Où en est-on avec le démarrage de Camair-Co ?

Écrit par Beaugas-Orain Djoyum| Lundi, 17 Mai 2010| Le Jour |

Camair Co : Alex Van Elk face à la presse ce jour

Le directeur général pourrait aussi s’exprimer sur la démission et le remplacement du directeur des Opérations, Gustav Baldauf, recruté en avril dernier à Air India.
Le directeur général de la compagnie aérienne nationale, Camair Co, Alex Van Elk, donne une conférence de presse ce jour à l’hôtel Hilton de Yaoundé. Le Hollandais fera ainsi son baptême de feu face à la presse camerounaise. Nommé le 04 février 2010 par un décret présidentiel de Paul Biya, Alex Van Elk est arrivé à Yaoundé le 02 mars 2010. Il avait alors déclaré à nos confrères de Cameroon Tribune qu’il adore les défis. Il a immédiatement établi ses bureaux à l’hôtel Hilton de Yaoundé où il loge et s’est mis au travail. Dans la discrétion. Aujourd’hui, 17 mai 2010, il va rompre le silence et présenter aux Camerounais l’état d’avancement de la mise en place de Camair Co. La semaine dernière, il a envoyé à ce sujet des invitations aux médias camerounais.

Cette conférence de presse intervient dans un contexte où l’on note un nouveau rebondissement dans le processus de mise en place de Camair Co : la démission de Gustave Baldoph, le directeur des Opérations. Celui-ci avait été nommé en même temps que le directeur général, Alex Van Elk. Mais, il y a près de trois semaines, en avril dernier, Gustave Baldoph a quitté Camair Co et a rejoint Air India, la plus grande compagnie aérienne en Inde. Il y a été recruté comme directeur des Opérations. Des sources proches de ce dernier affirment qu’en partant, il a fortement fustigé « la lenteur et le double jeu de l’administration camerounaise ». « C’était quelqu’un de compétent et de très méthodique. Il n’a pas supporté les caprices du gouvernement camerounais et n’a pas hésité un seul instant à partir », affirme notre source. A Air India, dit-on, il sera en charge de la gestion d’une flotte constituée de 196 avions, dont 127 actifs. L’Autrichien, avant sa nomination au Cameroun, était ex-vice-président chargé des Opérations de vols du groupe Austrian Airlines, la compagnie de navigation aérienne australienne.

« Chaque personne est libre de choisir. Il (Gustave Baldoph) a eu ses raisons. Mais ce n’est pas mon cas. J’y suis et j’y reste. J’ai une autre personne du même calibre », s’est consolé le 03 mai dernier, Alex Van Elk, au journal Le Scorpion d’Afrique. De sources proches du dossier, aujourd’hui, Alex van Elk pourrait annoncer le nom du nouveau directeur des Opérations et peut-être celui du directeur du Personnel, du directeur commercial et du directeur financier.

Un autre nom pour Camair Co ?

Alex Van Elk a évoqué cette éventualité au cours d’un entretien accordé dans un journal de la place.

Au cours de la conférence de presse que donne aujourd’hui, 17 mai 2010, Alex Van elk, le directeur général de Camair Co, les journalistes pourraient lui poser des questions sur la date de son installation. Depuis sa nomination, Alex Van Elk n’a pas encore été officiellement installé dans ses fonctions de directeur général de Camair Co. Actuellement, il travaille encore au Hilton hôtel. Sans bureaux, comme l’ancien Dg démissionnaire, le français Gilbert Mitonneau. Le Français avait d’ailleurs dénoncé ce manque de lieu de travail. Toutefois, « nous pouvons déjà vous révéler que nous sommes en train de travailler pour une nouvelle appellation de notre compagnie aérienne », a-t-il confié au Scorpion d’Afrique. Le décret portant création de la Camair Co indique qu’elle est une société à capital public ayant pour unique actionnaire l’Etat. Elle est placée sous la tutelle technique du ministère chargé des Transports et sous la tutelle financière du ministère chargé des Finances. Son siège social sera fixé à Douala.

En ce qui concerne le premier vol, le Dg annonce qu’il est prévu dans un an au maximum et que la compagnie pourrait débuter ses activités avec une flotte constituée de quatre avions.
Alex Van Elk qui compte résider au Cameroun envisage de travailler avec les employés de la défunte Camair. Il invite les Camerounais à être patients : « Je voudrais dire au public d’être patient, car nous voulons avoir un service de qualité, un personnel compétent et expérimenté, des meilleurs avions pour répondre aux normes de niveau international, pour que rien ne soit plus comme par le passé. Nous voulons construire une compagnie aérienne qui génère de l’argent au Cameroun et non celle où l’Etat engloutit des sommes faramineuses d’argent, sans qu’un aucun franc ne rentre à titre bénéfique », affirme-t-il au Scorpion d’Afrique.

Source : Le Scorpion d’Afrique