Justice: Polycarpe Abah Abah refuse de se rendre au tribunal

Par marlyse.sibatcheu | Mardi 13 juillet 2010 | Le Messager|

L’ex-argentier qui craindrait pour sa sécurité était absent à l’audience du vendredi 9 juillet 2010 au tribunal de grande instance du Mfoundi, rapporte « Cameroun Actu ». D’après ce confrère en ligne qui cite un avocat de Polycarpe Abah Abah, l’ex ministre de l’Economie et des finances a été bousculé par un gendarme lors de l’audience du lundi 5 juillet 2010.

Or pour le conduire au tribunal ce vendredi 9 juillet, l’accusé qui a constaté que le même gendarme faisait partie de l’escorte aurait « estimé qu’il n’était pas en sécurité ». Les autorités compétentes auraient été saisies par la défense pour que l’escorte soit constituée de professionnels. Le procureur offusqué par cette absence a réagi. « Polycarpe Abah Abah met en cause l’escorte. Ce n’est pas lui mais le ministère public qui décide quel gendarme doit le conduire en audience et quel autre ne doit pas », fustige-t-il.

En date du 5 juillet 2010, le tribunal a demandé un mandat d’extraction des accusés sous bonne escorte à l’audience du 9 juillet. Selon le même procureur, une unité de gendarmes a été mise à la disposition des accusés en conformité avec le mandat. Pour sa part, le ministère public qualifie de « caprice » cette attitude de Polycarpe Abah Abah. Le président de la collégialité qui soutient cette conclusion et décide de poursuivre avec les débats. « Le tribunal estime qu’il n’y a pas lieu d’accorder d’intérêt particulier à une action aussi négligeable que celle-là. Il n’a pas voulu venir c’est son problème », explique-t-il.

Le conseil de la défense a décidé d’interjeter appel suite à la décision de la cour à la dernière audience. En effet, la demande de la défense d’annuler les poursuites et toutes procédures contre leur client a été rejetée. Le conseil de l’ex-Minefi estimait qu’il y avait violation de la loi. Ce vendredi donc, le procureur a jugé recevable la demande du collège de la défense. Le président, Gilbert Schlick, conclut que l’affaire sera portée à la Cour d’appel qui va donner sa décision avant de voir s’il faut ouvrir les débats ou pas. L’affaire entre donc dans un nouveau blocage qui risque de prendre du temps.