La surcharge est la principale pomme de discorde de ce 2e mouvement de grève en l’espace de 2 jours. C’est avec une certaine timidité, que se déroule la circulation, dans la périphérie urbaine de Bamenda. Les motos taximen, sont peu visibles. Ils sont en grève depuis le début de la semaine.

Une grève qui a pris un coup d’accelération hier mercredi, avec l’implication des élèves et des habitants des zones éloignées. De bonne heure, les employés de la communauté urbaine se sont déployés sur le terrain, munis de herses. Ils empêchaient toutes les motos en surcharges, de traverser. Ces derniers, ont rendu compte, en doublant le tarif par client. Les élèves du lycée bilingue de Bamenda situé au quartier Ntamelun, ceux du lycée de Mbatu situé à la sortie sud de la ville de Bamenda menant vers Bali, ainsi que et les autres élèves et habitants des zones éloignés, se sont aussitôt alliés par solidarité aux mototaximen. «Nous n’avons toujours pas l’argent du taxi, et nous sommes habitués depuis des années à payer 200frs. Avec cette somme, un mototaximan porte 2 élèves du quartier au lycée. Maintenant, ils disent que chaque personne doit payer 200frs pour le même trajet, puisqu’ils ne peuvent plus surcharger». Explique Joanne Emade, l’une des élèves solidaires du mouvement de grève. Ils se sont installés en masse juste au carrefour Ntamelun, à quelques mètres des agents communaux. Les cris stridents de ces grévistes, retentissaient chaque fois que les agents communaux stoppaient le parcours d’un mototaximan en état de surcharge.

Ce dernier, s’arrêtait aussitôt de travailler, et se joignait à la masse. Vers 13h, les employés de la communauté urbaine qui recevaient déjà sur leurs têtes des jets de cailloux, ont préféré retourner à la base. Ce débrayage, fait suite à celui qui s’est déroulé lundi dernier. Le délégué du gouvernement avait signé une note, obligeant sans délai tous les moto taximen de la ville, à peindre en jaune le réservoir de leurs engins à 2 roues. Ceux qui ne s’étaient pas aussitôt exécutés, étaient arrêtés, et ils devaient débourser 5000frs, comme pénalité. Les motos taximen, se sont aussitôt mis en grève. Ils ont justifié ce mouvement d’humeur par le fait que les délais à eux imposés, par la note du délégué du gouvernement Vincent Ndumou Nji de la communauté urbaine de Bamenda, étaient bien réduits. Pour justifier leur résistance, ils se sont appuyés sur la note de l’ancien délégué, qui permettait aux motos taximen de se vêtir uniquement de choisibles jaunes. C’est le sous-préfet Jacques Nguikam de Bamenda 2e, qui a calmé la tempête, en donnant un délai de quelques jours pour permettre aux motos taximen, de se mettre en règle de cette mesure qui avait été signée par le premier ministre.