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Gouvernance: International Crisis Group persiste et signe

Posted by Admin on Jun 25th, 2010 and filed under Featured, Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Parfait Tabapsi| 25 Juin 2010| Mutations|

L’Ong a dressé un nouveau rapport sur les divisions en cours à Etoudi et les mesures à prendre pour rassurer les Camerounais.

«Dans tous les cas, l’élection de 2011 donnera facilement lieu à un conflit si elle est mal organisée ou si elle manque de transparence. L’organe chargé d’organiser et de superviser les élections (Elecam, Ndlr) n’a pas de légitimité et a déjà connu un mauvais départ lors de sa mise en place.». Ainsi parle Richard Moncrieff, West Africa Project Director de l’Ong International Crisis Group (Icg) dans un rapport paru hier à Dakar. Un rapport publié par cette Ong qui a pour titre «Cameroon: The Dangers of Fracturing Regime» et qui «examine la situation camerounaise après 28 ans sous la présidence de Paul Biya».
Un rapport, le 2è du genre sur le pays de Paul Biya, qui ressort nombre de divisions qui fissurent l’édifice du pouvoir en place à Etoudi. Au rang de ces fissures figurent en bonne place en effet celles qui ont cours dans le parti présidentiel.

Où des «rivalités pour le contrôle des ressources et le positionnement pour la période post-Biya» font rage. Un président qui n’a pas encore décidé si oui ou non il se représentera à l’échéance importante de l’année prochaine, échéance qui ferait visiblement déjà saliver certains, à en croire l’Ong.

A côté du parti, il y a «les forces de sécurité (ce) pilier important du régime» qui souffriraient aussi d’une division. Une situation qui puiserait sa source dans le fait que «Une petite partie des unités d’élite dispose de bons équipements et d’outils d’entraînement alors que le reste manque de ressources». A quoi il faut ajouter «les querelles de générations» qui auraient fait leur lit chez les militaires «à cause du refus des vieux généraux de prendre leur retraite (ce qui) bloque la promotion des jeunes officiers». International Crisis Group indique aussi que les forces de sécurité seraient aussi «impliqués dans des activités criminelles».

Et on est loin du compte parce que la suite du rapport est encore plus explicite sur le climat en vigueur au Cameroun. On peut y lire en effet que «L’incertitude constitutionnelle; les rivalités entre les figures de proue du régime; les tentatives gouvernementales en vue de contrôler le processus électoral; la rupture du contrat politique entre les leaders et la nation, l’extension de la pauvreté et de la frustration; la corruption galopante, et la frustration d’une bonne frange de l’armée (risque d’ouvrir) la possibilité à une crise majeure». C’est pourquoi Icg conseille au président Biya et à son gouvernement de «restaurer l’indépendance de l’organe en charge des élections ; d’institutionnaliser la lutte impartiale contre la corruption et d’assurer la neutralité politique de l’armée» afin de prévenir des troubles semblables à ceux de février 2008.

Cela d’autant plus que, indique le même rapport, «le long règne de Biya, sa manipulation des identités ethniques ainsi que la corruption et la criminalité parmi les élites a généré d’énormes frustrations». Une «situation chaotique» qui pourrait aboutir à «un coup d’Etat militaire» avec des conséquences certaines sur la région Afrique centrale alentour. Il faut donc aux yeux de l’Icg que le régime prenne l’option du «changement démocratique», sans quoi il court le risque de voir «la classe politique et/ou les éléments de l’armée faire le choix de la violence comme moyen de juguler l’actuelle impasse».
Pour mémoire, ce rapport arrive un mois, après le précédent dans lequel déjà il analysait «les racines historiques de l’impasse actuelle» du Cameroun.

Le rapport du 25 mai 2010 disait en effet que «La stabilité apparente du Cameroun dans une région turbulente ne peut pas être considérée comme étant acquise. La cooptation des élites grâce à la distribution des ressources de l’Etat, et l’émigration de nombreux jeunes éduqués fournissent une soupape de sécurité contre les tensions, mais l’échec de la réforme et le maintien de pratiques caractéristiques de la mauvaise gouvernance ont amené beaucoup de Camerounais à ne plus croire en l’Etat de droit ou en la possibilité d’une transition politique pacifique». Un rapport que nous relayions ici même et qui indiquait déjà que «De multiples risques de conflit existent à l’approche des élections présidentielles de 2011 et au-delà». Le régime de Yaoundé continuera-t-il d’être aphone?


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