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USA- Cameroun,Forum de Washington: S’unir dans la diversité pour changer le Cameroun

Posted by Admin on Jul 12th, 2010 and filed under Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

camer.be|12 Juillet 2010|camer.be|

Bernard Muna: « PRODUISEZ NOUS UN CANDIDAT ET NOUS LA DIASPORA LE FINANCERONS »

Le 10 juillet 2010 restera à jamais gravé dans les annales de l’histoire du Cameroun. En effet l’opposition camerounaise, les médias et la société civile sont venus rencontrer la diaspora camerounaise de Washington DC, afin de fédérer leurs forces  pour les prochaines élections présidentielles de 2011. Le parterre des invites étaient impressionnant : Pius NJAWE, Dr. FOMUNYOH, Dr. Adamu NDAM NJOYA, Celestin BEDZIGUI, Maitre Bernard MUNA, Le journaliste Ndzana SEME, le Capitaine Guerandi MBARA, le Dr. Hameni BIELEU, le « père des villes mortes » Mboua MASSOK, l’économiste de la Banque Mondiale Eugene NYAMBAL, le représentant de l’UPC et du Code USA, Marcel SIME, le représentant de la plate forme de la société civile camerounaise à Washington DC, Eric TAGNE, les représentants du SCNC, les ONG, les médias tels jeunes Afrique, Vox Genesis, pour ne citer que ceux la tellement la liste est longue. Comme le soulignait Celestin BEDZIGUI dans ses propos liminaires, la CAMDIAC est née de la volonté « d’apporter une réponse  au cercle vicieux de la politique camerounaise par un cercle vertueux » car « on ne peut grimper au manguier avec un seul bras ». Jean-Bosco TAGNE le Maitre de cérémonie lui ne passe pas deux chemins : « We dont want Cameroon to burn, but BIYA MUST GO by any means » le ton était donné.

1-  La symbolique de cette rencontre.

D’emblée les camerounais se demanderont pourquoi organiser une rencontre de l’opposition a Washington DC et non pas dans une quelconque ville du Cameroun ? C’est le « père des villes mortes » des «  années de braises », Mboua MASSOK qui donna la réplique la plus juste : « Je suis venu vous dire que vous nous manquez au pays » En effet le patriarche ne mâche pas ses mots : « Les Camerounais ont mis leurs têtes dans leurs ventres (…) moi je vous invite au combat et chacun devra être prêt soit à perdre sa vie, soit à gagner ce combat ». En outre il averti la diaspora par ces conseils : « Que seuls ceux qui sont capables et déterminés se présentent, (…) ceux qui ont la conscience consciente », car selon lui il existe deux fronts : Le «  FRONT CENTRAL » qui est au Cameroun et d’où sortira selon lui uniquement le Candidat de la coalition, et le « FRONT SECONDAIRE » qui est la diaspora ou les diasporas. Pour lui la mission de la diaspora sera de faire du:

Lobbying et la médiatisation afin de populariser le mouvement, -Collecter les fonds afin de soutenir le combat au pays, – Faire une fiche des intelligences et des compétences.

Washington est aussi symbolique pour MASSOCK parce qu’il est dans le pays de son « frère OBAMA » et pour lui c’est une façon de tourner la page du premier cinquantenaire de la dictature française au Cameroun pour en ouvrir un second cinquantenaire, celui la de liberté dans le pays du premier président fils d’esclaves africains.

Pour Celestin BIDZIGUI « Il s’agit de se réorganiser pour la résistance » tout comme c’est de l’extérieur, que De Gaulle lança son fameux appel pour libérer la France occupée par les allemands le 18 juin 1940. Cette fois, c’est  le Cameroun qui est occupé par les serviteurs de la FRANCAFRIQUE et washington, tout comme les autres pays du monde ou se retrouvent les Camerounais qui opposent le régime BIYA, n’est que le front secondaire qui fournira les moyens  financiers principalement mais surtout exposera le régime dictatorial du président Biya aux yeux du monde. Pius NJAWE du journal « Messager » a été on ne peut plus clair lui aussi. La diaspora c’est le pouvoir économique. L’argent c’est le nerf de la guerre. Et cette guerre nous devons la gagner.

