Vandalisme : Menace sur le réseau ferroviaire de la Camrail

Trois présumés voleurs de fer séjournent actuellement dans les cellules du commissariat spécial de ladite société.

David Laurent Bingong, Hyppolite Bingong et Pierre Towada séjournent depuis dimanche 26 juin 2011 dans les cellules du commissariat de police spécial des chemins de fer à Béssenguè (Douala). Les trois jeunes hommes âgés respectivement de 23 ans, 18 ans et 22 ans ont été interpellés en flagrant délit alors qu’ils démontaient le fer sur les installations ferroviaires au village Longaé (village situé entre Douala et Edéa).

A en croire Manga Afana, commissaire de police spécial de Camrail, ils ont été surpris dans leur besogne dans la nuit de samedi à dimanche aux environs de 20 heures par la population. Les trois bandits ont été mis à la disposition des éléments des forces de l’ordre et sont passés aux aveux. «Nous étions à notre première tentative. On avait besoin d’un peu d’argent. Il était question pour nous de scier le fer et de le revendre par la suite», avoue David Laurent Bingong.

Un acte de vandalisme qui n’est pas le premier du genre dans le département de la Sanaga Maritime. «Ces actions sont généralement perpétrés à partir de Bassa Gare vers la Dibamba sur une distance de 60 Km. 09 villages sont concernés par ces problèmes», informe Taraïse Zeh, le responsable sûreté et sécurité incendie à Camrail. Ce dernier fait également état de ce que de depuis le début de cette année, plus de quinze actes de vandalisme ont été enregistrés dans cette même localité (Sanaga Maritime). Des tronçons du chemin de fer sont ainsi coupés par endroit. Les techniques utilisées sont pratiquement les mêmes.

A en croire Joseph Balinguin, directeur des installations fixes, les voleurs se servent des scies, des bouteilles à gaz industrielles ou des chalumeaux pour couper et démonter le fer. «Ils coupent les câbles qui donnent des indications au train sur sa vitesse. Ce qui rompt tout contact entre le train et la gare. Les brigands démontent les attaches qui permettent de garder l’écartement entre les rails», explique ce dernier.

Toute chose qui perturbe le trafic ferroviaire et accroît le risque de déraillement du train. Ce, du fait que l’écartement entre les rails ne seraient plus respectés. Afin de sécuriser les personnes et ses biens, la Camrail a mis sur pied un comité de vigilance qui réuni la population, les chefs traditionnels et les autorités administratives de ladite localité. Les riverains, à travers des rétributions, s’occupent de l’entretien de la voie ferrée. Ce qui coûte à la Camrail 400 millions Fcfa par an. Des campagnes de sensibilisation des populations sont aussi organisées. Une réunion convoquée à cet effet a réunie autour de la même table le préfet du département de la Sanaga Maritime, les autorités traditionnelles et les riverains. Le but est de les sensibiliser davantage sur la nécessité de protéger le trafic ferroviaire.

Blaise Djouokep | 29 Juin 2011 | Mutations |

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