Mondial 2010 – Les Lions camerounais domptés

Le Cameroun a perdu son premier match de la Coupe du monde 2010 face au Japon (0-1). Les Lions indomptables n’ont pas réussi à faire trembler des Japonais bien organisés et diablement réalistes.

By Kostoff Marie Ange | 14 juin 2010 | Goal.com|

Keisuke Honda au milieu de trois lions. Le Japonais a pris une longueur d'avance sur les Lions Indomptables - Mondial 2010 (Photo Getty)

Le Cameroun n’avait jamais perdu le moindre de ses premiers matchs de Coupe du monde. Quant au Japon, il restait sur quatre défaites consécutives et abordait cette rencontre face aux Lions Indomtables empli de doute. Mais il faut croire que la loi de séries devait être interrompue ce lundi après-midi sur la pelouse du Free State Stadium. Il faut croire également que la préparation nippone, même si elle a été difficile psychologiquement pour les joueurs, les a renforcés physiquement. La Serbie, l’Angleterre, la Côte d’Ivoire. Trois équipes particulièrement athlétiques, trois matchs qui ont abouti à des défaites, mais qui ont visiblement permis aux hommes de Takeshi Okada de trouver la bonne formule pour résister aux assauts camerounais.

Des Camerounais trop dilettantes

Et pourtant, au vu des gabarits placés sur le terrain, on aurait peu penser qu’avec un peu plus de concentration et de précision, les Camerounais avaient les moyens de battre cette équipe nippone. Mais il a fallu une mi-temps et un but encaissé pour que les hommes de Paul Le Guen réagissent. Malheureusement pour eux, cette réaction est non seulement intervenue trop tard, mais elle s’est surtout montrée bien trop brouillonne pour arriver à faire tomber des Japonais bien en place.

La qualité intrinsèque semblait là, mais jamais les Lions Indomptables n’ont véritablement réussi à se mettre en route. En première période, ils avaient le ballon, mais n’arrivaient pas à l’exploiter. La faute à un double-rideau défensif très bien regroupé devant eux, mais également à un certain dilettantisme des hommes de Paul Le Guen. Pour preuve, en première période, jamais ils n’ont réussi à réaliser un tir cadré. Ils tenaient le ballon, mais ne semblaient pas savoir comment l’exploiter efficacement. En face, les Japonais n’étaient pas forcément beaucoup plus inspirés, mais disposaient d’un avantage certain : leur envie.

Le Japon a tenu

Une envie qui leur permettait d’être plus agressifs dans les duels et donc de mettre fin à toutes les timides tentatives camerounaises, mais également d’exploiter les ballons à bon escient. Il ne leur a ainsi fallu que deux tirs cadrés en première période pour finalement marquer un but juste avant la mi-temps, par l’intermédiaire de Kaisuke Honda, qui a profité d’un mauvais placement de la défense adverse pour reprendre victorieusement un centre au second poteau (1-0, 39e). Le plus dur était fait.

Car certes les Camerounais ont poussé à leur retour des vestiaires et sont revenus avec de meilleures intentions, mais il leur a toujours manqué quelque chose dans la finition. L’anticipation, le placement ou la précision qui leur auraient permis de débloquer le verrou japonais. Il y a bien eu cette superbe frappe de M’Bia qui a atterri sur l’arête des buts de Kawashima (86e) ou cette frappe de Webo repoussée par le portier japonais avant que l’arbitre ne siffle une faute (90+3), mais hormis cela, le danger est resté loin des buts nippons. Quoiqu’il en soit, outre la mauvaise opération mathématique, le Cameroun réalise une très mauvaise opération psychologique. Car il va falloir remonter beaucoup de bretelles avant le prochain match.