2-  L’opposition Camerounaise

Les différents leaders de l’opposition Camerounaise se succédèrent sur l’estrade, chacun dissertant avec une dextérité assez remarquable sur l’état de la politique camerounaise. Pour Adamu NDAM NJOYA par exemple, la Convention de Washington DC, marque la naissance d’un certain « Dynamisme complétif entre les trois acteurs que sont : les partis d’opposition, la société civile et les medias ». Pour lui il ne faut plus dormir dans le passé, mais avoir une vision, commune du futur. Il reconnait aussi la responsabilité de l’opposition dans le statuquo actuel au Cameroun.  A titre d’exemple, il se base sur la perte de certaines mairies par l’opposition. Selon ces derniers leur échec est due a la nomination des différents délégués du gouvernement. Mais Ndam NJOYA se base sur sa propre expérience en tant que maire de Foumban et affirme qu’il ne faut pas attendre le gouvernement, mais se prendre en main soit même et s‘autogérer comme ils le font a Foumban. Selon lui si ce schéma s’appliquait a tout le Cameroun, le RDPC n’aurait pas le monopole actuel.  A la question de savoir pourquoi les leaders de l’opposition s’éternisent eux aussi à la tête de leurs différentes formations politiques, Njoya répond que si les jeunes émergent, ils pousseront automatiquement les vieux dehors tout comme l’a fait Barrack Obama ici en Amérique. Un leader s’impose, on ne le nomme pas. Tous les leaders de l’opposition présents ont reconnus a la convention ont reconnus le manque de vision commune et de stratégie de l’opposition camerounaise lors des élections présidentielles antécédentes. L’absence du SDF n’est pas passée inaperçue. Tout comme en 2004 Fru Ndi nous a posé un lapin .

3- Que dire de la diaspora camerounaise ?

Pour le Capitaine GUERANDI MBARA, lui-même membre de la diaspora Camerounaise au Burkina Faso : « La diaspora est la 11ieme province du Cameroun ». L’économiste Eugene NYAMBAL va même plus loin en démontrant, chiffres à l’appui, la puissance économique de la diaspora sur l’économie camerounaise, qui est supérieure à l’aide au développement offerte par les pays riches. Cependant, c’est une diaspora non organisée, et parfois manipulée par les stratégies de division du parti au pouvoir. Le fameux journaliste qui osa, il y’a quelque années, annoncer la mort de Paul BIYA, Ndzana SEME nous raconte par exemple comment les élites de sa province venaient prêcher la haine tribale dans son village. Il nous rappelle que nous sommes une nation unie ayant pour ennemi le régime corrompu de Yaoundé et non une autre tribu. Le tribalisme est en effet une arme utilisée par BIYA pour légitimer la violence qu’il exerce sur la population.

Tous les leaders étaient au moins d’accord sur une chose : La convention organisée par la CAMDIAC doit servir de modèle aux autres diasporas camerounaises ou  quelles soient. La diaspora doit se fédérer pour être une seule voix et réclamer son droit de vote et le droit a la double nationalité.  Si les Burkinabés de l’étranger peuvent voter pourquoi pas les Camerounais ? Le défi de la diaspora est donc de se fédérer en une seule force pour mieux réclamer et exercer leurs droits.

4- L’opposition et l’élection présidentielle prochaine de 2011.

Ndzana SEME, est allé droit au but. Devons nous prendre les armes contre le régime BIYA étant donne qu’ils sont tellement corrompus qu’ils ne reculeront devant rien pour tricher une fois de plus en 2011 ? C’est le bâtonnier Bernard MUNA qui eut la réaction la plus pertinente. Le Cameroun ne prendra pas les armes parce que nous savons ce que cela a fait aux pays qui l’ont fait en Afrique. Il explique en effet que la révolution est une solution politique à court terme. « BIYA MUST GO » n’est pas un programme politique. Qu’est ce qui nous garanti en effet que celui qui prendra le pouvoir ne sera pas un autre « Biya » en puissance ? Pour lui il privilégie le « LONG TERM WAY OF DEMOCRACY », c’est-à-dire un système permettra au peuple d’avoir des structures, des mécanismes rendra les gouvernants responsables devant les gouvernés. A l’heure actuelle le peuple n’a aucun pouvoir au Cameroun. Biya est l’homme le plus puissant du Cameroun a qui rend t-il compte ?  Oui, l’opposition ira bel et bien aux élections de 2011. La déclaration de Washington DC paraphée par les leaders des partis d’opposition, les membres de la société civile et les différentes ONG en est le plaidoyer.

