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Affaire SIC: Gilles Roger Belinga rattrapé par l’accusation

Posted by Admin on Aug 5th, 2010 and filed under Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

« Ce pourquoi nous sommes ici c’est pour savoir s’il y a eu des détournements au service de maintenance de la Sic. Il ne faut pas qu’on perde le Nord », précise d’entrée la collégialité des juges de la Cour, hier mercredi 4 août 2010, alors que Gilles Roger Belinga est de nouveau à la barre. Il fut en effet nécessaire plusieurs fois, au cours de la séance de recadrer le débat qui prend parfois davantage la tournure d’un jugement des documents eux mêmes et de leurs sources, plutôt que celui du fond comme l’a précisé la Cour. Le prévenu s’explique alors : « Je ne juge personne, ni l’expert ni le Consupe (Contrôle supérieur de l’Etat, ndlr) je juge des discordances ».

Le déroulement de l’audience semble alors tourner en rond. Gilles Roger Belinga, persuadé des manipulations s’indigne de l’authenticité de toutes les pièces qui lui sont apportées, et persiste à clamer son innocence en démontrant leur contrefaçon : « Comme je vous l’ai dis, ce sont toujours des photocopies qu’on a fabriquées (…)  Je ne peux pas avoir signé des documents qui se contredisent en montants et en dates. Qu’on m’apporte plutôt les originaux », clame-t-il. Et de conclure poétiquement : « Les pièces ont été montées de toutes pièces ». Et même quand l’avocate générale lui sollicite des explications sur ses propres signatures qui se retrouvent sur les différents bons de commandes présents dans son dossier, l’accusé se défend de la même manière. Il se réfère plutôt à l’authenticité des pièces nécessaires à l’établissement de ces bons de commandes qu’aux signatures elles mêmes. Ainsi, il semble y avoir de réelles incompréhensions entre le parquet général, la défense, l’ancien patron de la Sic et la Cour concernant notamment, les rapports fournis dans le cadre de l’affaire.

« Je ne suis pas suffisamment armé »

Dans le flot  de détails  il est alors difficile de cerner quels sont les documents de référence. Ceux de l’expert ou ceux du Consupe ? Le dialogue est parfois ardu et la Cour est souvent amenée à intervenir pour compléter les explications de l’une ou l’autre partie en ces termes : « Admettons que les chiffres soient contradictoires (…), mais  de qui est ce  cachet -ci ? » Et le prévenu de répondre, d’un ton assuré : « Mais, de celui qui a contrefait les dossiers madame la Présidente  ».

Imperturbable, Gilles Roger Belinga semble faire preuve d’un certain culot, vis-à-vis de ses interlocuteurs. Il se veut parfois pédagogue, les instruisant parfois sur une procédure administrative de transfert des courriers entre les services de l’entreprise qu’il dirigeait. Ce,  imposant ses propres méthodes de traitement du dossier : « J’ai demandé qu’on travaille opération par opération. Vous rejoignez alors ma méthode » ou encore se plaignant : « Laissez moi travailler s’il vous plait ; que je vous explique » ; ou enfin, en sommant l’accusation de trouver des preuves irréfutables : « Je vous mets au défit », assène-t-il. Simple effronterie ou véritable stratégie ?

S’il s’agit là d’une tactique de plaidoirie, qui aura parfois fait rire l’audience et même sourire la Cour au vue de l’énergie déployée, Gilles Roger Belinga peut se satisfaire d’avoir quelques fois pu décourager l’avocat de la partie civile qui déclare : « Je crois qu’on peut passer là-dessus, car l’accusé s’est largement expliqué à ce sujet ». Et ce dernier d’ajouter avec ironie « Et bien expliqué même… ». Pourtant, le débat reprend de plus bel quand l’avocate générale  revient sur les accusations de M. Bongono et les illustres de pièces arrivées la veille (mais déjà présentes selon la Cour, dans le dossier sous forme condensée).

Pour une fois, l’accusé n’est pas prêt en dépit des réserves émises sur l’authenticité des documents. Aussi, semble-t-il pris de cours. Des murmures sont perceptibles dans la salle. « Je vous demande votre clémence, dit le prévenu à  l’attention de la Cour, car il y a de nouvelles opérations qui ont été ajoutées. Ce ne sont pas des pièces qui sont dans le dossier procédural. Je ne suis pas suffisamment armé pour répondre ». Sur le fait, il demande un report. La cause est ainsi renvoyée au lundi 09 août 2010.

Anaïs TANKAM (stagiaire)| Jeudi 5 août 2010 | Le Messager|

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