Eric ELOUGA | 10/27/09 Cameroun Tribune |

La décision signée hier par le Minesec concerne 85 candidats, 54 enseignants et 10 personnels non enseignants et tiers.

A l’issue de son dernier conseil de direction la semaine dernière, l’Office du baccalauréat du Cameroun révélait quelque 148 cas de fraudes aux examens de l’exercice 2008 – 2009, et annonçait des sanctions à l’endroit de ces contrevenants, après la première vague de candidats et enseignants fraudeurs déjà frappés par le Minesec. La réaction de la tutelle pour les nouveaux cas n’aura pas tardé. Hier, une série de décisions du ministre des Enseignements secondaires est venue sanctionner respectivement des candidats, des enseignants et des personnels non enseignants ou tiers, coupables de fraudes et de fautes professionnelles durant cette session d’examens. 85 candidats, 54 enseignants et 10 personnels d’appuis, soit 149 personnes en tout, sont concernées par ces décisions. Les motifs évoqués pour justifier ces sanctions sont divers :substitution de candidats, faux et usage de faux, vente de fausses épreuves, utilisation de documents interdits, port et utilisation d’appareils de communication miniaturisés, falsification de carte nationales d’identité, inscriptions frauduleuses, négligences dans la surveillance des candidats, légèreté, harcèlement des candidats, substitution irrégulière de surveillant de salle, etc.

La palette de sanctions varie également. Pour les enseignants, il s’agit essentiellement de retrait de confiance pour les sessions d’examens à venir, allant d’un à trois ans selon la gravité des cas. Les candidats fraudeurs, en plus de l’annulation de leurs prestations pour l’exercice 2009, sont privés de participation aux deux ou trois prochaines sessions d’examens. Quant aux personnels non enseignants et tiers ayant pris la place de candidats, ils font l’objet de poursuites pénales. Avec les 13 enseignants et deux candidats qui avaient déjà été sanctionnés pour cas de fraudes avérés à Sangmelima, ce sont de 165 personnes en tout qui sont frappés suite à des indélicatesses commises durant les examens. Des chiffres qui, malgré tout, sont en diminution par rapport à l’exercice précédent, selon le directeur de l’Office du bac. Ces quelque 160 cas de fraudes, sur une population générale de 250.000 personnes cette année, donnent un ratio de 0,66 cas de fraudes pour 1.000. L’année dernière, il y a eu également près de 160 personnes sanctionnées par le Minesec, mais la population générale était alors de 226.000, soit un ratio de 0,70 pour 1.000. Visiblement, la politique de fermeté prônée en matière de lutte contre les fraudes aux examens, porte ses fruits.

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