Pour ceux qui hésitent à cause de l’impartialité d’ELECAM, Le plus grand défi lancé à la diaspora Camerounaise est venu du Bâtonnier Bernard MUNA. Il affirme en effet qu’il y aura environ 23000 bureaux de vote aux prochaines élections présidentielles. Il nous faudra au moins deux observateurs de l’opposition dans chaque bureau de vote afin qu’ils puissent participer au dépouillement et informer les medias avant que ELECAM ne manipule les résultats. C’est ainsi qu’’avait été battu Abdou DIOUF et sa formidable machine à fraude, au Sénégal. Cependant chaque observateur devra être payé 5000 Fca ($10). Si on fait donc l’addition le Cameroun aura besoin de 46000 observateurs de la coalition pour un montant de 230 Millions de Fca ($ 500.000). Voila le grand Challenge de la diaspora. Muna a lancé ce défi a l’opposition au Cameroun : « PRODUISEZ NOUS UN CANDIDAT ET NOUS LA DIASPORA LE FINANCERONS ». On retiendra donc de la convention de Washington DC la volonté d’aller en rangs UNIS aux prochaines élections présidentielles. La suite du travail se fera sur le terrain, sur le front principal. Nous de la diaspora, trouvons les moyens pour les soutenir. Le Benin, Le Ghana, L’Afrique du Sud ont toutes eu une transition démocratique pacifique et par les urnes. Tel est le défi lance par l’opposition a Washington DC.

Mboua MASSOK quant a lui a surpris plus d’un en annonçant sa candidature à la prochaine élection présidentielle de 2011. En effet pour ce dernier,  l’opposition doit d’abord disparaitre et se fusionner derrière sa candidature. Après avoir battu BIYA on reviendra au multipartisme. Mais pour le moment « le père des villes mortes » pense qu’il est le candidat de cette « coalition ».

5- La sortie médiatique d’ « International Crisis Group » sur le Cameroun.

Ce chapitre n’est pas passé inaperçu à la convention de Washington DC. Les leaders de l’opposition, et les journalistes, à l’instar de Guerandi MBARA, Ndzana SEME, Dr. Fomunyoh du « National Democratic Institute ». pour ne citer que ceux la sont tous revenus sur les événements de Février 2008 durant lesquels le peuple Camerounais s’est opposé violement à la modification unilatérale de la constitution par le président BIYA du Cameroun, violant ainsi les termes de la tripartite de 1996. Pius NJAWE, a même noté que le Cameroun était le seul pays du monde qui fonctionnait avec « deux constitutions ». Ces éléments ont crée une ambiance de kérosène dans le triangle national dont une seule autre étincelle de manipulation de la part du régime Biya pourrait consumer le pays tout entier. Les Camerounais sont au bout de leurs nerfs. Le régime le sait. Le recrutement spécial de plusieurs milliers de commandos par le régime aux abois il y’a quelque mois, n’en est que la preuve. Contre qui se prépare le régime ? La guerre contre son propre peuple ? En tout cas la CAMDIAC prendra le monde à témoin, et exposera les manœuvres du RDPC. Cette élection sera l’une des plus médiatisée de l’histoire du Cameroun. N’hésitons pas à nous armer de nos cellulaires, nos cameras et d’exposer tous les abus que commettront certainement le régime Biya qui jouera sa dernière carte. Mais ils rendront compte devant un tribunal international.

Conclusion

En somme, la Convention de Washington DC organisée par la CAMEROON DIASPORA FOR CHANGE (CAMDIAC) a été un succès total. Malgré les tentatives du gouvernement Camerounais de saboter cet événement, notamment en annonçant que la convention avait été annulée, malgré la grande pluie qui s’est déversée sur la « East Coast » ce dimanche là, malgré l’absence de certain leaders de l’opposition tel Fru NDI du SDF, la CAMDIAC a jeté les bases d’une première fédération de l’opposition Camerounaise. La diaspora a promis de jouer son rôle de « Front secondaire » et d’assister financièrement le « Front central » qu’est le Cameroun a condition que l’opposition leur offre un candidat unique et des observateurs dans tous les bureaux de vote sur le territoire Camerounais. L’opposition et la diaspora ont aussi dit non au tribalisme, le Cameroun est une nation Unie et indivisible qui a plus besoin d’une décentralisation du pouvoir que de la division. Il est aussi à noter que la convention était totalement bilingue. Pour une fois le Cameroun était fier de sa diversité. Ceci n’est qu’un début. Le message est lancé au régime de Yaounde. L’opposition unie aura le support de la diaspora. Cette fois ELECAM ne sera pas seul a proclamer les résultats. Le peuple le fera.


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