Posted by Par alain.noah.awana | Jeudi 26 novembre 2009 | Le Messager
L’Université de Yaoundé I vient de signer une convention avec des institutions universitaires étrangères. La cérémonie de signature de cette convention s’est déroulée mardi 24 novembre dans sa salle des actes entre le recteur de l’Université de Yaoundé I, Oumarou Bouba et le président directeur général de l’Institut national de recherche en informatique et automatique (INRIA), Pr. Michel Cosnard. La signature de cette convention implique des pays comme Madagascar, la France le Sénégal, le Maroc, la Tunisie et bien sûr le Cameroun. De manière simple, l’objectif de cette convention est de créer un laboratoire international de recherche informatique et mathématiques appliquées, en abrégé LIRIMA. ce laboratoire, ainsi que l’a expliqué le recteur Oumarou Bouba, a pour objectifs de promouvoir, grâce à un partenariat actif et structuré entre ses membres, une production scientifique de haut niveau en informatique et de mathématiques appliquées, en relation avec les problématiques du développement économique et social. Le PDG de l’INRIA va plus loin dans les détails. Selon ses explications, le laboratoire LIRIMA, qui rentre dans le cadre du programme SARIMA (Soutien aux activités de recherche informatique et mathématique en Afrique), sera d’un grand apport dans le développement économique pour des pays comme le Cameroun. « Les recherches vont conduire à des partenariats avec des entreprises. On pourra développer des logiciels pour des applications dans divers domaines comme les technologies de l’information et de la communication. Cela va par exemple permettre de réduire la fracture des infrastructures qui existe entre les pays développés et ceux comme le Cameroun », soutient en effet Pr. Michel Cosnard.
Le recteur de l’Université de Yaoundé I cite pour sa part le président Paul Biya qui, dans son livré intitulé Pour le libéralisme communautaire, affirmait que « la vulgarisation de la technologie appliquée à notre milieu sera garant de notre développement… ». La convention signée mardi est donc une aubaine, dans la mesure où le domaine de la recherche stagne quelque peu au pays. « Le Cameroun espère que le LIRIMA aidera notre pays à se lancer de manière résolue dans la création d’entreprises de haute technologie notamment en off-shoring dans le domaine des TIC », a dit le recteur de l’Université de Yaoundé I. Le premier atout étant la présence de l’INRIA dans le pays depuis 25 ans et qui a abouti à plus de 80 start-up. Le deuxième atout, selon Oumarou Bouba, est l’expérience des partenaires du Maghreb qui sont classés comme des pays émergents et qui ont réalisé de nombreuses avancées dans le domaine de la haute technologie.
Enfin, les nombreux contacts noués dans toutes les institutions partenaires du LIRIMA par les équipes à travers les stages et les contrats industriels ont contribué à asseoir les bases d’un partenariat bénéfique avec les milieux socio-professionnels. Le recteur de l’Université de Yaoundé I cite notamment le projet envisagé avec Orange-labs France et Orange Cameroun et qui vise la conception d’une plateforme de services pour les utilisateurs de téléphonie mobile comme interface d’accès. Et pour faire germer ce type de projet dans le pays, une délégation va rencontrer les opérateurs économiques camerounais à travers leur patronat, le Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM), ce jour à Douala.
