Le Soleil|20 Juillet 2010|Le Soleil (Dakar)|
Mamadou Diallo est un jeune Guinéen qui vivait avec un handicap. Il a quitté son pays, à l’âge de 12 ans, pour venir se soigner au Sénégal. L’enfant a été accueilli au pavillon Auliert de l’hôpital Aristide Le Dantec.
C’est sur son lit d’hôpital que Mamadou Diallo a connu la première lettre de l’alphabet. « Avec son handicap qui ne lui permettait pas de venir assister aux cours dans le cadre de « l’Ecole à l’hôpital », nous étions obligés d’aller dans sa salle d’hospitalisation », affirme Amadou Ndour, à l’époque, enseignant à « l’Ecole à l’hôpital » de Le Dantec.
« Dès le début de mon hospitalisation, j’ai vu l’équipe de « l’Ecole à l’hôpital » donner des cours aux enfants malades pour leur permettre, à leur sortie, de ne pas accuser de retard sur le programme scolaire. C’est à l’âge de 14 ans que j’ai connu les premières lettres de l’alphabet, grâce à « l’Ecole à l’hôpital », témoigne, Mamadou Diallo, aujourd’hui, quadragénaire.
Le jeune Guinéen, après deux ans de cours à « l’Ecole à l’hôpital » de Le Dantec et des cours de vacances dans une école privée a passé et réussi à l’entrée en sixième et au Cfee (Certificat de fin d’études élémentaires).
Après, il a poursuivi ses études jusqu’à l’obtention de son baccalauréat. « Il a eu le baccalauréat avec une mention. Ses études ont été financées par une famille française, membre de l’association de « l’Ecole à l’hôpital », ajoute l’enseignant Amadou Ndour. S’en suivent des études de comptabilité. Il est, présentement, en stage dans une structure de la place.
« L’Ecole à l’hôpital m’a permis d’avoir le bac G, le Dut finance-comptabilité et le Diplôme supérieur de comptabilité (Dsc). Les membres de « l’Ecole à l’hôpital » travaillent bénévolement. Ils m’ont apporté un soutien inestimable », confie M. Diallo. Et d’ajouter : « si je suis parvenu, aujourd’hui, à m’insérer dans la vie active, c’est grâce à « l’Ecole à l’hôpital ».
Avec mon handicap, j’étais plutôt destiné à la mendicité ou même à la délinquance. Mais, actuellement, je n’envie personne. Je nourris même l’ambition de devenir président de la République. Si Dieu me donne la chance de réussir, je prendrai le relais des personnes qui aident les enfants à réussir dans la vie, surtout ceux qui sont malades et ceux de la rue ».
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