’elle débouche rapidement sur une mise en cause directe de l’Elysée.

Architecte de l’ouverture, Nicolas Sarkozy s’est longtemps vanté d’être “le DRH” de la gauche et a fini par négliger son propre camp. “Il sait choisir les collaborateurs qui l’entourent, pas ses ministres”, pointe Dominique Perben (UMP). “Il gueule, mais tue difficilement, quand Chirac souriait mais flinguait”, relève un élu. “C’est un faux dur, une force impuissante”, constate François Hollande.

A l’Elysée, Nicolas Sarkozy a souvent pensé que, pour les Français, ceux qui le secondaient n’avaient guère d’importance. “On s’en fout des autres”, répète-t-il à Brice Hortefeux quand son fidèle ami pointe l’attitude peu loyale de l’un ou de l’autre.

Pourtant, aujourd’hui, son gouvernement est un boulet. Entre les ministres responsables d’écarts de conduite, ceux qui sont exsangues, ceux qui n’existent ni ne pèsent, l’équipe Fillon est à bout de souffle. “Beaucoup se savaient déjà en sursis après les régionales, alors maintenant…”, note l’un de ses membres. Le président s’est aussi aperçu de la rareté de ses jokers.

Citée comme une éventuelle remplaçante de François Fillon, Christine Lagarde a reculé de plusieurs cases en l’espace de huit jours. En privé, le chef de l’Etat ne cache pas son exaspération devant le manque de sens politique dont sa ministre de l’Economie a fait preuve dans ses différentes déclarations.
Panique au sommet de l’exécutif

DR La côte de popularité du chef de l'Etat a chuté en quelques mois.

Faire oublier la nuit du Fouquet’s

Si toutes les affaires de la période récente ne se ressemblent pas, loin de là, elles ont un point commun: l’argent. Elles appuient là où cela fait mal. Le chef de l’Etat parviendra-t-il jamais à effacer les marques du début de son quinquennat, la nuit du Fouquet’s, l’escapade sur le yacht de Vincent Bolloré? Certains parmi ses plus proches en ont toujours douté. Désormais, une large majorité de ses concitoyens (55%, selon l’enquête BVA-Orange-France Inter-L’Express) – la mémoire peut-être fragile quand on se souvient des dérives des précédents mandats présidentiels – ont “le sentiment que les affaires mêlant hommes politiques et argent sont plus nombreuses depuis l’élection de Nicolas Sarkozy”. Quelque 36% des sympathisants de droite partagent cet avis.

Avant cette sale passe, le chef de l’Etat était persuadé de pouvoir jouer le Monsieur propre. Pendant l’été 2009, il lance à un élu: “J’arriverai en 2012 en étant celui qui aura introduit de la transparence dans le budget de l’Elysée.” Ce qui est certes vrai, mais ne l’empêche pas de devoir, dans la plus grande urgence, colmater les brèches.

C’est un autre signe de fébrilité: le président ne sait plus comment maîtriser le temps. La lettre sur le train de vie de l’Etat, envoyée le 28 juin à François Fillon, était prête depuis une semaine. Jusqu’au dernier moment, Nicolas Sarkozy a hésité sur le meilleur moment pour la rendre publique.

Dans la foulée, en fin de semaine dernière, Matignon a convoqué en urgence tous les chefs de cabinet pour leur demander de se montrer rigoureux dans les dépenses de fonctionnement, de vérifier l’opportunité des déplacements sur le terrain et d’éviter d’inscrire dans les agendas les séances de décoration. La remise par Eric Woerth, en 2008, de la Légion d’honneur à Patrice de Maistre, employeur de son épouse, va donc entraîner un grand recul dans la transparence.

Circonscrire l’incendie est devenu chaque jour plus urgent. Car la séquence actuelle aura consumé tous les efforts du chef de l’Etat pour rétablir sa cote dans les sondages. Selon BVA, il n’a jamais suscité davantage de mauvaises opinions (64 %, 6 points de plus qu’en mai, record personnel égalé).

“Nicolas Sarkozy ne s’est jamais fait passer pour un chevalier blanc. Il ne cherche pas à être aimé, il cherche à ce que son action soit aimée”, veut croire Jean-Pierre Raffarin. “Son impopularité est installée jusqu’au bout, analyse un visiteur élyséen. Mais plus l’élection approchera, plus la question portera sur la crédibilité et non la popularité – on sera alors dans une phase de concurrence.” Compter sur la faiblesse de ses adversaires est parfois le seul espoir qui vous reste.

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