CAN 2010 – L’Egypte corrige l’Algérie | Cameroonwebnews| Site d’information et d’opinions sur l’actualité du Cameroun

Par Naïm Beneddra| 28 janv. 2010| Goal.com

Les Pharaons prennent leur revanche

Coupe d’Afrique des Nations 2010
Algérie – Egypte : 0-4
Buts : Abd Rabou (39e s.p.), Zidan (65e), Abdul-Shafi (81e), Gedo (91e)

La vengeance est un plat qui se mange froid. Un peu plus de trois mois après avoir chuté face à l’Algérie au Soudan à l’occasion de la dernière étape menant au Mondial 2010, l’Egypte a pris ce jeudi sa revanche sur son rival nord-africain. Les champions d’Afrique en titre ont infligé aux Fennecs, qui ont terminé le match à huit, une claque qu’ils ne sont pas prêts d’oublier (4-0), arrachant par la même occasion leur billet pour une troisième finale de CAN consécutive. La bande à Saâdane, qui se contentera de la petite finale, prévue samedi, aurait pu s’éviter une telle humiliation si elle avait mieux contrôlé ses nerfs.

A dix, l’Algérie a perdu le fil

On s’attendait à un match des plus disputés, une confrontation indécise et un choc censé se jouer sur un simple détail. Il n’en fut rien. Les retrouvailles entre l’Egypte et l’Algérie a débouché sur un duel totalement déséquilibré, indigne d’une demi-finale de Coupe d’Afrique des Nations. Vaillants et méritants lors de leurs trois précédentes sorties face aux Pharaons, les Verts ont cette fois-ci manqué de tout. Sur le plan du jeu, ils ont été quasi inexistants et en terme de discipline, ils ont fait montre d’une incroyable défaillance. Dès lors que les événements se sont enchaînés contre eux, ils ont cédé dans une agressivité impardonnable, qui leur a valu trois expulsions et aussi des buts et une humiliation qu’ils auraient pu s’éviter. Pour l’Egypte, ce fut du pain béni, une sorte de cadeau et une véritable partie de plaisir avant la finale, programmée dimanche face au Ghana.

Le match, celui que les admirateurs du ballon rond espéraient pouvoir voir, n’a duré en fait que 40 minutes, lorsque les deux équipes étaient à onze contre onze. A armes égales, on a vu les deux sélections se montrer tour à tour menaçantes sans qu’aucune des deux ne réussit à faire la différence. Tout a basculé à la 39e minute du jeu lorsque Kodjia, l’arbitre béninois du match, offrit un pénalty suite à un contact entre Halliche et Moteab dans la surface égyptienne. La sanction fut discutable et lourde de conséquences. Comme le stipulent les règles, le défenseur algérien devait prendre au moins un jaune sur le coup. C’est ce qui se produit, sauf qu’il avait déjà écopé d’une biscotte quelques instants auparavant pour une charge tout aussi contestable sur El Hadary. Toujours est-il, la punition était double pour les Verts, voir triple, puisqu’en tirant son pénalty, Abd Rabou s’était permis de freiner totalement sa course avant de prendre Chaouchi à contre-pied.

Ouvrir la marque c’est ce que l’Egypte avait de plus dur à faire dans cette rencontre, car le reste du match ressembla plus à une séance d’entraînement qu’à une demi-finale de Coupe d’Afrique des Nations. Au retour des vestiaires, l’Algérie a tenu pendant une vingtaine de minutes avant de s’écrouler totalement, dans tous les sens du terme. A la 65e minute du jeu, Mohammed Zidan trompa Chaouchi d’une superbe frappe du gauche, donnant un avantage de deux buts aux siens. Le sociétaire de Dortmund pensait alors avoir plié le match, mais il ne se doutait pas qu’il donna aussi une tournure dramatique à ce match. Découragés, les Verts n’ont alors rien trouvé à faire qu’à multiplier les fautes et le massacre de Belhadj sur Mohammadi (70e) en fut la meilleure preuve. Le geste de l’ancien Lyonnais était trop odieux pour qu’il puisse poursuivre le match. Celui de Chaouchi (84ee), qui voulut attaquer Gedo avant de se raviser au tout dernier moment, a été un brin moins méchant mais il déboucha sur la même sanction. A neuf, puis à huit, la mission des Fennecs était de prendre le moins de buts possible. Au final, ils en ont pris deux de plus (Abdel Shafy à la 81e, et Gedo à la 90e). En somme, une véritable correction qu’ils ne sont pas prêts d’oublier, pas plus que les Egyptiens, qui doivent savourer pleinement cette « belle » revanche.